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Accueil Autoweb > Essais routiers > Audi > Essai Audi R8 V10 FSI QuattroLibrairie Audi Audi R8 V10 FSI Quattro : Essai Tour de grand huit... Avec l'Audi R8, Audi est entré dans la cour des grands, en se hissant au rang des meilleurs GT, comme la Porsche 911. Cette nouvelle version, dotée d'un V10 5.2 de 525 ch permet cette fois à la R8 de tutoyer l'exceptionnel, à commencer par Ferrari et Lamborghini. Amateurs de « tours de grand huit », attachez vos ceintures ! Premier rapport de verrouillé dans la grille en H, l'auto bondit de la bretelle d'accélération. Ecrasé par la poussée au fond du siège baquet en cuir, il faut s'agripper fermement au volant à méplat pour garder coûte que coûte le bon cap, la bonne trajectoire. Plus facile à écrire qu'à faire tant tout va vite, très vite ! L'aiguille du compteur de vitesse, gradué jusqu'à 360 km/h, monte de concert avec celle du compte-tours en se jetant dans la boîte à gants, à plus de 8000 tr/mn. En moins de 4 secondes, les 100 km/h sont déjà franchis, et 8 secondes plus tard voilà désormais que le cadran indique 200 km/h ! Le levier de vitesse tout en aluminium, taillé dans la masse, émet à chaque changement de rapport un bruit métallique évoquant une Ferrari du meilleur cru. La vue du paysage défilant à travers le large pare-brise aussi, tellement tout semble s'affoler autour de l'auto, avec le sentiment de zoomer dans l'horizon. Et derrière moi, à peine isolé par une petite vitre, c'est l'enfer mécanique avec un V10 de feu crachant sa rage tant que l'on reste « gaz ouverts ». Voilà clairement ce que l'on peut ressentir au volant de la dernière née de chez Audi : la R8 V10 FSI Quattro. Une vraie démonstration de force de la part d'Audi, prouvant aux yeux du monde entier tout son savoir-faire, et ses ambitions, sans limite. Et accessoirement voilà un beau cadeau d'anniversaire pour cette noble marque qui va souffler cette année ses 100 ans. Déjà, la R8 de base, avec 420 ch sous le capot, avait fait forte impression en allant chasser sur les terres de l'indéboulonnable Porsche 911. Avec la version V10, Audi passe à la vitesse supérieure, en ciblant cette fois tout le gratin des supercars, Ferrari et Lamborghini en tête. La marque au taureau justement, qui fait aussi partie du groupe Volkswagen, peut voir d'un mauvais œil l'arrivée de cette nouvelle super-GT, très proche désormais de sa Gallardo, elle aussi motorisée par un V10 développant, hiérarchie oblige, 560 ch. Un ton en-dessous, cette super-R8 a cependant d'autres arguments à faire valoir pour convaincre. A bord de cette R8, on pénètre dans un univers high-tech où se mêle l'aluminium brut, le cuir Nappa et le carbone. Et comme toute Audi qui se respecte, la finition est au sommet de ce qui se fait actuellement.What else ? La dotation de série, archi-complète bien sûr vu le standing de l'auto, qui renforce le bien-être à bord. Mais aussi et surtout l'ergonomie, très intuitive, ce qui n'est pas un luxe sur une telle ponceuse à bitume, capable d'accrocher les 316 km/h chrono. D'ailleurs, Audi est tellement confiant dans le potentiel de cette R8 qu'une version LMS (Le Mans Series) destinée à la piste, allégée et radicalisée, va être proposée aux clients les plus exigeants. Pourtant, on a de quoi déjà être pleinement satisfait avec la version de route ! Notre parcours d'essai en pleine montagne, avec à la clef une incursion sur un circuit, nous a permis de vérifier toute l'efficacité de cette R8 V10 FSI Quattro: ahurissante ! Avant de déclencher les hostilités, on ne peut s'empêcher d'admirer la plastique vraiment très réussie de cette supercar. Sans sombrer dans le cliché de la sportive bardée d'appendices aérodynamiques en tout genre, cette R8 parvient à rester sobre tout en dégageant, même à l'arrêt, une puissance à peine contenue. Mieux, elle conjugue indéniablement la patte Audi, tout en ayant sa propre personnalité. Par rapport à la R8 mue par le V8, cette version « V10 FSI Quattro » s'en distingue par ses phares entièrement à LED (une première mondiale), lui conférant un regard inquiétant pour certain, prometteur pour d'autres. Ajoutez à cela sa calandre laquée noir flanquée aux avant-postes, surplombant une lame inédite en guise de spoiler, et vous avez un faciès qui impose d'emblée une certaine autorité. Le profil, ramassé malgré un empattement généreux de 2.65m, bénéficie de jupes latérales spécifiques et d'ouïes latérales optimisées, nécessaires pour gaver en air frais la salle des machines. Enfin l'arrière, partie que vous verrez le plus souvent (furtivement !) si vous avez la chance d'en apercevoir une, adopte un diffuseur d'air élargi et deux grosses sorties d'échappement ovales. Efficace ! Enfin, Audi offre le choix entre la boîte robotisée à 6 rapports R-Tronic réservée à la R8 et une classique boîte manuelle, elle aussi à 6 vitesses. Cette dernière, en plus d'être à mon sens plus esthétique (cette grille en H...), est aussi très agréable à manipuler et participe pour beaucoup au plaisir de conduite, plus authentique. Aussi, bien que relativement efficace, la boîte R-Tronic reste un ton en-dessous de ce que sait faire Ferrari avec ses transmission F1. Avantage à la boîte mécanique, donc. Autre choix : celui de recevoir des freins en carbone-céramique. En plus de réduire les masses suspendues de 9 kg, ces derniers offrent une bien meilleure résistance au fading, phénomène perceptible en cas de grosse attaque répétée avec des freins tout acier… sur une route de montagne par exemple. A 9800 € l'option, mieux vaut être un adepte régulier (et plutôt fortuné !) de la conduite sportive avant de la choisir. En revanche, d'autres équipements proposés en option (une autre tradition Audi...), s'imposent à l'usage. C'est notamment le cas de la caméra de recul, indispensable pour manœuvrer tant la rétrovision est mauvaise (rajoutez 1830 €), mais aussi de la suspension pilotée Audi Magnetic Ride, permettant de gagner en efficacité et/ou en confort en fonction de la conduite adoptée (encore 2100 € de plus). Après, tout ou presque est possible (bagagerie sur-mesure, réservoir plus grand…), en piochant dans un catalogue épais comme le bottin des télécoms ! Vous aurez compris qu'avec quelques options, la version de vos rêves dépassera allègrement les 150 000 €. Mais elle les vaut bien ! Déjà, conformément à la tradition maison, elle reçoit une structure entièrement en aluminium (Audi Space Frame), accusant à peine 210 kg sur la balance. Un ensemble ultra-rigide et... plus léger que le groupe propulseur puisque ce 5.2 de 525 ch pèse à lui seul, malgré sa compacité, quelques 258 kg. Un joyau technologique coiffé de carbone qui a pour écrin tout le compartiment arrière, parfaitement mis en valeur sous une verrière. Autre fondamental respecté à la lettre : la transmission intégrale Quattro, gage d'une tenue de route sans faille, y compris à haute vitesse et même sur sol humide. Vu les montes pneumatiques livrées d'office, du 19 pouces s'il vous-plaît, cette décision semble fondée ! Sur notre parcours très sélectif, la R8 V10 a fait preuve d'une étonnante rigueur pour une auto dépassant les 1600 kg à vide. Car, contrairement à une Gallardo ou à une radicale Porsche 911 GT3, cette Audi vise en priorité les amateurs de Grand Tourisme, en privilégiant d'abord le confort. Très civilisée, elle accepte d'enrouler paisiblement au couple, sans broncher, dans la circulation urbaine (530 Nm à 6500 tr/mn avec... 80% du couple disponible dès 1000 tr/mn). L'embrayage ne réclame en aucun cas d'avoir une musculature de rubgyman et la direction s'avère aussi douce que précise. En roulant paisiblement, le V10 reste discret et pas trop porté sur la boisson, en ne sirotant que 13.7 litres aux 100 km. Quant au confort, remarquable, il permet d'envisager de longs trajets sans se fatiguer, si l'on resteà un régime de croisière raisonnable pour ne pas faire hurler le moteur, vite envahissant… mais tellement enivrant ! En haussant le ton justement, la suspension un peu trop souple en détente génère quelques mouvements de caisse, mais l'ensemble reste toujours bien posé au sol, en offrant un grip sans faille. Avec une répartition des masses de 44% sur l'avant et de 56% sur l'arrière, cette R8 V10 FSI Quattro reste typée comme une propulsion, avec une tendance naturelle au survirage. Mais avant de partir en glissade, il faut vraiment y aller... De plus le train avant, rivé au sol, offre un excellent feeling et permet de placer au centimètre près la voiture. En fait, quelque soit l'allure adoptée la V10 se plie à vos exigences en pardonnant beaucoup, même aux plus optimistes. Finalement, à ce niveau de performances et d'efficacité, la très convaincante Audi R8 V10 FSI Quattro ne retrouve pas grand monde sur sa route, mis à part une certaine Porsche 911 Turbo, tout aussi homogène et un poil plus performante. Mais l'Audi reste à ce jour nettement plus exclusive. Le monde des GT semble désormais avoir trouvé son seigneur des anneaux !
Audi R8 V10 FSI Quattro : Fiche technique
Audi R8: voir aussi... Site officiel du constructeur : Audi Les fiches techniques des concurrentes : Ferrari 458 Italia Ford Mustang 500 GT Shelby Lamborghini Gallardo LP550-2 V. Balboni E-gear Lamborghini Gallardo LP550-2 Valentino Balboni Lamborghini Gallardo LP560-4 Lamborghini Gallardo LP560-4 E-gear Lamborghini Gallardo Superleggera Lamborghini Gallardo Superleggera Lamborghini Gallardo Superleggera E-gear Mercedes Benz C197 SLS AMG Nissan GT-R (R35) Porsche 911 (type 997) GT2 Porsche 911 (type 997) GT3 RS 4.0 Porsche 911 (type 997) Turbo Porsche 911 (type 997) Turbo Pack Sport Chrono Porsche 911 (type 997) Turbo PDK Porsche 911 (type 997) Turbo S Porsche 911 (type 997) Turbo S Cabriolet Wiesmann GT MF5 Aucun avis posté sur Audi R8 V10 FSI Quattro |