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Essai Mini John Cooper Works


Librairie Mini


Mini John Cooper Works : Essai

Voici la troisième génération de Mini conçue, produite et commercialisée par BMW. Comme celles qui l'ont précédée, elle se targue d'être une référence en matière de plaisir de conduite et notamment en karting feeling. Vérification, avec la version la plus énervée de la gamme.

Sous l’ère BMW, la Mini Cooper s’est rapidement fait voler la vedette par la Cooper S. Cette dernière avait alors connue une évolution sous la forme d’un kit appelé John Cooper Works et pouvant être monté en concession. C’était la petite GTI la plus puissante du marché avec ses 200 chevaux ! La Mini suivante disposait elle aussi de sa John Cooper Works, mais il s’agissait d’une « vraie » version et plus d’un kit à monter. Il en est de même pour la nouvelle Mini, toujours chapeautée par une version John Cooper Works.

Objectif premier: tout comme la première Mini « Works » du nom: être la plus puissante des petites GTI. Et c’est effectivement le cas, puisqu’avec 231 chevaux elle fait pile poil jeu égal avec sa plus grande rivale, l’Audi S1. Une coïncidence, sans aucun doute !

Si les « vraies » Mini Cooper S d’époque n’ont jamais reçu plus gros moteurs que des 1300, les Mini Cooper S et les John Cooper Works se sont animées de différentes versions de 1600: un Chrysler à compresseur au départ, puis un PSA-BMW turbo ensuite. Mais là on ne rigole plus: pour cette génération on passe carrément à un 2 litres. Pas très esprit downsizing, tout ça ! Avec 32.6 mkg à seulement 1250 tr/min, ça serait même plutôt un tracteur… Bref ! Quand ses rivales disposaient de gros 2.0 atmo, la germano-britannique logeait un petit 1600 suralimenté sous son capot. Maintenant que la mode est au downsizing, toutes ses rivales ont troqué leur gros cube pour des 1600 turbo... et la Mini joue désormais les irréductibles avec son nouveau 2 litres ! L'esprit de contradiction, sans doute...

Notre Mini John Cooper Works, gardien du temple de la sportivité chez la marque britannique, s’équipe d’une véritable boite automatique. Véritable, comprenez par là qu’elle s’équipe d’un classique convertisseur de couple et non d’un double embrayage comme cela se retrouve chez la concurrence. A l’ère des boite 7 ou 9, celle-ci s’en tient à 6 rapports. Mais on l’a toujours dit, il vaut mieux une boite auto bien gérée qu’une boite auto avec beaucoup de rapports. On va vérifier cela.

En attendant, on profite un peu du look. Il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas reconnaitre une Mini, tant le look est fait pour rappeler les précédents modèles. Pourtant, nous sommes désolés mais nous n’avons pas aimé. Simplement car à chaque nouvelle génération la Mini grossit, et aujourd’hui on trouve la ligne générale de celle-ci un peu boudinée, comme si quelqu’un d’un peu dodu(e) avait voulu mettre des vêtements trop petits, datant de quand il ou elle était mince, pour se donner un genre. Une Mini, historiquement c’est petit et avec des lignes tendues. Ca l’est de moins en moins. Seule consolation, un certain travail fait que cette nouvelle maxi-Mini n’est pas plus lourde que la précédente.

Reste que la John Cooper Works jouit d’un kit carrosserie agressif à souhait: jupe avant avec grosses prises d’air, extracteur d’air à l’arrière, aileron très travaillé, jantes 17 pouces laissant voir les gros freins à étriers rouges (on ne passe pas le doigt entre l’étrier et la jante), la trappe à carburant habituelle… Tout y est, et ça par contre c’est assez réussi !

L’intérieur rappelle bien entendu les deux Mini précédentes, dont nous étions très fans. Ici par contre on a beaucoup, beaucoup aimé. On a toujours notre énorme compteur central, mais il n’abrite en fait que l’écran de l’ordinateur de bord. Ce dernier se commande via le très intuitif Mini Controler (identique à ce qu’on trouve chez BMW) et se distingue notamment par sa commande tactile permettant « d’écrire » l’adresse. Les petits compteurs se retrouvent derrière le volant, face au conducteur, et on peut également compter sur un affichage tête haute sur le pare brise. D'ailleurs, la Mini peut s'équiper maintenant d'équipements up to date: un assistant feux de route (passage automatique de feux de croisement en feux de route et inversement), et un régulateur de vitesse adaptatif.

Autour du levier de vitesse se trouve une grande bague rotative, c’est elle qui permet de sélectionner l’un des trois modes de conduite (Sport, Mid et Green). On trouve toujours les basculeurs en bas de la console: on adore. C’est là que l’on trouve le gros bouton START rouge pour le démarrage. Les interrupteurs des vitres électriques changent de place et se retrouvent maintenant sur l’accoudoir. Les phares se commandent à présent via un interrupteur rotatif au tableau de bord, à gauche du volant: comme une allemande. Deux remarques pour finir: les sièges intégraux revêtus d’Alcantara de notre Mini John Cooper Works sont splendides et participent pour beaucoup à l’ambiance à bord. Enfin, la finition est de haut niveau. Et puis il faut bien reconnaitre que notre Mini « boursoufflée » apporte (un peu) plus de place à l’intérieur et dans le coffre !

Début de l’essai en mode Green. La boite et la suspension sont agréables. Pour la suspension, c’est une surprise car ça n’est pas la spécialité des Mini. C’est ferme certes, 231 chevaux oblige, mais c’est beaucoup mieux que ce à quoi l’on est habitué chez Mini. Pour la boite, on a la rapidité d’une boite à double embrayage avec la douceur d’une boite classique à convertisseur de couple. Bravo. A aucun moment on ne regrette de n’avoir que 6 rapports… Tiens, la boite automatique est capable de consulter le GPS pour voir s’il ne faut pas conserver le rapport entre deux virages ou en vue d’un carrefour, par exemple. Grande classe.

En bas de l’ordinateur on nous indique combien de kilomètres d’autonomie supplémentaire ce mode Green nous a permis de gagner. Notre auto dispose bien entendu d’une fonction démarrage et arrêt automatiques, compatible avec la boite auto. Détail sympa: à l’arrêt, il y a une animation lumineuse autour du compteur central donnant l’impression que la Mini respire ! Mais bon. On n’achète pas une Mini John Cooper Works, son ostensible kit carrosserie et son moteur des records, juste pour se déplacer sagement en mode Green. Donc on passe directement en Sport, en oubliant le mode Mid: une maladresse sans doute !

Ce mode, comme chez les autres autos qui en disposent, agit sur la boite automatique, l’assistance de direction, l’accélérateur etc. ainsi que sur l’amortissement piloté optionnel. il modifie également l’ambiance en changeant la couleur du cadre lumineux de l’écran central. Mais surtout, il change notre perception de la voiture: sans ce mode on aime la Mini, et avec ce mode activé on adooooooore cette John Cooper Works !

Evidemment, plus on roule vite plus on se réjouit de la suspension ferme de la Mini. Surtout qu’elle est ferme juste ce qu’il faut: entendez par là qu’elle ne rebondit plus sur les bosses, n'occasionnant plus de pertes d’adhérence et notamment de grosses pertes de motricité comme par le passé. On peut maintenant rouler très fort sur route défoncée ! Les réglages sont très fins, et du coup on joue sur petites routes sans fin… Est-ce une suspension plus moderne, la meilleure emprise au sol ou l’apport de la suspension pilotée ? Un peu tout ça, bien sur. Arrivé à la limite, la Mini est un vrai jouet, que l’on peut faire sous-virer ou sur-virer du bout du pied droit. Pour les débutants, l’ASC veille. Pour les autres c’est du caviar.

Le moteur pousse fort. Avouez que le contraire aurait été décevant ! Les 231 chevaux sont bien là, et la boite automatique égrène rapidement les rapports. Toujours sans le moindre à-coup ni patinage inutile. Les palettes au volant permettent de jouer avec… La sonorité est très bien travaillée, mais il est vrai que le contraire aurait été étonnant ! A chaque changement de rapport on entend la soupape de décharge, et au levier de pied ça crépite un peu peu à l’échappement. Ambiance ambiance ! Mine de rien, la Mini Works revendique 246 km/h… Ca n’est pas rien.

On vous parle prix ? Non. Car la clientèle est de toute façon habituée à payer un certain prix les modèles de la marque, et ça ne la dérange pas. Et puis la concurrence de la Mini John Cooper Works se résume à l'Audi S1, une petite allemande qui est loin de pratiquer le low cost ! Attention quand même à ne pas abuser: une Civic Type R et ses 310 chevaux n'est que 10% plus chère...

Au final, cette Mini empâtée reste une Works épatante. Elle a beaucoup progressé dans tous les domaines, y compris ceux qui n'étaient pas sa spécialité. Depuis cette Mini John Cooper Works, on trouve qu'il manque un petit quelque chose à l'Audi S1...

Texte : Manu Bordonado
Photos: Constructeur

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Mini John Cooper Works : Fiche technique
Marque : Mini
Modèle : F56 John Cooper Works
Années de production : 2015-
Moteur
Type du moteur : 4 cylindres en ligne
Energie : Essence
Disposition du moteurTransversal avant
Alimentation Injection directe
Suralimentation Turbocompresseur
DistributionDouble arbre à cames en tête
Nombre de soupapes4 par cylindre
Alésage & Course - mm
Cylindrée 1998 cc
Compression-
Puissance231 ch à 5200 tr/min
Couple32.7 mkg à 1250 tr/min
Transmission
Boite de vitesses6 rapports
Puissance fiscale13 cv
TransmissionTraction
AntipatinageSérie
ESPSérie
Châssis
Direction Crémaillère assistance électrique dégressive
Cx-
Suspension avantMcPherson
Suspension arrièreBras longitudinaux et transversaux
Freins avantDisques ventilés (335mm)
Freins arrièreDisques (259mm)
ABSSérie
Pneu avant205/45 R17
Pneu arrière205/45 R17
Dimensions
Longueur382 cm
Largeur173 cm
Hauteur142 cm
Coffre211 litres
Poids1305 kg
Performances
Poids/Puissance5.64
Vitesse maxi (km/h)245
0 à 100 km/h6.5
0 à 160 km/h-
0 à 200 km/h-
400 mètres DA-
1000 mètres DA-
Consommations
Sur route-
Sur autoroute-
En ville-
Conduite sportive-
Consommation moyenne-
Réservoir44 litres
Autonomie autoroute- km
CO2155 g/km
Prix & équipements
NB d'airbags6
ClimatisationSérie
Prix de base32195 euro +500 euro (écotaxe)
Bonnes affairesPayer moins cher sa voiture neuve
Services
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