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Accueil Autoweb > Essais routiers > BMW > Essai BMW 323iLibrairie BMW BMW 323i : Essai Je ne m'étendrai pas sur les qualités qui ont fait la réputation des BMW, ce n'est pas le but ici, mais plutôt de mettre en lumière les spécificités d'un modèle boudé par la clientèle française : la 323i. Comme sa devancière 323i E30 et encore avant la 323i E21, la 323i est, dans cette version E36 un modèle à part : ignorée du public car méconnue, ce dernier lui préfère la 325i. Pourtant, elle n'est pourtant pas dénuée de charme, ni de performances. Elle hérite du moteur M52 de 2.5 litres et 24 soupapes, équipée du simple Vanos, dont la puissance est ramenée à 170 ch, mais dont le couple placé plus bas que sur la 325i, atteint 24.5 mkg à 3950 tr/min. Résultat, un moteur plein à tous les régimes. On joue moins du levier de vitesses, et on consomme moins à performances identiques. Le 1000m départ arrêté est parcouru en 28.0 secondes, et le 0-100 en 8.0s net : on voit qu'elle tient de ses grandes sœurs ! Cette version de la E36 est bien équipée d'origine. On y trouve d'origine un double airbag, l'ASC+T déconnectable, la climatisation bi-zone, les jantes alu (y compris la roue de secours), le volant sport, etc… Si ces équipements n'y sont pas, attention, ça sera une auto importée d'Allemagne. La position de conduite, conformément à l'esprit BMW, est parfaite. Quelques mauvaises notes toutefois, pour en finir avec l'intérieur : la boîte à gant, même fermée, laisse un grand écart entre son couvercle et le tableau de bord, défaut de toutes les E36. La pédale d'embrayage dure malgré son assistance (ressort), et qui couine souvent. Problème connu des premières versions E36, corrigée à partir de 1997. Le jeu latéral des sièges avant accompagné d'un « clac » à chaque virage serré, problème connu chez BMW puisque se vend en concession une cale de rattrapage, mais exige un démontage de chaque siège. Enfin, le Check control en option seulement, alors qu'il était en série sur toutes les E30 6 cylindres. Le modèle testé, un Coupé vert foncé de 1997 (152.000 km), disposait d'une sellerie en cuir fauve avec la banquette arrière rabattable 1/3-2/3. Il était dans un bel état de conservation. Passons aux choses sérieuses. Contact, le moteur distille son feulement et se stabilise à 650 tr/min une fois chaud. A bas régime, il reprend sans rechigner en cinquième même à 1000 tr/min, tandis que les accélérations sont franches dès 2000 tr/min sans temps de réponse, et maximales dès 3500 tr/min, et jusqu'à 6500 tr/min ! Le confort est digne d'une routière, les longs parcours sont envisageables sans problèmes, quelle que soit la qualité de la route. L'amortissement est bon, plutôt souple, sacrifiant un peu à la sportivité de l'engin car le potentiel est bien là, avec une répartition des masses proche de l'idéal. La suspension, surtout à l'arrière, a fait de nets progrès par rapport à sa devancière E30. Si l'ancienne demandait du tact, surtout sur le mouillé, plus aucun problème avec la E36, on en oublierait presque que c'est une propulsion. Pour les amateurs, le roulis pourra encore être minimisé avec l'option suspension sport. L'ASC+T peut se déconnecter, mais on se réjouira de sa présence. Sur la neige, il se révèle d'une redoutable efficacité, une pompe haute pression se charge via l'électronique de freiner la roue qui patine, et l'on dispose d'un pseudo pont autobloquant qui permet de grimper des pentes enneigées sans mettre les chaînes (testé cet hiver). Ca ne remplace pas une transmission intégrale, mais ça suffit dans la plupart des cas. Le point fort de cette auto est surtout son moteur, et son appétit d'oiseau. Peu d'écart de performances et de consommation entre super 95 et 98, toujours est-il que la moyenne sur route peut s'établir à 6 L/100, sur autoroute à 130 km/h de moyenne on peut arriver à 8.0 L/100, pour à peine plus de 10 L/100 en ville. Sur un parcours varié de 600 km, avec autoroute à allure modérée et route à vitesse disons… soutenue, la moyenne s'élève à 7L/100. Bilan étonnant donc, un bon compromis qualité/prix/performances/conso, sans doute un des meilleurs de sa catégorie. Plus fabriquée, elle se trouve en occasion à un tarif plus qu'intéressant du fait du peu de demande de ce modèle en France. Tant mieux pour ceux qui y ont goûté ! Noël.
BMW 323i : Fiche technique
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