Essai Suzuki Swift Sport

Spécialiste des véhicules sympas et sans prise de tête, Suzuki met sur le marché une nouvelle génération de Swift Sport, la troisième du nom. Cela valait bien un bout de route à son volant, sur les traces du Lyon-Charbonnière et les routes du Beaujolais.

Si certains constructeurs ont parfois ajouté à leur catalogue un modèle sportif sans trop savoir à quoi cela servait, rien de tout cela avec Suzuki dont la Swift Sport s’est par le passé engagé en rallye avec un joli succès d’estime. D’où les spéciales du Lyon-Charbonnière aujourd’hui...

C’est peut être ce qui fait qu’elle est toujours là aujourd’hui. Pourtant, les GTI « petites et bon marché » ont disparues les unes après les autres, Twingo RS en tête. On ne vous les liste pas toutes car la liste des disparues est longue ! Pour avoir une GTI compacte, légère et bon marché, il ne reste pratiquement plus que le choix entre l’Abarth 500 et notre Swift.

Tout comme la Renault Clio et quelques autres, le best-seller de Suzuki n’existe maintenant plus qu’en 5 portes. Mais après tout, avoir une GTI pratique à utiliser n’est pas interdit et celle-ci a la coquetterie de cacher ses poignées de porte arrière. La version Sport ajoute à la ligne de la Swift un kit carrosserie discret juste ce qu’il faut. Bref, même si nous trouvions les précédentes Swift esthétiquement plus… typiques et que les livrées bicolores n’existent malheureusement plus, la dernière en date est assez réussie ! La palette de teintes est simple : blanc, gris, noir, bleu, rouge et le très réussi jaune de cet essai.

A l’intérieur, l’impression d’habitabilité est manifeste, en raison d’une importante hauteur sous plafond. La présentation est également agréable, et elle est largement plus moderne que le modèle qu’elle remplace ! L’équipement est très complet et il n’existe pas d’option. La peinture métallisée et les sièges sport chauffants sont donc livrés de série, tout comme le GPS et le régulateur de vitesse adaptatif !

A noter que, même si sa fonction d’infotrafic ne fonctionnait pas (il nous a envoyé dans un embouteillage impressionnant), nous saluons le fait qu’il s’agit d’un vrai GPS (autonome) et non d’un Mirror link un peu cheap comme c’est le cas chez de plus en plus de concurrents. Et puisqu’on en est à parler de bouchons, notons la présence d’un détecteur de somnolence.

Le tableau de bord est complet, mais n’est pas forcément pratique à l’usage. La jauge de carburant et le thermomètre d’eau sont petits et peu lisibles. Il est possible de faire défiler des infos intéressantes à l'écran. Le manomètre de pression de turbo est un gadget qui réagit avec retard et de manière saccadée, mais la température d’huile est une information que nous étions content d’avoir car toutes les sportives ne le proposent pas. Le compteur de vitesse est généreusement gradué jusqu’à 260, mais en conséquence les vitesses en dessous de 100 km/h sont peu lisibles.

Sous le capot, le 1600 disparait, remplacé comme c’est l’usage par un moteur turbo plus petit. Ce n’est pas un inconnu puisque ce 1400 Turbo officie depuis quelques temps maintenant sous les capots des Vitara et S-Cross notamment. Le moteur BoosterJet délivre toujours 140 chevaux, mais délivre un couple un peu plus important : 23.5 mkg entre 2500 et 3500 tr/min.

Pas de mode Sport, de boite à double embrayage ou même de simple boite auto. Ici, on s’en tient à une classique boite 6 et c’est très bien comme ça. La Suzuki Swift Sport n’est pas là pour faire tomber les chronos, mais pour apporter des émotions et des sensations de conduite. De ce côté là c’est réussi !

Soyons clair, la Suzuki Swift Sport émet un bruit très sympathique, policé juste ce qu’il faut pour les normes d’homologations. Le petit 1.4 turbo coupe à seulement 6000 tr/min, mais n’en reste pas moins très agréable à emmener. La poussée est franche et offre un indéniable plaisir de conduite.

Le plaisir de conduite passe aussi par cette tenue de route ludique mais efficace. La direction est excellente. Il faut dire aussi que les pneus ont été spécialement bien choisis : des Conti SportContact 5... Enfin, il ne faut pas oublier que la Swift a vu son poids réduit de 80 kg. La petite bombe est maintenant donnée pour moins d’une tonne !

Le nombre de rivales de la Suzuki Swift Sport est limité, toutes ses concurrentes ou presque ayant abdiquées. Notons donc l’Abarth 500, bien plus petite et moins polyvalente, ainsi que la Seat Ibiza. La Swift se distingue de la première par une bien plus grande polyvalence, et de la seconde par un tout autre sex-appeal ! Et puis elle peut compter sur son tarif compétitif.

La Suzuki Swift Sport reste un jouet très intéressant. Accessible à tous points de vue, à l'achat comme au volant, elle sait sortir du lot esthétiquement et donner le sourire à celui ou celle qui sera à son volant. Comme ses devancières. Elle a réussi son passage au turbo.