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Accueil Autoweb > Essais routiers > Mini > Essai Mini John Cooper WorksLibrairie Mini Mini John Cooper Works : Essai Si les premières Mini de l’ère BMW avaient pu bénéficier de la patte John Cooper Works sous la forme d’un kit, ce n’est qu’en 2008 que cette griffe a fait son apparition dans le catalogue officiel. La mythique petite auto a profité de cette occasion pour s’offrir une cure de vitamine histoire de mieux s’encanailler ! En devenant un modèle de série, la John Cooper Works se devait donc de corriger le tir et de s’affirmer comme une authentique sportive. Les quelques retouches esthétiques avaient apportées à la Mini R56 ne transfigurent pas l’icône britannique qui conservait une bouille plus craquante que virile. Afin d’adopter un look sportif, la Mini n’a pas lésiné sur les moyens. Avec son aileron, son kit carrosserie et sa double sortie d’échappement centrale fort suggestive, elle revendique fièrement son caractère turbulent… Tant et si bien qu’il nous tarde déjà de prendre la route. Nous nous empressons donc de pénétrer à bord. Nous y retrouvons avec plaisir l’univers de la Mini. La plus germanique des anglaises se veut dans l’air du temps, tout en jouant la carte rétro. Les commandes de warning, des vitres électriques et du toit ouvrant, situées au pied de la console centrale, sont kitsch à souhait mais ils donnent beaucoup de charme à l’habitacle. En revanche, l’ergonomie est assez moyenne. Si la position de conduite est bonne et que le compte-tours est idéalement implanté sous les yeux du conducteur, la lecture de certaines informations capitales reste assez ardue. Le gros compteur de vitesse – qui intègre le GPS – se montre peu pratique à consulter. Sa position centrale oblige le conducteur à déporter son regard de la route et il est, de surcroit, peu lisible. La vitesse peut toujours être affichée digitalement via l’ordinateur de bord… situé sur le compte tour mais cette solution ne donne pas plus de satisfaction en raison de chiffres trop petits. Et c’est bien dommage, car avec 211 chevaux sous le capot, il peut être utile de consulter sa vitesse… si l’on veut sauvegarder quelques précieux points sur le permis. La finition est également imparfaite : elle est certes d’un niveau très convenable mais à plus de 30 000 euros (pour une citadine !), certaines imperfections peuvent légitimement agacer. Homologuée pour recevoir 4 adultes, la Mini se montre accueillante pour… 2 ! A l’inverse de son illustre ancêtre, l'actuelle so chic Mini n’a pas cherché à maximiser son habitabilité. Aussi fait-elle l’impasse sur des raffinements tels que les sièges arrière coulissants qui équipent la première Twingo d'occasion venue ! Le coffre a bien gagné quelques précieux centimètres cubes lors du restylage, mais il continue à afficher un faible volume. Cela ne devrait toutefois pas rebuter une clientèle fortunée à la recherche d’un produit branché, personnalisable et doté de prestations dynamiques de premier ordre. Et autant vous le dire de suite, en ce qui concerne le dernier point, nous attendions cette "JCW" au tournant. Et nous n’avons pas été déçu du voyage ! C’est simple, conduire une Mini John Cooper Works revient à piloter un kart (trop?) vitaminé. Ça tient bien la route et la direction se montre particulièrement plaisante. Notre version d’essai était équipée du châssis John Cooper Works disponible en… accessoire. Cette configuration, plus extrême que le châssis sport optionnel, adopte des amortisseurs aussi dur que du bois, des barres antiroulis d’un diamètre accru et bénéficie d’une assiètte abaissée de 10 mm. Avec une telle artillerie, qui a chassé de son cahier des charges le peu de confort qui restait, la Mini contient parfaitement bien le roulis. Elle semble même pouvoir virevolter de virages en virages mais… cette Mini hypertrophiée a parfois du mal à canaliser sa fougue avec efficacité. Fort de 211 chevaux et d’un couple de 26,5 mkg (et même 28,5 mkg avec l’overboost), le bouillant 1.6 turbo BMW-PSA met sérieusement à mal le train avant. Les démarrages en première et les relances en sortie de courbe sollicitent le DSC (Dynamic Stability Control) et « l’autobloquant électronique » EDLC (Electronic Differential Lock Control) plus que de raison. En conduite sportive, à défaut de doser l’accélérateur correctement, la Mini John Cooper Works affichera un penchant prononcé pour le sous virage, ce qui la rend globalement moins efficace qu’une Cooper S. Et pour cause, la moins puissante des deux peut recevoir un véritable autobloquant mécanique en option. Quelques rares John Cooper Works ont pourtant bénéficié de cet équipement indispensable qui a toujours démontré sa supériorité sur les béquilles électroniques sensées le remplacer. Non content de proposer une sonorité agréable grâce à un échappement optimisé pour réduire la contre pression des gaz, le moteur BMW-PSA affiche un sacré tempérament. C’est simple, il ne fait pas dans la dentelle ! Son turbo Twinscroll à double entrée lui offre une très belle réactivité. Ce 1.6 turbo se montre alerte à bas régime et joueur au dela de 3000 tr/min. En conduite sportive, l’aiguille du compte-tours ne se fait jamais prier pour aller taquiner la zone rouge pour notre plus grand bonheur. La Mini John Cooper Works tient enfin une motorisation digne de sa légende. Le plaisir de conduire est bel et bien au rendez-vous, et cela est d’autant plus vrai lorsque le mode sport est activé. La direction se montre plus ferme et la gestion du moteur est modifiée pour proposer encore plus de réactivité ! La Mini devient ainsi plus bestiale… au grand dam des pneus avant et de l’efficacité en conduite sportive, qui souffrent de cette absence d’un autobloquant mécanique. Cela est d’autant plus rageant que les performances sont à la hauteur des sensations distillées. Les 100 km/h sont atteints en 6.7", tandis que la vitesse maximale flirte avec les 240 km/h. La Mini John Cooper Works est tout simplement la citadine la plus rapide du marché ! Cette prouesse ne l’empêche pas de surveiller son appétit qui s’annonce modéré. L’injection directe, qui reprend le principe de la rampe commune si cher au diesel, permet à la plus sportive des Mini de se contenter d’une moyenne normalisée de 6.9 L/100 en cycle mixte pour des émissions de 165 g de CO2. La boîte de vitesse participe également au plaisir de conduite. Bien étagée, elle profite d’une commande précise et agréable. Le freinage, qui adopte des disques ventilés de 316 mm à l’avant et des disques pleins de 280 mm à l’arrière, est également à la mesure des performances. Cela semble être la moindre des choses. En revanche, les béquilles électroniques sensées canaliser la fougue du moteur passent une bonne partie de leur temps à freiner les roues qui pourraient patiner... On pourrait alors être tenté de les déconnecter… mais l’opération n’aura que pour effet de rendre le système plus permissif, l’EDLC restant actif quoiqu’il arrive. Du coup, le risque de fading est réel en conduite très dynamique et la durée de vie des consommables devraient être particulièrement réduite. L’auto passion n’est pas morte et ce chouette jouet le prouve. Même si elle se montre globalement moins efficace qu’une Cooper S, la Mini John Cooper Works est une auto réjouissante à conduire et... à ne pas confier à toutes les mains ! Reste que son prix se veut élitiste et qu’il sera impossible de ne pas passer par l’onéreuse liste des options afin de la personnaliser et de combler quelques lacunes d’équipements (comme les clignotants blancs facturés 60 € par exemple)... Texte : Hatem Ben Ayed Réagissez à l'essai de la Mini John Cooper Works sur le forum
Mini John Cooper Works : Fiche technique
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