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Accueil Autoweb > Dossiers > Juillet 2012 : Nationale 7, de Valence à MentonNationale 7, de Valence à Menton Dernier tiers de la route. On décide d’activer le mode Eco de notre Honda CR-Z et de jouer le jeu, c’est-à-dire de suivre scrupuleusement les conseils de l’indicateur de changement de rapports et la couleur du compte-tours (vert si on conduit écolo et bleu autrement). Avant Montélimar, la consommation moyenne descendra à seulement 4.9 L/100, au prix d’une conduite il est vrai un peu ennuyeuse. C'est néanmoins un fort joli score pour cette auto ! Nous nous sommes plaints un peu plus haut de ne plus voir de bornes anciennes en béton N7. Mais arrivé à la Coucourde, l’antiquaire Brocantik utilise comme logo une borne kilométrique géante ! Une énième démonstration du fait que la Nationale 7 est autant un symbole qu’une route… C’est là que nous verrons notre premier panneau Avignon, qui sent bon le sud. De l’autre côté du Rhône, à moins de 2 km à vol d’oiseau, se trouve la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Quand on voit un tel spectacle, ça plombe pas mal l'image green de la voiture électrique… A Montélimar, on privilégie bien évidemment le centre-ville et l’ancien itinéraire par la route de Valence. Un bon choix, qui vous permettra de vous arrêter au musée international des sucreries, le Palais des bonbons et du nougat. Nous, on a préféré rouler : on avait un horaire à tenir, et surtout il n’est pas dit que l’on aurait réussi à rentrer dans le petit habitacle de la CR-Z ensuite ! A la sortie de Lapalud, un impressionnant échangeur permet de relier la nouvelle RN7 à l’ancien itinéraire passant par le centre-ville. On s’y perdrait ! A Orange, pas de déviation de la nationale 7. Comme à Aix en Provence un peu plus loin, il suffit ici de faire le tour de la ville par l’autoroute toute proche si on l'estime nécessaire ! L’absence de contournement se sent, car il y a quelques bouchons. Mais passer devant l’arc de triomphe, longer le grand théâtre antique ou admirer le Mirage à la sortie de la ville, cela vaut bien quelques sacrifices. Arrivé au Pontet, la N7 se fait voie rapide et… nous fait contourner purement et simplement Avignon par l'est. Après tout c’est son rôle de route majeure ! Cette double voie abandonne les berges du Rhône que nous suivions depuis près de 200 km. Nous ressortons de l’agglomération avignonnaise en passant devant les lieux abritant l’Avignon Motor Show, une manifestation d’anciennes à ne pas rater ! Après 3 km, nous mettons cap au sud et franchissons la rivière de la Durance avec un petit pincement : c’était à cet endroit la toute dernière fois que la Nationale 7 portait son matricule officiel de N7. Nous sommes dans le 13, les Bouches du Rhône. Ici, notre célèbre route s’appelle depuis 2005 la D7N. Rapidement, nous rattrapons un tout petit véhicule : une Vespa 400 ! On n’en voit pas tous les jours… En passant par Orgon, arrêtez-vous visiter le petit musée de voitures anciennes. Entre Cazan et Lambesc, nous trouvons une petite particularité : une piste en terre toute neuve longe par endroits la chaussée. Il s’agit en fait de passages permettant de faire circuler (de nuit uniquement) les monstrueux camions du projet ITER, qui ne seraient jamais passés sous certains platanes ou sur certains ponts autrement. Quelques kilomètres plus loin, nous traversons Saint Cannat. Il n’y a pas de déviation ici, et à en voir certains panneaux ça manque aux villageois ! Pour rallier Aix en Provence, une très, très belle ligne droite : 11 km ! N’espérez pas rouler vite pour autant car il y a pas mal de circulation à cet endroit. Au loin on distingue un élément blanc, très caractéristique : le totem d’une station Total ! Cette ligne droite nous fait passer devant une énième station-service transformée, qui abrite ici Jeep Village ! Prévoyez un moment pour traverser Aix en Provence : les embouteillages là aussi sont fréquents ! De plus, il faut en profiter avant que les lois ZAPA (Zone d’Action Prioritaire sur l’Air) n’empêchent les véhicules trop anciens de traverser cette très belle ville. Une plaque d'époque en marbre s'y trouve et indique toujours la « route impériale numéro 7 ». Un peu plus loin se trouve la célèbre place de la Rotonde (la place Charles de Gaulle, bien entendu…). Cette majestueuse fontaine marque également le point de départ de… la nationale 8 ! Face à vous, un passage par le cours Mirabeau semble obligé ! On en repartira par la bien nommée rue d’Italie. Mine de rien, il fait presque 10 degrés de plus qu'à Paris ! La clim’ de la CR-Z assure… L’Auto-Stop dans les bouchons aussi. La D7N serpente ensuite le long de la montagne de Sainte Victoire, dans la vallée de l’Arc. L’occasion de passer devant un garage célèbre dans le milieu des citroënistes, le garage AA. Endroit à connaitre absolument si vous avez un modèle à hydraulique ! Nous passons ensuite dans le Var, où la route prend le nom de DN7, pour arriver à Tourves. Le petit village de Tourves et ses rues très étroites, où sont organisés régulièrement des embouteillages d’époque. Oui, exactement comme à Lapalisse avec laquelle la manifestation est organisée en alternance ! A la sortie de Brignoles, la route se dédouble. Ancienne chaussée à gauche, nouvelle à droite, et nous voilà en 2x2 voies ! La Honda CR-Z se dégourdit enfin les jambes, jusqu’à ce qu’on refasse le plein. La Honda CR-Z consomme peu, mais le réservoir est vraiment petit, car il a fallu faire un peu de place aux batteries du système hybride ! Connaissez-vous la particularité du kilomètre 860 ? C’est le point le plus au sud de la nationale 7 ! En effet, à partir de maintenant nous repartirons légèrement vers le nord… Et très rapidement cela nous mène au Luc en Provence. Si le circuit n’avait pas été fermé en cette fin de journée, la CR-Z aurait pu y donner de la voix ! C’est au kilomètre 911 (et oui) qu’on repart de Fréjus, sans même y être vraiment entré ni avoir vu la mer. On attaque alors la traversée du massif de l’Estérel. La route est déserte, le soleil couchant rend les rochers encore plus rouges qu’ils le sont naturellement, l’itinéraire est très sinueux : en position Sport, la Honda CR-Z nous régale totalement. Disposant d’un arrière vif, ce petit coupé saute de virages en virages sans jamais se fatiguer. La fiche technique annonce 124 chevaux mais à aucun moment nous n’avons eu l’impression de manquer. Assurément, le meilleur moment de ces 1000 km. A propos… Saviez-vous que c’est la nationale 7 qui a inspiré le jeu des 1000 bornes ? Itinéraire bis : de 1904 à 1933, l’itinéraire de la nationale 7 avait été modifié et suivait par le bord de mer par la corniche de l’Estérel. Cet itinéraire, actuellement classé N98, est également splendide, mais très rapidement surchargé aux beaux jours. A vous de choisir la nationale 7 de quelle époque vous souhaitez suivre ! Il aura fallu 930 km pour enfin, enfin voir la mer. C’est l'instant où nous entrons dans les Alpes Maritimes et du haut de l'Estérel nous pouvons l'apercevoir à l'horizon. La route s’appellera maintenant et jusqu’à son terme la D6007. On vous le répète, on aura vraiment eu tous les numéros…10 km plus loin nous sommes à Cannes. Malheureusement, la nationale 7 a retrouvé là son statut de route-principale-à-gros-trafic et nous visitons une zone d’activité, pas bien grisant tout ça ! Certes, elle commence par le Garage Auto Palace et ses merveilles en vitrine. Peut-être même que vous n’aurez jamais vu autant de divas italiennes réunies dans un seul garage… Cannes se traverse loin de la jetset, par un grand boulevard construit au-dessus de la voie de chemin de fer. Ça n’est pas gai, et malheureusement ça continuera comme ça jusqu’à la sortie de Nice… Nous passons par Golfe Juan, où se trouve le point de départ d’une autre nationale mythique: la Nationale 85, mieux connue sous le nom de route Napoléon. On y reviendra… 10 km plus loin nous suivons la fameuse plage de la Brague. Mais elle est cachée derrière la voie de chemin de fer, alors que Nationale 98 est du bon côté et… passe au bord de l'eau. Nous sommes un peu jaloux de cette autre nationale. 972 km. Nous quittons Saint Laurent du Var pour traverser le pont qui nous mène à Nice. Jusqu’à ce que le comté de Nice soit rattaché à la France en 1860, la célèbre route s’arrêtait là ! Vous aurez noté si vous ne le saviez pas déjà que le fleuve Var, que nous sommes en train de franchir, ne coule pas du tout dans le département du Var, ce qui constitue une petite exception géographique française. A défaut d’être belle puisque nous sommes sur le passage aérien de la voie Pierre Mathis, loin de la mer, la traversée de Nice se fait très rapidement. On sort de l’agglomération par la corniche moyenne. Juste au-dessus de la villa Béthanie, la vue sur Nice est en revanche très belle, en ce début de soirée. La corniche moyenne, c’est une petite route sinueuse qui domine la mer et compte plusieurs tunnels, assez sinueuse, le tout rappelant que le rallye de Monte-Carlo ne passe pas bien loin. C’est absolument splendide, la Honda CR-Z est infatigable, même après plus de 980 km… A 997 km, nous nous arrêtons dans une courbe à gauche. Monaco est là, quelques mètres seulement en dessous de la route nationale 7. La vue est tout simplement exceptionnelle. Le calme est total, les belles lumières de la principauté brillent dans la nuit… Ça valait bien nos presque 1000 km de route ! Un croisement. Les flèches indiquent Monaco, la Turbie, Beausoleil… Des noms qui font rêver. On se retourne sur une Lamborghini Gallardo, puis passe une Ferrari 458 Italia. Le temps qu’on reprenne nos esprits, passe une 360 Modena. Derrière nous un retraité -dans une Rolls Royce Silver Spirit dans son jus- nous colle car on ne va pas assez vite… Nous arrivons enfin à Menton. ENFIN. Nous sommes au 1008ème kilomètre. Pour changer, nous sommes sur l’avenue… Charles de Gaulle ! Un kilomètre plus loin, nous longeons enfin le bord de l’eau, à quelques mètres. Avouez qu’il était temps ! Nous traversons ainsi Menton. 4 km plus loin, la Nationale 7 s’arrête. Définitivement. Quelque part, ça soulage. C’était une sacrée balade, mais ça fait du bien quand ça s’arrête ! Nous avons préparé un road-book, pour ceux qui veulent. Selon notre logiciel, il faut 17h et 46 minutes pour le parcourir. Dans la pratique il faudra compter un peu plus avec les visites. Car la N7 se savoure… Au fait… Vous aurez compté que nos kilomètres (calculés, pas ceux du compteur de la Honda) affichent maintenant 1013 km, or la route ne fait que 996 km. On vous avait bien dit de ne pas vous fier à nos distances ! N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de ce genre d’articles sur le forum. Si cela vous plait… On a envie de remettre ça et il y a quelques autres routes à vous faire découvrir… La route Napoléon par exemple ? Anciens dossiers |