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Accueil Autoweb > Essais routiers > BMW > Essai BMW 123dLibrairie BMW BMW 123d : Essai Qui aurait pensé il y a encore quelques années qu'un diesel de 2 litres pourrait offrir un jour 200 chevaux ? Pas grand monde, il faut bien le reconnaître. C'est BMW qui a ouvert le bal en la matière, avec la 123d dont nous avons pu prendre le volant. Pour concurrencer l'Audi A3, il faut bien reconnaître que la BMW Série 3 Compact avait fait chou blanc, de part son image l'apparentant à la Série 3 du pauvre. La Série 1 est en revanche une réussite commerciale. Sa ligne plait beaucoup, et ses motorisations la mettent en avant dès qu'il s'agit de parler de plaisir de conduite. Car si la 118d suffit déjà au plus grand nombre avec ses 143 chevaux, et si la 120d met déjà la concurrence d'accord avec à présent 177 chevaux, BMW a voulu aller plus loin, en démontrant une fois de plus son expertise de motoriste. Par rapport à la 120d, le 4 cylindres 16 soupapes se distingue par sa suralimentation à deux turbocompresseurs. Mais contrairement à d'autres biturbos qui utilisent deux petites turbines de même taille, la 123d en utilise une petite pour les bas régimes et une grosse pour prendre le relais ensuite. Une curiosité que ce moteur partage avec celui de la 535d et initié il y a des années par la Mazda RX7.
Mine de rien, la greffe fait mieux que prendre : le 2 litres offre quelques 204 chevaux, soit plus de 100 chevaux au litre, ce qui constitue un record absolu pour un diesel. Le couple est plus qu'à la hauteur, avec une valeur monstre de 40.8 mkg à 2000 tr/min, rien que ça ! De quoi remorquer un train, ou au moins de donner du travail aux roues arrière. Car oui, comme de tradition cette BMW est une propulsion. En l'absence d'autobloquant, la motricité s'en remet au grip de ses pneus 205/50 R17 et à la surveillance de l'antipatinage ASC. Sur sol gras, il y aura malgré tout du travail ! Les montées en régime sont franches et le régime maximal est vite atteint. Ainsi, le 0 à 100 est parcouru en près de 7 secondes tandis que le kilomètre départ arrêté frôle les 28 secondes. Des temps sans concurrence parmi les compactes diesel. La vitesse maximale de 233 km/h est la cerise sur le gâteau. La boite de vitesses, comme d'habitude chez BMW, est spécialement agréable à utiliser : ferme mais rapide et précise. Malheureusement, tout ceci manque sincèrement de sensations et on n'a pas vraiment l'impression d'aller plus vite qu'en 120d… La bonne nouvelle, c'est qu'on n'a pas vraiment l'impression de consommer plus. La consommation mixte a été homologuée pour 5.2 L/100. Même si l'on sait que ça fera un peu plus dans la pratique, ça reste un score inédit pour une compacte de 200 chevaux. La couple moteur, qui permet de ne jamais tirer sur le moteur, n'explique pas tout. La BMW 123d a en effet un joker : un système Auto Start Stop qui coupe le moteur à l'arrêt et le relance en une fraction de seconde au redémarrage. Bien sur, ça ne changera rien sur route ou autoroute, mais ça fait la différence sur un trajet urbain.
Ses suspensions, très bien guidées au demeurant, permettent de profiter sans souci des prestations de la mécanique. La suspension est confortable et la direction très précise : jouer avec la BMW 123d est donc très agréable. Mais il faudra jouer amicalement et non sortir la grosse attaque : d'une part, le manque de sensation freinera quelque peu votre plaisir. D'autre part, la suspension se montrerait dans un tel cas un peu trop souple. D'où nouveau recours aux options, etc… Le freinage est pour sa part puissant, et son endurance ne nous a pas posé de souci particulier : mais il est vrai que la 123d n'est pas une voiture avec laquelle on attaque sur circuit. A l'intérieur, la 123d est un concentré de BMW. Entendez par là que la finition est impeccable, tout est bien léché, rien ne dépasse, tout est très bien fixé. Les commandes sont fermes et agréables, et sont là où l'on les attend. En revanche, ce n'est pas bien original et pas bien gai. Certes, le catalogue des options permet toujours d'arranger cela, mais cela alourdit une facture qui n'en a pas besoin. La position de conduite est, comme de tradition, parfaite. Le conducteur ne pourra en revanche être que déçu lorsqu'il découvrira l'instrumentation. Il n'y a même pas de thermomètre de température d'eau, ce qui n'est pas bien sérieux…
Côté tarif, la chose est vite entendu : nous n'avons pas réussi à trouver de concurrente à la 123d. La plus puissante des compactes est reléguée à presque 20 chevaux de moins et entre du coup en concurrence avec la BMW 120d. Comme il n'y a donc pas de concurrente, le constructeur bavarois a sans doute manqué de repères en fixant le tarif de la belle… car celle-ci s'affiche fort cher. Alors certes elle consomme peu, n'empêche qu'il faudra un paquet de kilomètres avant de réussir à l'amortir.
BMW 123d : Fiche technique
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