Il y a des citadines plus ou moins coûteuses et plus ou moins à la mode. Et il faut choisir : le modèle sexy est rarement bon marché ! Il n’y a qu’une exception notable à cette règle, la Fiat 500 qui réunit depuis 2007 ces deux caractéristiques.
La Mini ne cesse de muter (et de grossir) pour se maintenir en forme, les deux générations de Beetle sont tombées dans l’oubli, le FJ Cruiser a été retiré du catalogue et… qui se souvient encore des Chrysler PT Cruiser ? Bref, la mode des véhicules-clins d’oeil au passé est bel et bien terminée. Sauf pour cette génération de Fiat 500 qui a du succès depuis 15 ans.
Bien entendu, la star italienne a su évoluer avec le temps mais elle l’a toujours fait avec finesse et discrétion. Elle a connu une évolution aussi importante qu’invisible en 2020 en abandonnant le moteur Fire qui a fait le gros des ventes depuis ses débuts. Exit ce 4 cylindres 1200 mais exit également le bicylindre Twin Air, remplacés par un 3 cylindres de 1000 cm3 développant 70 chevaux, soit très légèrement plus que le 1200. Il s’appelle FireFly et on l’avait déjà vu sur le Jeep Renegade, par exemple. Si l’ancien moteur Fire était associé à une boite 5, ce FireFly peut compter sur une boite manuelle 6.
Le système est dit micro-hybride. C’est l’hybride le plus simple et le moins coûteux, semblable dans son fonctionnement au système IMA de Honda puis au SVHS de Suzuki. Ici, un alterno-démarreur est relié au moteur via… une courroie. Selon les situations, il fonctionne comme un puissant démarreur, capable d’aider le moteur en lui apportant ses 3.6 kW (4.9 ch) ou de servir d’alternateur pour recharger la batterie. Cette dernière (une lithium-ion de 11 Ah) est cachée sous le siège conducteur pour ne pas entamer le modeste volume du coffre.
Mauvaise nouvelle : malgré toute la technologie embarquée, la Fiat 500 Hybrid marche légèrement moins bien que la précédente version de 68 chevaux. Responsable : le poids supplémentaire, bien entendu. Les performances seront suffisantes pour se faufiler en ville mais nous sommes un peu déçus d’avoir perdu des plumes de ce côté-là. Dommage car la position de la batterie hybride abaisse le centre de gravité et permet de passer un peu plus vite en virages. Avec sa suspension ferme, la Fiat 500 est toujours aussi ludique.
Le look de la Fiat 500 Hybrid n’a évolué que discrètement. A l’extérieur, c'est principalement à son logo Hybrid que vous pourrez la reconnaitre. Il en est de même à l’intérieur où l’on retrouve immédiatement nos habitudes : rien ne changeait à part le menu supplémentaire dans l’ordinateur de bord pour la partie hybride.
Près de 15 ans après sa sortie, cet intérieur est toujours aussi séduisant. Il est intemporel ! On apprécie toujours autant la position de conduite haute et le levier de vitesse au tableau de bord. Un peu moins cette direction toujours aussi collante et par conséquent sans vrai point 0. A noter les sièges en Seaqual Yarn : du plastique trouvé dans les océans qui a été recyclé.
Le système hybride de la Fiat 500 est simple et peu coûteux. Le modèle reste donc inchangé ou presque (on l’aime ainsi) mais avec une baisse de ses émissions de CO2 qui semble allonger durablement sa durée de vie face aux nouvelles normes.