Nous vous avions parlé dans le passé de notre légendaire Nationale 7, mais aussi de ses soeurs Nationale 6, 8 et bientôt 9… Et on vous réserve même quelques surprises à ce sujet. En attendant, nous ne résistons pas au plaisir de vous présenter la Nationale 7… Marocaine !
Si la route nationale 7 française relie Paris à l’Italie, son homonyme marocaine relie deux villes d’importance: Casablanca à Marrakech, via la Nationale 1. Ca n’est donc pas la route la plus longue du pays comme c’est le cas chez nous. Mais ça la rend d’autant plus facile à fréquenter… Une demi-journée suffit pour faire l’aller-retour sur la N7 !
Plusieurs solutions s’offrent à vous, de la plus économique (le bus) à la plus typique (le taxi, constitué de moins en moins souvent d’une Mercedes W123, en principe une 240 D…) en passant par la plus confortable: une voiture de location. C’est cette option que nous avons choisie. Nous avons jeté notre dévolu sur un Mitsubishi Pajero Sport en kilométrage illimité, proposé à prix modique.Bref.
Se déplacer dans un pays étranger est très facile avec un smartphone. Nous avons pour notre part installé dans un iPhone les cartes marocaines sur l’application MappyGPS, contre quelques euros. Comme les cartes de cette application sont mémorisées dans la mémoire du smartphone, on peut s’en servir à l’étranger sans arrière pensée, qu’il n’y ait pas de réseau ou que l’on ne veuille pas s’en servir. Pensez juste à installer les cartes avant de partir de chez vous: la carte Afrique pèse 320 Mo…
Au départ de Casablanca, suivez la Nationale 1 (qui suit toute la côte Atlantique) pendant environ 150 km. Là, à Sidi Smail, sur un simple rond point, vous trouverez la Nationale 7 sur votre gauche, direction Marrakech. La balade peut commencer. Un kilomètre plus loin, vous sortez déjà de la petite agglomération par une belle allée… Pas une allée de platanes bien sur, mais une allée d’eucalyptus: c’est aussi joli, et largement plus typique !
Arrivé au hameau suivant, 7 km plus loin, tout le monde nous fait des appels de phares. Vraiment tout le monde. En face, la gendarmerie royale mesure au laser que l’on respecte bien les limitations de vitesse. On n’a pas de Coyote mais la solidarité des automobilistes joue à plein !
Au kilomètre 20 se trouve la ville de Sidi Bennour. Une ville moyenne, et pas très sexy. Mais 15 km plus loin, se trouvent bord des routes de nombreux vendeurs de raisin. Si vous avez soif ou faim, arrêtez-vous quelques minutes, vous ne le regretterez pas ! Et si vous n’aimez pas le raisin, 4 km plus loin se trouve des figues de barbarie le long de la route. On n’en a jamais vues autant ! En moto ça n’est pas trop l’endroit où sortir de la route ! Là aussi en tout cas, des vendeurs vous en proposent. Et ils vous l’épluchent, il n’y a plus qu’à manger…
La route se poursuit, et les paysages africains continuent à défiler. Au kilomètre 80, des travaux ont nécessité une déviation: une piste en terre créée pour l’occasion et longue de quelques centaines de mètres, toute proche de la nationale 7 habituelle. Si vous êtes derrière un camion… condoléance, car ils roulent lentement et dégagent beaucoup de poussière. Mais si vous êtes seuls sur la route… ces quelques virages sur piste en terre ne pourront vous laisser indifférents tellement c’est ludique ! 5 kilomètres plus loin, on trouve une superbe ligne droite qui file à perte de vue. Un vrai pousse au crime, cette route !
Nous nous arrêtons dans une vieille station service, typique de l’Afrique. En cette fin d’été 2015, le gasoil est aux environs de 75 centimes le litre. Ca encourage à oublier l’éco-conduite ! On en profite pour acheter une bouteille de 1.5L d’eau et une autre de 50 cl de soda, contre l’équivalent de 1 euro. Typique de l’Afrique, qu’on vous dit !
Au kilomètre 130, la route nationale 7 devient une route à 4 voies. Il en sera ainsi jusqu’à la fin du voyage ! L’avenue porte le nom du Roi du Maroc, Mohamed VI. Mais le GPS est moins subtil, moins cultivé: il nous demande de suivre « l’avenue Mohamed viiiiiiii ».
A 10 kilomètres de l’arrivée, l’entrée dans Marrakech se fait par les quartiers les plus modestes et les plus mal entretenus. Ca ne fait pas envie. Mais c’est pas le moment de craquer, on y est presque. A notre que quand des travaux nécessitent une tranchée, celle-ci est ensuite rebouchée mais pas goudronnée. Il y a donc parfois sur la route des saignées en terre…
A seulement 3 kilomètres de l’arrivée, un parking sur la gauche attire notre attention car il est occupé par un nombre conséquent de dépanneuses, pas toujours très récentes ! A partir de là, la ville de Marrakech grandit autour de nous. On y voit de très belles voitures car la ville parfois surnommée « Arnakech » est très riche ! Plymouth Prowler, nouvelle 911 Targa, Audi R8 et un Cayenne S avec sa tente de toit ne sont quelques unes des belles autos que l’on vient de croiser.