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Accueil Autoweb > Essais routiers > Audi > Essai Audi A4 Allroad 2.0 TDI et 3.0 TDILibrairie Audi Audi A4 Allroad 2.0 TDI et 3.0 TDI : Essai
Comme son nom l'indique, la nouvelle venue ne renie pas son appartenance à la gamme A4 et cela se voit. Pour autant, le crossover allemand basé sur l'A4 Avant a soigné sa présentation et dégage une personnalité qui lui est propre. Les barres de toit spécifiques ainsi que les nouveaux boucliers avant et arrière, qui disposent d'un protège carter en acier spécial, n'y sont pas étrangers. Ils confèrent à l'A4 Allroad Quattro un look plutôt sympa qui ne tombe jamais dans l'excès. Les bas des caisses et les arches de roues redessinées, peints en noir ou en gris, sont également spécifiques à la version tout-chemin. Ces derniers éléments, qui peuvent également être teintés à la couleur de la carrosserie, contribuent à bien asseoir une voiture rehaussée de 37mm (dont 35 mm pour la garde au sol) et dont les voies ont été élargies de 20mm. Notre « baroudeur » allemand ne donne jamais l'impression d'être trop haut et ses roues, de 18" pour nos deux versions d'essai, ne laissent pas la désagréable impression visuelle de nager dans leurs passages de roues. Sans trop surprise, nous retrouvons à bord un habitacle strictement identique à celui de l'Audi A4. Les matériaux utilisés sont nobles, les cuirs (et plus particulièrement le bi-ton qui équipait notre 3.0 TDI) sont de grandes qualités et les ajustements frisent la perfection. La qualité Audi n'est pas une légende ! Mais à toutes règles, il y a une exception. Et sur l'A4 Allroad cette exception se trouve sur la contre-porte avant-droite où l'accostage du bouton de lève-vitre électrique n'est pas conforme aux standards de la marque aux anneaux. L'ergonomie est également à citer en référence. Avec les différents réglages (manuels sur la finition Ambiente !) du siège conducteur et du volant, il est aisé de trouver une bonne position de conduite. Les principales commandes tombent bien sous la main et le MMI se montre particulièrement intuitif. Seul bémol, la mollette de navigation peut être actionnée involontairement lorsque l'on passe la 4° ou la 6°. L'habitabilité et le volume du coffre sont strictement identiques à ceux d'une Audi A4 Avant. Le coffre propose ainsi un modeste volume de 490 litres sous tablette. En rabattant les sièges arrière, ce dernier grimpe à une valeur plus respectable de 1430 litres. L'Audi A4 n'est pas une référence en ce qui concerne l'habitabilité. Cependant, bien que nous aurions aimé disposer de plus d'espaces aux jambes à l'arrière, ce... SUW permettra à 4 passagers de voyager dans des conditions plus que satisfaisantes. La place centrale arrière souffre, quant à elle, de l'encombrant tunnel de transmission. Nous sommes bien installés dans nos fauteuils et nos rétroviseurs (qui disposent de diodes avertissant qu'un véhicule se trouve dans notre angle mort) sont réglés. Il est grand temps de prendre la route. Une pression sur l'embrayage, un bref appui sur la clé et le 4 cylindres diesel s'ébroue. Il s'agit du nouveau 2.0 TDI 170 ch à rampe commune. La première impression que dégage cette motorisation est plutôt favorable. Les claquements et les vibrations des précédents TDI à injecteurs-pompe ne sont plus qu'un lointain souvenir. Le 4 cylindres allemand a gagné en discrétion et cela se confirme au fur et à mesure qu'il monte en température. Ainsi, en usage usuel, il ne subsiste qu'un léger bourdonnement caractéristique des 4 cylindres diesel. Fort de 170 ch à 4200 tr/min et de 35.7 mkg de couple disponibles entre 1750 et 2500 tr/min, le 2.0 TDI 170 peine toutefois à déplacer l'A4 Allroad Quattro avec vigueur. Cette motorisation linéaire et peu à l'aise avec les hauts régimes, n'apprécie que très modérément d'être menée à la cravache. Cela ne sert d'ailleurs pas à grand chose, car il ne donne le meilleur de lui même que lorsqu'il est conduit sur le couple à la façon d'un bon père de famille: cette motorisation sans saveur déplace ses 1630 kg correctement mais sans brio particulier. Passer du 2.0 TDI au 3.0 TDI équivaut à sauter du coq à l'âne tant les deux motorisations sont différentes ! S'il est possible de percevoir quelques claquements caractéristiques depuis l'extérieur, le 6 cylindres diesel ouvert à 90° se montre lui aussi très discret à bord. Ce diesel se fait littéralement oublier et lorsqu'il se décide à parler c'est avec beaucoup d'à-propos tant il flatte l'oreille. Agréable à écouter, il l'est aussi à mener. Ce 3.0 TDI développe la coquette puissance de 240 ch entre 4000 et 4200 tr/min et propose un couple généreux 51 mkg disponibles entre 1500 et 3000 tr/min. A la conduite, cela se traduit par une belle disponibilité dès les plus bas régimes et un caractère plus affirmé passé 2000 tr/min. Notre mastodonte (1730 kg !) monte en régime sans coup férir et l'aiguille du compte-tours n'hésite pas à titiller la zone rouge ! Une belle réussite qui, comme pour le 2.0 TDI, est associée à une boîte manuelle à 6 rapports qui ne mérite que des éloges quant à son maniement et son étagement. Au chapitre des performances, nos deux diesel font bonne figure. Le 2.0 TDI 170 affiche des performances suffisantes mais qui nous laissent perplexes quant à la future apparition d'une version 2.0 TDI de 143 ch. Ainsi sur le TDI 170 le 0 à 100 km/h serait effectué en 8.9" selon Audi (mais cela nous parait optimiste) et les reprises sont plutôt bonnes. Si les bruits d'air, très présent à partir de 140 km/h, ne vous en découragent pas, il vous sera également possible d'atteindre 213 km/h sans trop de difficultés sur les autoroutes allemandes. Le 3.0 TDI fait bien évidemment largement mieux que son homologue à 4 cylindres. Le 0 à 100 est abattu en 6.6" et les reprises ne sont que de simples formalités, le souffle du 3.0 TDI semblant inépuisable. L'Audi A4 Allroad Quattro soigne ses consommations et ses rejets de CO2. Ces motorisations derniers cris satisfont aux normes de dépollution Euro5, aidées par leur Cx favorable. Cette règle de base s'ajoute à des astuces comme la récupération de l'énergie cinétique afin de recharger la batterie sans avoir à solliciter l'alternateur ou encore un ordinateur de bord capable de suggérer au conducteur d'éteindre la climatisation s'il détecte une vitre ouverte. Ainsi, en usage mixte 6.4 litres de carburant pour le 2.0 TDI 170 et 7.1 litres pour le 3.0 TDI sont nécessaires afin de parcourir 100 km. Des valeurs flatteuses qui s'associent à des rejets de CO2 qui se limitent à 162g pour le 2.0 TDI équipé du Start & Stop et 189g pour le 6 cylindres diesel. Le comportement dynamique de l'A4 Allroad Quattro est une bonne surprise. Du fait de son centre de gravité plus élevé, nous nous attendions à ce qu'il soit sujet au roulis ou à quelques mouvements de caisse mal contrôlés. Il n'en est rien ! Les suspensions contiennent parfaitement les mouvements de caisse et vont même jusqu'à offrir un excellent confort. Des louanges que nous ne pouvons pas adresser à la direction dynamique dont le niveau d'assistance et la démultiplication sont paramétrables depuis l'Audi Drive Select, une interface qui gère également la cartographie moteur et la réactivité de la pédale d'accélérateur. Lorsque le sélecteur est basculé sur Comfort, la direction électrohydraulique offre un drôle de ressenti. Cette dernière se montre alors trop légère et collante, ce qui a pour effet de nuire à la précision de conduite ! Le mode Dynamic propose une direction plus consistante. Si ce regain de fermeté est un véritable plus afin de maintenir un cap lorsque le rythme s'accélère, cela ne suffit pas pour autant à nous donner entière satisfaction. En effet, dans toutes les configurations (Comfort, Auto, Individual ou Dynamic), cette direction garde un côté artificiel qui nous a privé de tout feeling. C'est est regrettable, car l'Audi A4 Allroad Quattro dispose d'un châssis aux réglages spécifiques plutôt réussis. Ainsi, sur les petites routes de campagne allemande nous avons découvert deux véhicules aux réactions assez neutres, notamment le 2.0 TDI qui profite de sa moindre masse. Nos SUW (sic !) ne rechignent jamais à s'inscrire en courbe. Ils sont bien aidés par le train arrière qui accepte volontiers de suivre le cap qui lui est dicté ! Une copie très propre que l'on doit en grande partie à une transmission Quattro asymétrique qui, en temps normal, transfère 60% du couple sur les roues arrière et 40% sur les roues avant. En cas de perte d'adhérence, le couple est transmis à l'autre essieu. Ce système, qui s'appuie sur un véritable différentiel central autobloquant, apporte un véritable plus mais qui se paye cash sur la balance et sur le plan énergétique… De quoi comprendre la moindre forme du TDI 170... Le freinage de nos deux protagonistes se montre satisfaisant. Il n'y a là rien d'étonnant, l'A4 Allroad Quattro s'équipant à l'avant de disques ventilés de 314 mm pour le 2.0 TDI et même de 320 mm avec des étriers flottants pour le 3.0 TDI, et disques de 300mm à l'arrière. Le dosage ne pose pas de problème particulier mais il sera nécessaire de s'habituer à une pédale un peu dure à l'attaque. S'adressant à un public jeune et fan de technologie, l'Audi A4 Allroad Quattro a soigné ses atouts technologiques. Ce... SUW peut disposer d'un équipement dernier cri comme le MMI, une climatisation trizone, un système Start&Stop sur le 2.0 TDI, des systèmes audio de grande qualité, un GPS dernier cri, l'adaptative cruise control…. Seulement, comme bien trop souvent chez le constructeur aux anneaux, il faudra passer par la longue liste des options afin de jouir pleinement de cette technologie embarquée. L'Audi A4 Allroad Quattro TDI 170, qui devrait représenter 50% des ventes, n'est pas une mauvaise voiture. Elle manque cependant de piment et son agrément d'utilisation reste tout relatif pour une voiture de ce prix. A l'inverse, lorsqu'elle est associée au 3.0 TDI, l'A4 Allroad Quattro offre une copie propre et convaincante. Homogène et très agréable à conduire, elle ne pâtit que d'une direction déroutante et d'un prix qui peut devenir rapidement coquet. Texte & photos: Hatem Ben Ayed
Audi A4 Allroad 2.0 TDI et 3.0 TDI : Fiche technique
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