Après trois générations d’Opel Corsa GSi, les Opel Corsa OPC ont pris le relais pour défendre l’image sportive de la marque avant d'être rattrapées par les normes antipollution. Voici l’essai de la dernière génération en date…
Le grand public ne le sait pas, mais la marque Opel (mal connue dans son ensemble) a un long passé de véhicules sportifs: GT, Kadett, Manta, Omega Lotus etc… ont eu chacune leur heure de gloire. Pour en savoir plus, ne pas hésiter à se plonger dans l’excellente publication de notre confrère Patrice Vergès sur les Opel sportives. Bref.
Bref, les Corsa GSi ont parfois alternées dans le passé entre moteurs un peu timides et châssis sous-dimensionnés, et les Corsa signées de l’Opel Performance Center (OPC) ont eu un peu de mal à faire disparaitre cette image. L’occasion nous a été donnée de prendre le volant de la dernière Opel Corsa OPC, presque par hasard (ne rigolez pas, nous voulions essayer une Cascada et nous sommes repartis avec une Corsa OPC…).
Prises d’air (y compris sur le capot), spoilers, bas de caisse, aileron, diffuseur arrière: la panoplie de sportive est au complet et offre un look très sympa à la Corsa. Les roues sont en 18 pouces et remplissent très bien les ailes. L’OPC dispose également d’une ligne d’échappement Remus, et de cette teinte bleue spécifique: il n’y a rien de trop. Et puis, la Corsa est une 3 portes. A l'heure où le marché ne produit plus que des 5 portes, il faut reconnaitre que les 3 portes étaient plus jolies…
A l’intérieur, l’habitacle de cette Corsa pas comme les autres se trouve anobli par deux beaux éléments qui ne peuvent que vous sauter aux yeux: deux sièges Recaro qui n’attendent plus que nous. En passant, on dispose d’une très bonne position de conduite et la Corsa -contrairement à l’Adam- offre une bonne habitabilité.
Sous le capot, notre Corsa OPC dispose (comme la quasi-totalité de ses concurrentes d'époque) d’un moteur 1600 turbo. Il développe ici 207 chevaux, et un couple de 25.0 mkg constant entre 1900 et 5800 tr/min. Si c’est pas de la plage d’utilisation ça, hein ? Et puis, l’overboost offre momentanément 3.6 mkg supplémentaires. Enfin, une fois n’est pas coutume, la boite de vitesse est plutôt courte.
Soyons honnête: vous n’achèterez pas cette Opel Corsa OPC pour son confort, pour sa facilité. Cette Corsa est une vraie voiture d’homme. Surtout les exemplaires qui disposent du Pack Performance optionnel: une suspension pour homme développée avec Koni, des gros freins Brembo pour des freinages tardifs pour homme, et un autobloquant mécanique Drexler pour prendre des virages comme un homme.
Avec tout ça, sur petite route, la Corsa OPC est un fantastique jouet. Vive le downsizing finalement, qui implique un moteur plus petit, plus léger, et qui charge peu le train avant. La Corsa saute de virage en virage, et accélère fort en grondant son plaisir à l’échappement. Bruit très grisant, très bien travaillé. Plus on passe fort en virage plus l’autobloquant travaille et tire la voiture vers la corde. Là où une autre voiture gavée d’électronique calme le jeu, la Corsa en remet une petit louchée et fait la différence. A condition de tenir le volant avec ses deux mains. Comme un homme, on vous dit !
Car on insiste, la Corsa OPC est pour les vrais passionnés, par pour les petits bras. Ceux-là pesteront contre la boite de vitesse manuelle à l’ancienne et contre la direction qui se durcit quand on commence à sortir la grosse attaque. Dites, il n’y a même pas de Stop and Start !
La concurrence a offert aux frimeurs des voitures plus faciles à conduire, mais sans doute aucun moins passionnantes aux yeux des vrais passionnés. Une auto formidable et en voie de disparition : c'est le moment d'en adopter une !