Essai Renault Kadjar TCe 140 et 160

Les ventes de crossovers n’en finissent plus de progresser, et les constructeurs de multiplier et d’affuter leurs propositions. C’est dans ce contexte à la fois optimiste et concurrentiel que Renault a modernisé son Kadjar.

Là où Peugeot fait un carton avec son 3008, Renault propose une offre multiple avec à la fois le Scénic, le Grand Scénic et le Kadjar. Et comme si ce dernier n’est pas très vieux, il n’était pas besoin de le faire beaucoup évoluer.

Les modifications esthétiques font évoluer agréablement le véhicule. A l’avant, la nouvelle calandre et le nouveau spoiler rendent l’ensemble agressif juste ce qu’il faut. A l’arrière, les feux « full LED » modernisent discrètement l’ensemble.

A l’intérieur, on remarquera principalement le nouveau système R-Link, à l’écran plus gros et plus sensible. Il dispose de la fonction Mirror Link (pour le smartphone) et accueille donc enfin l’application Waze. Le véhicule gère également la lecture des panneaux de limitations. Si vous ne comprenez pas ce paragraphe, ça n’est pas grave, c’est que l’on parle d’une fonction dont vous ne vous servirez pas !

Plus durs à remarquer : le Renault Kadjar hérite de nouveaux sièges qui font la fierté du constructeur et qui seraient de qualité du segment supérieur. Nous n’avions pas d’ancien Kadjar à portée de main pour comparer, mais nous pouvons confirmer que ces sièges sont spécialement agréables !

La gamme accueille également une nouvelle finition haut de gamme. Les décideurs ont déterminé que la marque Initiale Paris s’accommoderait mal de l’image d’aventurier du Kadjar ! Cette nouvelle version (purement splendide quand elle s’associe au nouveau vert Oural) s’appelle donc Black Edition.

Les grosses nouveautés du Renault Kadjar se trouvent sous les capots. Côté essence, on trouve de nouvelles mécaniques issues des accords entre l’Alliance Renault-Nissan et le groupe Daimler. Ces deux moteurs TCe de 1332 cm3 développent 140 chevaux (24.5 mkg) et 160 chevaux (26.5 mkg). Dans les deux cas, on aura le choix entre une boite manuelle 6 ou une boite à double embrayage EDC.

Si la plupart des constructeurs retirent les Diesel en faisant semblant de nous demander notre avis, il n’en est rien ici. Le Kadjar est disponible avec un Blue dCi de 115 chevaux, et un Blue dCi de 150 chevaux. Le premier aura droit en option à la boite EDC, le second pourra avoir les 4 roues motrices… Faut faire un choix !

Pour nous, le choix a été vite fait puisqu’on n’a pu essayer longuement que les TCe 140 et 160 chevaux, en 2 roues motrices. Sur route et… sur piste. De quoi constater en effet qu’avec un tel véhicule en 2 roues motrices, on peut tout de même s’éloigner un petit peu du goudron ! Nous aurons même traversé un beau passage gué dans une rivière, non sans en avoir vérifié l’adhérence au préalable. En option, le système ExtendedGrip permet d’en optimiser la motricité sans arriver à remplacer les 4 roues motrices évidemment.

Une fois sur route, on a par contre une vraie voiture : sécurisante et dynamique. Très dynamique, même : les nouveaux moteurs TCe marchent bien et produisent un son agréable. La boite EDC est très agréable tant que l’on conduit cela tranquillement : il n’y a ni mode sport ni palettes au volant. Dommage, car nos montures étaient montées en 19 pouces avec des Michelin Pilot Sport 4. Une monte digne d’une Clio RS et assez inattendue sur un tel véhicule.

Le Renault Kadjar était un véhicule bien né. Avec son esthétique finement retouchée et ses nouvelles motorisations, la nouvelle version s’annonce encore plus séduisante. Un véhicule à ne pas oublier au moment du choix…

Texte & photos : Manu Bordonado