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Chevrolet Blazer S10 ZR2 (1998-2005) | |
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Accueil Autoweb > Essais routiers > Chevrolet > Essai Chevrolet CapriceLibrairie Chevrolet Chevrolet Caprice : Essai Le downsizing, le politiquement correct, ça va un moment. Mais après, on a envie de se faire plaisir et de rouler avec quelque chose qui sort de l’ordinaire. Alors si la Clio dCi est l’une des voitures la plus vendue en France… Voici le strict opposé. Le strict opposé d’une Renault Clio dCi, bien pire que sa jumelle maléfique badgée R.S., c’est évidemment une auto très grande, très lourde, portée sur la boisson… Tout ce qu’on rêve d’avoir sans jamais oser passer à l’acte. Sauf que voilà: Patrick, lui, est passé à l’acte. Patrick roule en Clio dCi de service toute la semaine, et pour le dimanche il cherchait quelque chose qui ne lui rappelle pas le bureau. De ce côté là, on ne pourra pas faire mieux, avec cette Chevrolet Caprice de 1972. Parlons des dimensions d’abord. Avec une longueur de 5.58m, on dépasse assez largement les dimensions d’une Classe S Lang, d’une A8 L ou même d’une anglaise type Bentley Continental Flying Spur. La ligne est pour autant assez fluide (si, si…) car très large (2.02m !) et assez basse: notre Chevrolet ne mesure que 1.38m de hauteur, contre 1.46 à 1.47m pour les modèles cités. Une ligne fluide tant qu’on ne parle pas de la face avant, droite comme la justice, et contenant autant de chrome qu’un fastfood d’époque. Sous le lourd, long, large et épais capot se trouve exactement ce qu’on attendait: un bon gros V8 bien comme il faut. Cubant 401 ci, soit 6570 cm3, il développe une puissance suffisante, comme on dirait chez Rolls Royce. Largement suffisante même, comme on va vite le constater par nous même. Et ça ne saute pourtant pas aux yeux à la lecture de la fiche technique puisque notre Chevrolet Caprice n’affiche que 172 percherons pour environ 1.8 tonne. 172 chevaux obtenus à seulement 3400 tr/min pour 6.6 litres, ça ressemble à un gag. Mais nous sommes au début des années 70, période des premières normes antipollution. La puissance des moteurs baisse à cette époque à vue d’oeil: notre 6.6 passera ainsi successivement de 265 chevaux à 259, puis 172 (notre version d’essai) pour finalement finir à… 152 chevaux ! Petit avantage à cela: parallèlement à cela, les V8 ont été prévus pour rouler au sans plomb, une très bonne nouvelle pour notre propriétaire du jour. Evidemment, sur ce V8 c’est le couple qui est (d)étonnant: avec 44.9 mkg à 2000 tr, on a de quoi voir venir. Et mine de rien, le V8 est assez reculé sous le capot pour qu'on puisse parler de moteur central avant ! Côté boite de vitesses, nous ne sommes pas surpris, car on trouve là deux éléments typiquement US. D’une part une authentique boite automatique, à seulement 3 rapports bien entendu. D’autre part, un levier de vitesse au volant avec un indicateur à flèche rouge placé sous les compteurs. Là, c’est sur, on s’y croit. Dallas, Shérif fais moi peur, Magnum, Kojak, CHiPs, Starsky et Hutch, Police Academy ou même Scary Movie: chacun sa culture, mais on s’y croit. La Chevrolet Caprice fait totalement partie du paysage US. La Caprice était la Chevrolet la plus luxueuse de l’époque. Partageant sa carrosserie et ses mécaniques avec les Biscayne, Bel Air et Impala, elle dispose d’équipements étonnants pour une voiture datant de 1972: 4 vitres électriques, climatisation automatique « Comfortron », régulateur de vitesse… On y trouve des interrupteurs assez jolis, mais sur lesquels on ne voudrait pas avoir à forcer de peur de les casser. Le faux bois est également caractéristique d’une américaine pur jus. L’instrumentation est en revanche minimale: un compteur (évidemment gradué en miles), une jauge et une montre. Il n’y a même pas de compteur kilométrique partiel ! Et surtout, aucun rangement à part la boite à gants. Pas de console centrale, pas de porte gobelet et… pas même de vide-poches dans les portes ! On ne sait même pas où poser son téléphone... Le reste de l’intérieur est tout aussi typique, tout aussi traditionnel. On a deux banquettes, une à l’avant et une à l’arrière. On peut donc monter à 6… Mais pas 6 gros américains. Simplement car si la voiture prend de la place à l’extérieur (c’est le moins qu’on puisse dire !), elle n’offre pas une habitabilité incroyable à l’intérieur. Il en est de même pour le coffre: il est large, relativement long, mais très, très peu profond. Bien évidemment, pas de banquette rabattable: à l'inverse d'une Clio qu'on vous dit, monsieur. Pour comprendre pourquoi ce coffre est aussi peu profond, on a regardé sous la voiture. Et là surprise: c’est conçu à l’ancienne, rustique. Comprenez: nous sommes encore en présence d’un châssis séparé, sur lequel se fixe la carrosserie. A l’arrière, on a -évidemment- un pont rigide… Et pour parfaire la tenue de route, on trouve des pneus à flancs hauts et souples... comme l’est la suspension bien entendu. Nous allons rapidement nous en apercevoir en prenant la route. Les ceintures de sécurité ont une petite particularité: via une seconde boucle que l’on peut accrocher ou non, on a le choix entre avoir une ceinture ventrale ou une ceinture 3 points, avec un enrouleur placé côté inférieur là où nos autos l’ont côté supérieur. Le démarrage se fait bien, avec un grand mouvement de caisse pour confirmer que le V8 tourne. A chaque coup d’accélérateur, nouveau mouvement de roulis de la part de la caisse. La manoeuvre ne demande aucun effort. La direction, très démultipliée, est exagérément assistée mais commande un rayon de braquage record. Le volant est trop grand, la jante un peu trop fine et… il ne nous plait pas du tout ! Reste ce superbe rayon de braquage. Un régal en manoeuvre puisque on distingue parfaitement les contours à l’avant. On ne pourra en dire autant de l’arrière: de ce côté là on n’y voit pas grand chose, et pourtant l’arrière est assez long !
Nous sommes partis. On le répète, mais malgré un gabarit impressionnant, la Chevrolet Caprice est facile à gérer au volant. Pour l’instant en tout cas ! La boite auto tire très, très long, et en première vitesse on roule déjà vite si on n’a pas le pied sur les freins. Avec le patinage du convertisseur de couple et notre suspension, on a l’impression de glisser… Un peu comme en bateau. Tiens tiens… Le bruit aussi rappelle celui d’un bateau. Au feu vert ou au stop, même une légère accélération fera patiner les roues arrière. Trop de couple… Comme dans les séries américaines, quoi ! Ensuite, le glissement du convertisseur de couple lisse tout. A tel point qu’il est difficile de percevoir les passages de rapport. Certes il n’y a que 3 rapports, mais la boite et notamment sa 3ème tirent tellement long… Oubliez l’idée d’avoir du frein moteur. La suspension est TRES souple mais on n’a pas le mal de mer: on est juste très bien, le coude à la portière, la main gauche tenant le volant avec 2 doigts, le V8 glougloutant tel un gros cabin-cruiser… Chaque démarrage, chaque accélération, chaque freinage est l’occasion d’un ample mouvement de caisse. On s’y fait vite et c’est très sympa en fait. Juré. Quand la route est bonne, rectiligne, tout ça… Après, on prend de la petite route bosselée, bombée, et plus sinueuse. De la petite route française, quoi ! Et là… Les mouvements de caisse et le jeu dans la direction font qu’on ira à notre rythme mais pas plus. Un oeil sur le compteur: nous naviguons à 55 mph, ce qui équivaut à notre limitation de vitesse. Soit. La grande berline était promise pour 180 km/h en pointe. Du bluff ? On n’aura pas eu envie d’essayer en tout cas. En fait, les 55 mph correspondent également à certaines limitations de vitesse américaines. Le V8 tourne alors presque au ralenti, dans un ronronnement dont on ne se lasse pas… Il y a une belle réserve de couple et, on le répète, la puissance est suffisante. Et la consommation devient normale et s’éloigne des 18 litres que l’on peut atteindre avec notre conduite à l’européenne. La Chevrolet Caprice a clairement été conçue pour cette utilisation: cruiser pendant des heures. A ce rythme il est clair que vous pourrez traverser les USA sans l’user, sans vous fatiguer et… avec le sourire ! Nous ne sommes pas les seuls à avoir le sourire: c’est également le cas de tous les gens que l’on peut rencontrer, et notamment des piétons qui voient passer la voiture. Succès de popularité garanti sur facture, tout le monde vous regarde ! C'est aussi inattendu qu'agréable. Finalement, il reste encore un peu de passion en France. La conduite de la Chevrolet Caprice nous a régalés. Oui, nous, des amateurs de vroum vroum et de freinages appuyés. C'est une autre approche de la conduite, qui se trouve être de plus en plus en phase avec nos pauvres conditions de circulation. Et avec un côté Dallas/CHiPs/Shérif fais moi peur (rayez la mention inutile) qui n'est pas sans nous déplaire... Texte & photos: Manu Bordonado
Chevrolet Caprice : Fiche technique
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