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Accueil Autoweb > Essais routiers > Renault > Essai Renault 18 GTL et GTDLibrairie Renault Renault 18 GTL et GTD : Essai Le second choc pétrolier a fait réaliser à l’ensemble des constructeurs la nécessité d’avoir un moteur diesel dans leur gamme. C’est ainsi que la régie Renault mit en chantier son tout premier diesel… Non sans proposer des motorisations essence pour ses clients traditionnels. Il faut dire aussi que Renault était l’un des derniers gros constructeurs français avec Talbot à ne pas avoir de diesel, Peugeot et Citroën s’étant déjà doté avec succès dans leur gamme de ce type de motorisation. Le constructeur va mettre tous les atouts de son côté pour le moteur J. Apparue en 1979 dans les 20 TD et GTD, c’est naturellement que cette motorisation apparaît 2 ans plus tard sous le capot des Renault 18 TD et GTD. Cette initiative apparaît d’emblée comme une très bonne idée : les berlines à moteur diesel de ce gabarit ne sont pas légion. Il y a bien la 305 Diesel chez Peugeot mais elle ne dispose que d’un modeste 1.5 litre, tandis que la Passat se contente d’un 1.6 litre… Pour respectivement 50 et 54 chevaux. Elles sont loin du compte. Car sous le capot de la Renault 18 se cache ni plus ni moins qu’un 2.1 litres, fort de 67 chevaux. 67 chevaux, ce n’est rien aujourd’hui mais en 1981 c’était vraiment pas mal du tout. C’était 5% de plus qu’une Renault 18 GTL à essence par exemple… Avec un couple de 23% supérieur, bien entendu. Afféré à mettre au point leur premier diesel et à mettre au point les motorisations Turbo, les ingénieurs de la régie nationale ont quelque peu délaissé les classiques motorisations à essence. Du coup, ces motorisations de la Renault 18 ne sont donc que des évolutions de celles de la défunte Renault 12. Le moteur Cléon est passé de 1.2 à 1.4 litre cylindrée et équipe notre GTL. Etant millésimée 1978, elle a une particularité que les autres millésimes n'auront pas: un starter automatique, qui a assuré un démarrage au quart de tour tout au long de l’essai. Cette voiture propose quelques 64 chevaux et un couple de 10.5 mkg dans les Renault 18 TL et GTL. Des chiffres d’un autre temps pour une berline familiale. Les performances respectent la logique des chiffres. Les capacités des Renault 18 TL/GTL sont modestes. La boite 4 rapports tire court et mouline sur les grands axes, mais c’est indispensable pour animer suffisamment la voiture, car il n’y a que 64 chevaux et l’on se retrouve parfois à devoir retaper la 3° dans les montées ! Le moteur Cléon est en revanche très souple et reprend à très très bas régime. La Renault 18 Diesel compte par contre parmi les berlines diesel les plus performantes de l’époque, et se montre encore de nos jours tout à fait au niveau en la matière. Avec la boite 5 rapports, en option sur la TD et de série sur la GTD, elle roule à 160 chrono, soit pas loin de 170 compteur ! Une Renault 18 TS à boite 4 ne fait pas mieux : la Renault 18 Diesel tient donc tête à un certain nombre de berlines à essence et c’était un fait assez nouveau dans l’automobile. Plus tard, une certaine Renault 18 Turbo D fera même partie des diesel les plus rapides du monde… Pendant des années, les rares berlines diesel disponibles sur le marché ne l’étaient qu’avec des finitions basiques. Là aussi, les choses changent avec l’arrivée de Renault sur le marché. Les GTD donnent accès à des jantes de style, aux phares à iode avec essuie-phares, à la montre, au rétroviseur réglable de l’intérieur, au feu de brouillard arrière, à des lève-vitres électriques et à la condamnation électro-motorisée des portières. La classe, non ? Les GTL disposent d’un équipement à peine inférieur. La notre était issu du tout premier millésime et ne disposait donc notamment pas de ceintures à l’arrière. Autres temps, autres moeurs ! Ce n’est pas tout. La Renault 18 présente également un certain confort. Confort de conduite tout d’abord, avec des commandes douces n’imposant pas des bras de camionneurs, même en manœuvre grâce à une direction non assistée mais assez démultipliée. Confort auditif ensuite, avec des moteurs certes audibles (il n’y a aucune matière insonorisante) mais plus discrets que ceux de ses rivales. Le 1.4 litre de la GTL produit le son bien connu des Super 5 et des Twingo. La GTD est certes bruyant au démarrage mais en réalité… On s’y fait très vite. Espace ensuite, car l’habitabilité n’est pas mauvaise pour cette voiture, et son importante surface vitrée, son excellente visibilité périphérique et la clarté de l’habitacle en augmentent la sensation. Enfin, un confort de suspension conforme à ce que le constructeur au losange sait faire. Un mot sur les sièges : dans la grande tradition de la marque, ils sont vraiment mous. On aime ou pas, mais ça n’est pas confortable sur un très long trajet. La tenue de route n’offre pas de grandes surprises : la 18 est en effet une profonde évolution de la Renault 12 qu’elle remplace. Elle se caractérise par un comportement de traction avant sain : une voiture de bonne composition, qui arrivée aux limites se met à sous-virer massivement. Mais il est vrai que la concurrence ne fait alors pas mieux… En fait, ce sont les pneus qui ont fixé les limites de la tenue de route : ce sont de frêles 155 SR13 sur la GTL et des 165 SR13 pour la GTD. En matière de freinage, le système ne porte pas flanc à la critique. Là aussi, ce sont les pneus qui manquent d’adhérence et qui bloqueront si l’on n’a pas pris le soin de doser. On aurait quand même espéré de la GTL une attaque un peu plus franche. En arrivant d’une auto récente, c’est frayeur garantie ! La fiabilité n’est pas un vain mot. La mécanique ne contient ni électronique, ni rampe commune, ni turbo, bref rien susceptible d’être un peu fragile. Ne soyez pas soigneux et elle ne vous en voudra pas trop ! Notre GTD d’essai affichait fièrement ses 300 000 km. La finition intérieure est du même tonneau, et on s’y attend beaucoup moins. A titre d’exemple, nos GTD et GTL accusaient respectivement plus de 25 et plus de 30 ans, sans qu’il n’y ait aucun grincement ni bruit parasite dans le tableau de bord ! Côté carrosserie, l’anticorrosion en était à ses débuts et cela se sent, la caisse vieillit mal. Surtout que les Renault 18 encore en circulation ne sont généralement pas entretenues… Car une Renault 18, ça n’a pas une grande côte d’amour actuellement. Sa ligne issue de la R12 assez vite dépassée, son manque de charisme hors versions Turbo ? Pourtant, la voiture est bien née et ne manque pas de qualités… La GTD a de beaux restes mais n’a pas le charme désuet de la GTL première mouture.
Le site de référence pour la Renault 18
L'essai des Renault 18 GTL et GTD n'aurait pas été possible sans la passion de Jérôme, webmaster du site www.renault18.net, qui a mis à notre disposition ces deux exemplaires, une GTD de plus de 350.000 km et qui n'avait rien perdu de sa santé, et une très mignone GTL de seulement 70.000 km. Son site regorge d'informations sur la Renault 18, ses modèles, ses finitions, ses particuliarités etc... bien entendu. Mais vous y trouverez également d'intéressants dossiers, comme par exemple celui des Renault 18 Turbo d'intervention rapide de la police, et tant d'autres... A visiter si vous cherchez à vous documenter sur ce modèle ou à échanger avec d'autres propriétaires !
Renault 18 GTL et GTD : Fiche technique
Renault 18: voir aussi... Site officiel du constructeur : Renault Les fiches techniques des concurrentes : Citroen GSA Club Citroen GSA Pallas Citroen GSA X3 Ford Taunus 1.3 Ford Taunus 1.3 Opel Ascona B 1200 S Opel Ascona B 1300 S Peugeot 305 GL Peugeot 305 GR Simca 1307 GLS Volkswagen Passat I 60 Aucun avis posté sur Renault 18 GTL et GTD |