Nous entamons la seconde partie de notre voyage le long de l'ancienne route nationale 6.
A quelques mètres d'un tracé remanié, l'ancien tracé de la N6 est toujours pratiquable
10 km après être partis de Saulieu, soit environ 2 km après la Maison des Champs et à l'abord d'une grande descente, la 6 a été redessinée dans une version plus large et plus rapide. N'hésitez pas à utiliser pendant quelques centaines de mètres l'itinéraire abandonné, sur votre droite en suivant la flèche Nailly. Vous verrez comment a vieilli le goudron mais aussi comme la N6 de l'époque pouvait être étroite !
En violet, l'ancien tracé.
Nous traversons ensuite Arnay le Duc. Pensez à vous arrêter à la Petite maison de la Nationale 6. Elle est facile à repérer, elle se trouve à la sortie de la ville, juste avant le passage à niveau, sur votre gauche !
La petite maison de la route nationale 6
Juste après Ivry en Montagne on franchit un col, à 548m d'altitude (km 312). Mais surtout, on se met à chevaucher la ligne de partage des eaux… À cet endroit, l'Atlantique est sur votre droite et la Manche à gauche. Puis toujours l'Atlantique à droite toujours, mais la Méditerranée à gauche... La Méditerranée est au loin face à vous, mais très loin ! Nous roulons toujours, avec un certain plaisir, avec notre Suzuki Vitara DDiS TCSS. Nous passons alors devant la station de Bel Air, bien connue des amateurs de voitures anciennes qui s'arrêtent souvent faire une photo.
La route nationale 6 rebadgée D906 continue par de petits reliefs mais de grands crus… c'est tentant. Alors, boire ou conduire ? Heureusement, nous sommes deux pour ce reportage donc le choix est vite fait. Le copilote peut boire, et la route est facile à suivre pour le conducteur seul ! Nous passons par la Rochepot. La côte qui se trouve à la sortie du village était redoutée des chauffeurs de camion, et certains hivers il était même impossible d'y faire grimper son poids-lourd !
Nous passons quelques kilomètres plus loin en Saône et Loire, en entrant à Chagny. Vous y trouverez sur votre gauche une station-service typique, la station du pont de Paris. Et et puis nous voici vite arrivés à Chalon-sur-Saône. Pour suivre l'itinéraire historique et le centre ville, prendre la D906A. Désormais, la nationale 6 suivra les (splendides) berges de la Saône. Les artères se nomment, en permanence, route de Paris ou route de Lyon suivant que l’on soit avant ou après les agglomérations… Nous passons ensuite par Tournus, ce qui marque la moitié de notre parcours. La consommation s'est stabilisée à 4.7 litres au 100 km. Chapeau bas !
400 km de route, ça vaut bien une pause à Macon. L’occasion de faire déguster à nouveau quelques bons crus à votre copilote. Nous sommes également proche de la roche de Solutré chère à un ancien président…
15 kilomètres plus loin, vous passerez devant les Établissements RGP Regembeau à Crèches sur Saône. Si le nom de Regembeau ne vous dit rien, sachez que cela manque à votre culture: c'est LE spécialiste international de la Citroën SM. Le genre notamment à rendre la voiture à la fois plus véloce et totalement fiable... Nous vous en reparlerons de manière plus détaillée bientôt !
RGP Regembeau, une adresse de référence dans le milieu de la Citroën SM
A Romanèche Thorens, la D906 devient… D306. Subtil. Vous pouvez en conclure que l'on change de département et que l'on arrive dans le Rhône. A Villefranche sur Saône, la D306 contourne le centre ville et l'itinéraire historique. Il faudra suivre la D686 pour rester sur l'itinéraire d'origine.
Même chose à Limonest en suivant la D42 au lieu de la D306. C'est là (km 491) que nous voyons un cartouche « N6 », l’un des tous derniers que nous verrons… A partir de là nous entamons une grande descente pour retrouver les quais de Saône: nous sommes à Lyon. Après autant de route au volant de notre Suzuki Vitara, il nous manque deux choses: un réglage lombaire, et un accoudoir central.
Mais la consommation est maintenant de 4.5 L/100. Ca sera notre record sur la N6, mais aussi notre record absolu avec un véhicule à 4 roues motrices.
Nous franchissons la Saône et entrons dans le tunnel de la Croix Rousse, pendant que la nationale 7 passe par Fourvière… ensuite, face au Rhône on descend les quais sur notre droite, jusqu’à la hauteur de la place Bellecour. Arrêt obligatoire pour manger dans un bouchon lyonnais !
500. Nous sommes au kilomètre 500. À ce moment précis, on franchit le Rhône et on met le cap au sud-est, direction la Savoie. Souvent, on ne parle de la N6 que pour son trajet entre Paris et Lyon, oubliant toute la suite. Aujourd'hui, on va réparer ça ! La N7, toute proche, met le cap au sud. Nous ne la recroiserons plus jamais.
Dans Lyon, on fait un petit détour et on rejoint l’itinéraire de la nationale 6 à hauteur de l’hôpital Edouard Herriot. Pas moyen faire autrement puisque l’itinéraire historique (par le boulevard Gambetta) est en sens unique désormais. Un peu plus loin, à Bron, même le tram prend la 6 ! On passe définitivement le cap des 200m d'altitude. A partir de maintenant, on ne fera que monter...
La suite: le dernier volet de notre découverte de la Nationale 6