La DS 3 e-Tense évolue cette année et récupère les évolutions mécaniques, ou plutôt électriques, déjà vues sur les nouvelles Peugeot e-208. Essai.
En reprenant un système de traction électrique déjà existant mais en le perfectionnant, notre DS 3 e-Tense (qui ne s’appelle plus Crossback) peut maintenant compter sur une puissance de 156 chevaux. Le moteur n’est plus fourni par Continental mais par Emotors et les batteries sont assemblées dans l’Est de la France (avec des éléments chinois). Bref. La différence de puissance ne se ressent pas particulièrement car le rapport de pont a été allongé pour moins consommer mais les faits sont là : cette DS 3 marche plutôt bien !
Il est en revanche dommage qu’il n’y ait pas plus, beaucoup plus, de frein moteur. Cela permettrait de conduire à une seule pédale mais cela permettrait surtout de récupérer beaucoup plus d’énergie à chaque ralentissement.
Notre itinéraire plutôt urbain (à l’occasion des eTrophées de l’AMAM) ne nous a pas permis de particulièrement tester la tenue de route mais la réputation de la marque ne laisse pas trop de doute sur le sujet : cela devrait être de haut niveau. Le confort est bon également et les réglages de suspension ne laissent jamais transparaitre le supplément de poids de cette version électrique : elle est aussi maniable que ses soeurs à moteurs thermiques.
Le régulateur de vitesse adaptatif fonctionne parfaitement dans les embouteillages et permet de les aborder sans le moindre stress mais il aurait mérité d’être un petit peu plus doux, un peu moins… on/off. La caméra de recul et (surtout) la vue à 360°, rare dans un véhicule de ce gabarit, permettent de se garer dans un mouchoir.
A l’extérieur, les poignées de portes sont affleurantes et ne sortent que quand on en a besoin. La classe ! La DS 3 ex-Crossback est plus longue, plus grande et plus habitable mais moins harmonieuse et moins sexy que la première Citroën DS3… Soit. Mais l’intérieur est très haut-de-gamme, très qualitatif.
La sellerie cuir avec les coutures en bracelet de montre est splendide. Cette sellerie « cuir Basalte » rappelle un peu un vieux cuir, façon canapé Chesterfield. C’est splendide mais son aspect vieilli à bord d’une voiture neuve peut faire penser au premier abord qu’il y un défaut sur la peau utilisée !
On est en revanche particulièrement bien installé dans cette sellerie… notamment lorsqu’on est à la place du conducteur, qui dispose d’un siège électrique et massant. C’est rarissime dans une voiture de cette taille.
Vous le savez, l’autonomie est le premier des sujets de conversation lorsqu’on parle d’un véhicule électrique. Entre le nouveau moteur, les nouvelles batteries, le pont allongé et quelques discrètes améliorations côté aérodynamique, l’autonomie théorique a progressé de 84 km pour maintenant annoncer 402 km ! Notre essai, effectué dans le cadre des eTrophées de l’AMAM, ne nous a pas permis de le vérifier mais certains de nos confrères auraient relevé une autonomie d’environ 350 km. Suffisante, donc.
Ainsi motorisée et ainsi équipée, il est juste de dire que la DS 3 e-Tense a tout d’une grande… Mais elle en a aussi le budget, ce qui risque de freiner un peu la diffusion de cette très bonne auto.