Sous des dehors qui évoluent peu (c'est ce qu'on lui demande !), la gamme PGO évolue. Et évolue finalement plus que ce que nous pensions. Revue de détail, depuis le stand de la marque au Mondial de l'Automobile.
Texte et photos : Manu Bordonado
A l'origine, le but était simple: s'affranchir du moteur EW10A fourni par Peugeot. Parce que la marque en stoppait la production, mais aussi car de toute façon il allait difficilement passer les nouvelles normes en vigueur. Il fallait donc trouver un autre propulseur... Seulement voilà, les sochaliens n'ont pas insisté pour continuer la collaboration. Dès lors il fallait trouver un autre motoriste. Un bon motoriste. Idéalement, un excellent motoriste ! Et les regards se sont alors tournés vers BMW, qui fournit par ailleurs quelques autres marques (Morgan, Wiesmann...). Les allemands ont accepté, mais à condition que les PGO offrent un niveau de qualité supérieur. Allez, tout le monde au travail... Et nous voilà quelques mois plus tard au Mondial de l'Automobile à Paris, à détailler les évolutions.
Le groupe motopropulseur
Vous voulez savoir ? Et bien parfois, les nouvelles normes antipollution ont du bon, et le downsizing aussi ! Car en lieu et place du 2 litres de 140 chevaux de la Peugeot 407, nos trois petites PGO héritent du 1.6 turbo de la Mini Cooper S, forte de quelques 184 chevaux. Forte ? C'est vraiment le mot, puisque outre ces 44 chevaux en plus (+31%), le couple passe de 20.0 à 24.4 mkg. Et même 26.5 mkg avec l'overboost, soit... 32% de rab. Et ça risque de tout changer, car les PGO ne sont pas lourdes... Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, exit la boite manuelle 5 rapports qui était fournie par Peugeot, et adoption d'une boite 6 rapports. Tout bénéfice, que ça soit pour les sensations ou pour les consommations.
Le châssis
Les gens de BMW avaient été clairs: OK pour la fourniture d'un ensemble moteur-boite, mais il faudrait que la PGO soit capable d'en encaisser la santé. Le châssis a donc été complètement revu, et revendique une rigidité en hausse de 15%. Pendant ce temps, l'ancien train arrière a été mis à la poubelle, et celui-ci est donc entièrement nouveau. Le petit constructeur nous assure que l'on peut désormais profiter sans arrière pensée des 184 chevaux, chose que nous ferons en sorte de pouvoir vérifier !
L'extérieur
Le spoiler des Cévennes et Hemera est nouveau et selon nous moins discret qu'auparavant, ce qui tranche un peu avec la ligne rétro. Dans le même ordre d'idée, la nouvelle grille moteur en plastique épais est sensiblement moins gracieuse que l'ancienne grille métallique. Les sorties d'échappement en revanche, sont du plus bel effet, et les prises d'air latérales -qui constituent la nouveauté la plus évidente- sont assez réussies. Bien entendu, les multiples jantes disponibles sont nouvelles.
L'intérieur
L'intérieur fait en grande partie le charme des PGO. Et il faut le voir et le savourer durant un essai pour s'en convaincre. Quelle ambiance ! Pour 2013 plusieurs évolutions sont apportées. Pour commencer, le pare-brise est différent et permet de gagner en habitabilité (et, selon nous, en visibilité !) ce qu'il perd en esthétique. Les sièges sont nouveaux. Le tableau de bord est revu, et perd sa batterie de compteurs sur la console centrale: il fallait libérer de la place pour le nouvel ensemble d'infodivertissement. Vous lisez bien, les PGO disposent désormais d'un GPS ! Les nouveaux compteurs sont agréables mais sans doute un peu moins typiques que les anciens et leurs gros voyants. Clin d'oeil à la Mini, le pommeau du levier de vitesse est celui de la Cooper S...
La marque vend aujourd'hui entre 50 et 100 voitures par an, un rythme en augmentation régulière. Nulle doute qu'avec sa nouvelle motorisation et ses performances en hausse, la marque ne peut que progresser sur les marchés actuels et faire son trou sur de nouveaux marchés, même si on regrette que les tarifs aient fait un bond de quelques 8000 euros.
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