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Accueil Autoweb > Essais routiers > Tesla > Essai Tesla Roadster Signature EditionLibrairie Tesla Tesla Roadster Signature Edition : Essai Voiture électrique ne rime pas avec dynamique dans l'esprit des gens. Et voiture sportive encore moins… Pourtant, quelques marques cherchent à changer cela. Parmi celles-ci, il y a Venturi et maintenant Tesla. Développer entièrement un véhicule de A à Z est devenu, en raison des normes diverses et variées, un terrible parcours du combattant qui nécessite des investissements massifs et difficiles à rentabiliser sur de faibles volumes de vente. Il n'y a qu'à voir le tarif d'une Venturi Fetish pour s'en convaincre. Les californiens de Tesla ont choisi une voie différente en reprenant la base de la Lotus Elise, comme cela avait déjà été fait pour l'Opel Speedster. Sa structure en aluminium, rigide et légère, était il est vrai une base idéale pour cela. Les faces avant et arrière sont relookées et… malheureusement, nous trouvons que l'auto y perd en agressivité et en caractère. Mais ce sont nos goûts et nous vous laissons vous faire votre opinion face aux photos. La partie centrale, elle, ne peut renier ses origines et rappelle directement Elise et Speedster. Alors, comme ces deux dernières, nous descendons à bord en enjambant le large seuil. Si vous n'avez pas retiré la capote et que vous manquez de souplesse… Montez en passager, au moins il n'y aura pas le volant au milieu ! Si vous avez réussi à vous installer, les éléments devant vous ne vous dépayseront pas trop : la ressemblance avec la cousine Lotus est frappante. Toutefois, la Tesla est assez bien équipée : double airbag, vitres électriques, climatisation, régulateur de vitesse, autoradio MP3 avec prise iPod… Le principale différence est bien entendu du côté du levier de vitesses : il ne comprend plus que 3 positions, comme sur une vulgaire voiture sans permis ! Avant, point mort et arrière. Dur de faire plus simple à comprendre. Les informations relatives à l'électricité sont affichées par un écran spécifique qui se trouve à gauche du volant. Le compte tours annonce toujours le régime du moteur, mais la zone rouge est à… 14 000 tr/min ! Contact. Mais d'abord il faut taper… votre code PIN ! On entend un bruit derrière soi. Une ventilation puissante, qui évacue les calories qui se cachent sous le capot. Arrêtez de lire votre article et penchez vous sur votre ordinateur… Plus près que ça. Encore. Voilà, c'est un peu cela, un bruit dans le même genre. Mais en plus important bien sur. Gênant ? Pas du tout, c'est toujours largement plus discret qu'un moteur à explosion consommant un carburant fossile. Mais… méfiez vous de l'eau qui dort car la Tesla sait faire parler la poudre ! Car avec son châssis alu, la Tesla Roadster ne pèse « que » environ 1240 kg. On s'est évidemment bien éloigné du poids d'une Elise, mais les batteries pèsent leur poids, mon cher monsieur ! Après tout, ce n'est qu'une grosse centaine de kilos de plus qu'une Venturi Fetish… Mais le moteur de 375 volts a de quoi voir venir : il offre en effet 284 chevaux, disponibles entre 4500 et 8500 tr/min, et un couple de 38.3 mkg disponible dès l'arrêt et jusqu'à 4500 tr/min. Des chiffres difficiles à comparer directement à un moteur à explosion, mais ça ne serait pas à l'avantage de ce dernier ! Un rapport poids-puissance de seulement 5 kg/ch aligne la Tesla Roadster parmi les sportives accomplies. C'est par exemple un meilleur chiffre qu'une BMW 135i ou qu'une Audi TTS, pour replacer les choses… Le constructeur californien annonce par conséquent un 0 à 100 km/h parcouru en seulement 4 secondes. Ce chiffre propulserait la Tesla Roadster parmi les sportives d'élite et nous regrettons de ne pas avoir pu le vérifier. Son couple conséquent disponible immédiatement (sans avoir besoin d'atteindre un régime ou une vitesse particulière) est un atout, ainsi que sa motricité, quasiment impossible à prendre en défaut au démarrage. Ce qui est sur, c'est qu'au volant il suffit d'appuyer sur l'accélérateur pour que « ça pousse velu », même si cela se fait sans rugissement agressif, mais avec seulement un petit bruit de turbine ! Les occupants sont systématiquement projetés contre les sièges et le décor défile très vite, ce que l'observateur aura du mal à imaginer puisque l'on n'entend rien... La vitesse est bridée à 200 km/h. Côté châssis et liaisons au sol, rien à signaler de particulier. Les américains ont choisi une référence du genre avec l'Elise, et la Tesla Roadster en reprend le grip. Mais attention à quelques spécificités de la propulsion électrique : d'une part, à la réaccélération en sortie de courbe, le couple arrive directement et sans temps mort. Il faut donc apprendre à doser, ou laisser faire l'antipatinage (dont l'Elise se passe). Au lever de pied, la fonction récupération d'énergie recharge bien entendu la batterie, et génère alors un frein moteur inconnu des voitures à moteur thermique. Là aussi, attention aux transferts de masse et aux pertes d'adhérence des roues arrière car il n'y a aucun ESP. C'est ça, le sport ! Comme il n'y a pas de vitesses à passer, le conducteur n'a de toute façon aucun prétexte pour ne pas avoir les deux mains sur le volant... La grande question concernant une voiture électrique, outre les performances, porte sur l'autonomie. Comme toute voiture, elle sera fonction de l'utilisation qui aura été faite de sa monture. En utilisation s'apparentant à un cycle combiné, Tesla Motors avance le chiffre de 300 km. Cela semble crédible : durant le Mondial de l'Automobile 2008, un exemplaire organisait des baptêmes sur un petit circuit et tenait la journée entière sans recharger, malgré les accélérations répétées. Et il faut bien admettre qu'une autre sportive, qu'elle soit Impreza STI ou 911 Turbo, n'offrira pas forcément une meilleure autonomie. Aussi, le seul réel inconvénient sera le temps de charge. S'il ne faut que quelques minutes dans une station-service pour une autre sportive, il faudra ici 3 heures et demi de charge (avec le connecteur grande-puissance, sinon c'est plus long). Par contre, « le plein » coûte infiniment moins cher… Les arguments se défendent ! Attention délicate : un réchauffeur permet de charger les batteries jusqu'à -30°C. A priori, l'entretien est des plus limités : pas de vidange moteur ou autre histoire de distribution… Les batteries ont une durée de vie estimée à 5 ans ou environ 160.000 km. Là, en revanche, l'addition sera salée ! Tesla n'en communique pas le tarif, mais il ne faut se faire aucune illusion là-dessus : ça coûtera le prix des révisions économisées jusque là ! Mais il faut bien reconnaître aussi qu'il est rare qu'une telle sportive affiche ce kilométrage. La Tesla Roadster Signature Edition (le nom de la version européenne) s'affiche en toute simplicité au tarif d'une Porsche 911. C'est à la fois cher pour une auto qui comporte encore quelques contraintes dans son utilisation et pas cher quand on la compare à sa seule vraie concurrente : la Venturi Fetish, affichée plus de trois fois plus cher.
Tesla Roadster Signature Edition : Fiche technique
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