Mardi 14 septembre 2021, Cagnes sur Mer. En centre ville se trouve le parc fermé du Riviera Electric Challenge, une course de régularité réservée aux véhicules électriques. Nous y étions. Et on ne rigole pas.
Départ après une pause recharge entre San Remo et Vintimille
Le Riviera Electric Challenge en est à sa 7ème édition. Cette épreuve de régularité est limitée à 40 véhicules. Pour la convivialité mais pas seulement : il faut prévoir les bornes de recharge en nombre suffisant bien entendu.
D’ailleurs, parlons recharge et -donc- autonomie. De ce côté là, il faut avouer que les véhicules électriques progressent vite. Le Riviera Electric Challenge en tient compte et allonge à chaque édition son kilométrage. Cette édition a fait parcourir aux différents véhicules 216 km… et un peu plus pour celles et ceux qui se sont trompés en lisant le road-book qui, lui même, était parfois erroné.
Etape dans la splendide petite ville italienne de Dolceacqua
Le Riviera Electric Challenge est né en 2015 de la rencontre entre la mairie de Cagnes-sur-Mer et de l’équipe qui organise le salon Ever Monaco, MC2D. Il est encadré par l’Automobile Club de Nice pour le côté français, l’Automobile Club Ponente Ligure côté italien et par la Mairie de Monaco. Car les concurrents roulent sur ces trois pays, avec la complicité d’un certain nombre de communes et autres collectivités. On ne comptait d’ailleurs plus les équipages les représentant, ainsi que ceux d’EDF, Enedis…
Il faut dire que le Riviera Electric Challenge est un véritable laboratoire grandeur nature. Un journaliste y a poussé son modèle d’essai dans ses retranchements, une société y a disposé ses bornes de recharges nomades (pour le plus grand bonheur des participants) pendant que d’autres mesuraient et comparaient les consommations des différents véhicules électriques. Enfin, pour ceux qui étaient compatibles avec son système informatique.
Le BMW iX3 à l'assault des anciennes spéciales du rallye de San Remo
Côté plateau, il y a a une nette majorité de Renault Zoé mais on trouve également un exemplaire de chaque modèle Tesla, une MG, une Ford Mustang Mach-e, une e-208, quelques Hyundai et Kia et notre BMW iX3. Ah, et « la voiture de Léonardo di Caprio » selon une passante : la Fiat 500e. Pas de Twizy ou d’Ami : il y a quelques liaisons par autoroute et ces véhicules ne peuvent pas les emprunter. On s’étonne ne pas voir un peu plus d’e-208 ou d’e-Up!, de Honda_e ou de Leaf…
L’Automobile Club de Nice et leurs homologues italiens ont rivalisé pour proposer des itinéraires et des étapes d’exception. A ce petit jeu, avantage aux français pour les routes et les paysages et aux italiens pour la restauration et l’hébergement. Une partie des équipages venait aussi pour cela… L’arrivée à Monaco avec remise des prix au musée océanographique en présence de SAS le prince Albert II de Monaco était un grand moment également.
Même si le Riviera Electric Challenge se présente comme une randonnée et non une compétition, il applique les règles d’usage en épreuve de régularité. Il faut pointer aux contrôles horaires à l’heure dite, faute de quoi on applique des pénalités. Ces dernières sont plus importantes si vous êtes en avance plutôt qu’en retard. Il y a également des pénalités si l’on rate un contrôle de passage.
Enfin, des zones de régularité remplacent les spéciales des rallyes traditionnels. A l’intérieur de ces zones, il convient de rouler (très !) précisément à la vitesse moyenne indiquée. Ladite vitesse est mesurée sur la ligne d’arrivée mais aussi en cours de zone via un ou plusieurs contrôles cachés. Là aussi, des pénalités s’appliquent en cas de retard mais aussi et surtout… en cas d’avance. Et celles et ceux qui l’ont déjà fait le savent : il n’est pas évident de tenir une moyenne parfaite sur une route sinueuse ! D’autant plus dommage dans ces conditions que les organisateurs italiens aient fait des erreurs de chronométrage.
A ce petit jeu, ce n’est pas la voiture la plus puissante qui gagne mais l’équipage le plus habile, le plus précis. Surtout que sur les routes choisies, il ne fallait pas avoir une auto trop grosse. Notre valeureux BMW iX3 est passé de justesse dans certaines rues italiennes où nous avons eu une pensée émue pour notre poursuivant en Tesla Model X ! A David contre Goliath, le public est toujours pour le premier des deux…
Texte : Manu Bordonado
Photos : Manu Bordonado & Philippe Hortail
Tous nos remerciements à
BMW Nice Premium Motors pour leur accueil sympathique et pour leur confiance dans le prêt du splendide BMW iX3 qui illustre cet article.