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Accueil Autoweb > Essais routiers > Porsche > Essai Porsche Panamera TurboLibrairie Porsche Porsche Panamera Turbo : Essai Le cinquième élément Petit à petit, l'irremplaçable 911 se trouve cernée par des modèles inédits, répondant chacun à de nouvelles vocations. Ainsi, après le roadster Boxster, le coupé Cayman et le 4x4 Cayenne, la gamme accueille désormais une berline sportive : la Panamera. Un cinquième élément possédant bien l'ADN Porsche… Ferry Porsche, qui s'était vu offrir une 928 unique à 4 portes aurait sans nul doute adoré la Panamera. C'est ainsi que se nomme l'ultime Porsche, la plus ambitieuse depuis la GT qu'était la 928, mais aussi peut-être la plus pertinente. Son nom fleure bon la compétition, rendant hommage à la mythique course de la Carrera Panaméricaine se déroulant en Amérique centrale, qui a sacrée de nombreuses Porsche. Car ne nous y trompons pas : en dépit d'une taille respectable (4.97m de long pour 1.93m de large) et d'un poids conséquent (1900 kg environ selon les versions), la Panamera appartient bien à la race des voitures sportives. Râblée et ramassée, l'impressionnante Panamera n'accuse en effet que 1.42m sous la toise. Lisse comme un gros galet, la berline de Porsche affiche un excellent Cx de 0.29 (0.30 sur la Turbo), grâce notamment à des soubassements entièrement carénés. Et puis il suffit de jeter un œil dans la salle des machines pour constater que l'on a affaire à du lourd, du très lourd même. En l'occurrence, il ne s'agit que de généreux V8 4.8 litres à injection directe empruntés au Cayenne (mais profondément retravaillés et allégés de 26 kg), placés ici en position centrale avant, comme sur une Chevrolet Corvette, histoire de répartir aux mieux les masses. Ils développent 400 ch sur les (petites ?) S et 4S, et 500 ch sur la Turbo de notre essai. Une version élitiste donnant la part belle aux sensations fortes, se distinguant au premier coup d'œil du reste de la gamme grâce aux entrées d'air plus généreuses dans le bouclier avant, mais aussi à ses flancs balafrés par les ouïes latérales des ailes avant, indispensables pour évacuer les calories. Sans oublier 4 grosses sorties d'échappement spécifiques... Vous prendrez bien place à bord ? Mais chez Porsche, sportive ne veut pas toujours dire spartiate et dépouillé comme dans une GT3. C'est du moins ce que l'on se dit lorsque l'on s'installe à bord de ce vaisseau de la route, taillé pour accueillir confortablement 4 adultes. Car cette luxueuse berline aux allures de coupé n'est homologuée qu'en 4 places, en recevant des sièges individuels à la fois confortables et enveloppants. Voilà un choix judicieux vu que l'énorme tunnel de transmission, indispensable, pénalise lourdement l'espace aux jambes au niveau de la place centrale arrière. N'ayez crainte, car si la capacité d'accueil est volontairement limitée à 4 occupants, la Panamera fait très fort puisqu'elle offre autant d'espace à bord que dans une Mercedes Classe S ou une Audi A8, ses rivales toutes désignées. Mais si la Panamera bénéficie elle aussi d'une dotation de série pléthorique et d'une finition rigoureuse, elle s'en démarque par bien des points, à commencer par son coffre accessible par un hayon, ou par son ergonomie de prime abord déroutante. Ici, le parti-pris des ingénieurs de Porsche est d'installer une commande par fonction. Ces dernières étant évidemment très nombreuses, la planche de bord (mais aussi la console centrale et même le plafonnier), fourmillent de multiples boutons. Rassurez-vous, après un certains temps d'adaptation, on se familiarise avec cet univers high-tech en trouvant naturellement les fonctions essentielles. Mais chez Porsche, certaines choses restent immuables comme l'implantation du démarreur à gauche, ou encore la position de conduite basse et assez près du volant pour bien sentir la voiture. Il en va de même de l'instrumentation, claire, lisible et complète, mettant en bonne place devant les yeux le compte-tours, afin de mieux surveiller les envolées du V8. Une philosophie unique dans une limousine, donnant paradoxalement nettement plus l'envie d'être aux commandes qu'assis à l'arrière ! Contact mis, le moteur ronronne gentiment, ne laissant absolument pas présager de sa kolossal puissance de feu. Une vraie déception à ce niveau de sportivité qui poussera sans doute les mélomanes à aller voir du côté de la Mercedes CLS63 AMG, ou mieux encore, vers l'envoûtante Maserati Quattroporte Sport GTS, elles aussi à ranger parmi les concurrentes directes de la Panamera. Autre bémol : l'adoption d'office de la boîte à double embrayage PDK, certes nécessaire pour digérer le couple velu du V8 biturbo (plus de 70 mkg à 2250 tr/mn !), mais dotée d'une interface peu intuitive en mode manuel, obligeant du coup le conducteur à rester le plus souvent en mode « tout automatique ». Heureusement, ce-dernier n'a rien de rédhibitoire, au contraire même : les 7 rapports passent à la volée, sans le moindre à coup, et on peut même obtenir une conduite franchement dynamique en mode « Sport Plus ». Cette touche magique modifie aussi la cartographie moteur et intervient sur la gestion de l'amortissement, ferme juste comme il faut afin de limiter les prises de roulis, sans nuire pour autant au confort. Une prouesse, vu que notre Turbo se chausse de pneus taille basse de 20 pouces. Un cocktail gagnant permettant de se jouer avec aisance de tous les pièges tendus par l'exigeant Mont Ventoux, lieu de notre essai ! Car la Panamera , à défaut d'être légère et communicative, a le don de faire oublier son encombrement mais aussi sa masse, en se plaçant toujours avec précision et agilité dans les virages. Sûre et diablement efficace avec sa transmission intégrale, elle étonne aussi par la puissance et l'endurance de son freinage carbone-céramique (option à plus de 8000 € !), jamais à cours de ressources. Tant mieux, car la lourde Turbo dispense des accélérations décoiffantes, les meilleures de la catégorie, en abattant le 0 à 100 km/h en tout juste 4.2". Une vraie Porsche on vous dit ! Quant à la vitesse de pointe, Porsche annonce 303 km/h en pointe, valeur supersonique semblant plus réaliste que les 12.2 L/100 de consommation moyenne. Lors de notre essai, qui il est vrai a été mené tambours battant, l'auto aura dépassée les 20 litres. Mais voilà sans doute le genre de « broutille » qui ne compte guère, lorsque l'on peut se permettre de débourser ce prix... Car comme toute Porsche qui se respecte, la Panamera n'est évidemment pas donnée. Mais rapporté au prix de la star 911, cette berline à la fois luxueuse et sportive, réellement polyvalente, peut sembler être une affaire. Comptez plus de 90 000 € pour une S d'entrée de gamme, et plus de 130 000 € pour la volcanique Turbo. Des tarifs rondelets pouvant bien sûr largement exploser si l'on pioche dans le vaste catalogue des options, recours indispensable pour avoir une Panamera sur-mesure : sa Panamera.
Porsche Panamera Turbo : Fiche technique
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