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Chevrolet Blazer S10 ZR2 (1998-2005) | |
Chevrolet Blazer S10 (1995-1997) | |
Chevrolet Blazer S10 5p (1990-1992) | |
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Chevrolet Blazer S10 4.3 (1988-1988) |
Accueil Autoweb > Essais routiers > Chevrolet > Essai Chevrolet Camaro V8Librairie Chevrolet Chevrolet Camaro V8 : Essai Plus de 400 chevaux galopant à brides abattues… Le bruit sourd qui résonne dans vos tripes… Les vibrations qui agitent votre corps de toutes parts… Mettez La Chevauchée des Valkyries en fond sonore et transportez-vous dans l’Amérique des années 70. Car alors que la France avait presque perdu espoir, la dernière génération de Chevrolet Camaro est officiellement importée chez nous ! Tout ce qui est rare est cher. Or un cheval bon marché est rare. Donc un cheval bon marché devrait être cher… La nouvelle Camaro réalise pourtant l’exploit de vendre ses chevaux à 90 € l’unité ! Chevrolet a mis un point d’honneur à respecter l’esprit originel de sa Camaro en proposant un coupé aux performances exceptionnelles mais qui n’est pas destiné à une élite. Conformément à la philosophie américaine, tout le monde peut rêver d’en posséder une un jour, à la différence des super sportives italiennes ou allemandes qui resteront à jamais inaccessibles pour le commun des mortels. Les lignes de la Camaro rendent hommage aux muscle cars des années 70 avec cette bande proéminente sur le capot, une face avant qui semble froncer les sourcils méchamment et une croupe large s’achevant sur un béquet discret. Pourtant, la Camaro est loin d’être conservatrice, comme en témoignent les feux arrière à LED et les répétiteurs de clignotants sur les coques de rétroviseurs. Il ne s’agit pas d’un import des Etats-Unis comme la Camaro V6 essayée par ailleurs dans nos colonnes, mais bien d’une voiture ayant reçu un développement supplémentaire spécifique pour l’Europe. Les modèles vendus chez nous seront d’ailleurs les équivalents des versions SS (Super Sport) outre-Atlantique. L’habitacle mélange l’ancien et le neuf de la même façon. Les deux compteurs analogiques ronds du tableau de bord, enchâssés dans un encadrement gris clair, sont séparés par un écran à affichage numérique et repris par un Affichage Tête Haute réglable. L’instrumentation bénéficie d’un rétroéclairage rouge et bleu du plus bel effet. Sous le panneau de commande central qui regroupe la radio et la climatisation (manuelle), on retrouve quatre cadrans à aiguilles, « comme avant » : température d’huile moteur, pression d’huile, tension de la batterie et... température d’huile de boîte ! Le modernisme n’est toutefois pas allé jusqu’à proposer un système d’infodivertissement avec un GPS, ce qui tend pourtant à devenir la norme sur des véhicules conçus pour de la croisière. Comme on pouvait s’y attendre au vu du prix, l’habitacle contient sa part de plastique, même dans les garnitures de portières qui se parent de la grande planche dure et brillante déjà présente sur la Volt. Le volant, le pommeau de levier de vitesses et toute la sellerie sont néanmoins en cuir de série. Le seul véritable défaut vient de la position de conduite elle-même. L’amplitude des réglages de siège et de volant n’est pas suffisante pour plaire à tout le monde. Selon les cas, le gros bloc plastique situé derrière le volant, sous la colonne de direction, viendra gêner les genoux. Car par ailleurs, le maintien des sièges demeure excellent et l’ensemble des commandes vient bien sous la main. Au rayon des bonnes surprises viennent les places arrière. L’espace aux jambes est réduit mais très acceptable pour deux adultes, à condition de ne pas parcourir de grandes distances. La Camaro n’est cependant pas une voiture de collection destinée à prendre la poussière. Une fois les yeux régalés, il faut tourner la clef de contact pour réveiller tous ses autres sens. Au démarrage, le grondement de bête sauvage n’a rien à envier à la concurrence européenne. Le V8 se moque ouvertement des heures de travail dépensées par les ingénieurs du monde entier sur l’insonorisation des citadines. La caisse vibre à l’unisson et le conducteur non-averti aura l’impression d’avoir réveillé un monstre mythologique. Il n’aura pas tout à fait tort. Les vibrations citées plus haut font le charme de cette muscle car. Certains apprécieront de se sentir à bord d’une auto bien vivante et d’autres trouveront que c'est de trop. La boite automatique de notre modèle d'essai est une option, mais elle est accouplée à un autre bloc moteur que la version mécanique, le LS99, qui développe 405 chevaux (au lieu des 432 du LS3) et permet de réduire (de façon très relative) les consommations. Celles-ci sont officiellement données pour 14,1 L/100 km en boite manuelle et 1 L de moins en automatique. Les émissions de CO2 respective de 329 et 304 g/km pénaliseront dans tous les cas la Camaro d’un malus dissuasif ! Une fois la Camaro lancée, les sensations vont crescendo. Si le V8 ronfle comme il faut avec un « pof pof » jouissif au lâcher d’accélérateur, il est important de se souvenir que la Camaro n’a pas la même vocation qu’une Corvette, même si elle se fait appeler SS ! Malgré la débauche de puissance et de cylindres, elle s’apprécie avant tout en croisière, quel que soit le cadre. Sur la côte ou dans les cols, le plaisir est le même. Le travail de Chevrolet sur la rigidité du châssis ne passe pas inaperçu, tant esthétiquement avec l’imposante barre anti-rapprochement au-dessus du moteur, qu’au niveau de la conduite sur les routes en lacet. Bien que le châssis puisse se montrer joueur lors des mises en appui au freinage, il se révèle aussi sécurisant. La masse à vide ne doit pas être négligée : la Camaro est une voiture lourde qu’il convient d’apprivoiser tout en la tenant fermement. En bonne Américaine, la direction souffre d’une imprécision autour du point milieu et d’un cruel manque de retour de sensations par le volant. Les virages s’enchainent pourtant avec facilité. L’antipatinage déconnectable et le contrôle de trajectoire Stabilitrak, tous deux de série, ne sont pas intrusifs et laissent le conducteur profiter des capacités de la Camaro sans le frustrer. Au final, la nouvelle Chevrolet Camaro est un hommage vibrant à une catégorie de voitures trop vite disparue et dont la France n’a pas eu le temps de profiter à l’époque. Elle mélange adroitement tradition et modernisme en conservant au passage sa philosophie globale. Sa présence chez nous est une bénédiction pour les passionnés d’automobiles... Texte : Renaud Lacroix Réagir à l'essai de la Chevrolet Camaro sur notre forum
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