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Accueil Autoweb > Essais routiers > PGO > Essai PGO HemeraLibrairie PGO PGO Hemera : Essai Ce n'est pas tous les jours qu'un constructeur français a le courage de lancer la production d'un coupé à moteur central… C'est pourquoi nous n'avons pas hésité à aller découvrir à l'usine l'un des premiers exemplaires de la PGO Hemera.
Non, PGO n'est pas une filiale de PSA. Non, PGO n'a aucun lien avec Piaggio. Non, ce n'est pas une Porsche. En roulant en PGO Hemera, difficile de ne pas attirer l'attention, et les questions fusent. Mais contrairement à bien d'autres sportives qui attirent jalousie et envie, l'Hemera attire irrésistiblement la curiosité et la sympathie. Alors, répondons enfin à toutes ces questions ! Créée dans les années 80 par les frères Prévost, Gilles et Olivier, PGO fabriquait à l'époque des répliques, notamment celle de la 356 Speedster. Aujourd'hui, PGO est toujours une marque indépendante des autres constructeurs et est détenue depuis 2005 par le groupe Al Sayer, des investisseurs Koweitiens actif dans l'automobile. La firme emploie environ 65 personnes et son usine d'Alès, dans le Gard, produit 3 modèles : la Speedster II, la Cévennes et maintenant l'Hemera. Environ 100 voitures sont produites chaque année, mais ce nombre devrait se multiplier puisque la gamme est maintenant homologuée CEE, ce qui permet sa diffusion dans toute l'Europe de l'ouest ainsi que dans un certain nombre de pays asiatiques, d'autant plus que la gamme se décline avec le volant à droite. La carrosserie évoque bien entendu dans sa partie avant la Cévennes, et donc indirectement une 356 remise au goût du jour. Mais à partir du pare-brise, tout est nouveau. Ce pare-brise justement est aussi vertical que peut l'être celui d'une Mini, et le pavillon se prolonge à l'arrière comme celui d'un Z3 Coupé par exemple, mais avec des vitres latérales évoquant tout autre chose. L'arrière est totalement spécifique et ne ressemble vraiment à aucune autre voiture. Les ailes arrière rebondies abritent des petits feux rouges, et la bulle arrière en composite est la curiosité de la voiture. Elle s'ouvre en se soulevant vers l'avant de la voiture via un original système de parallélogramme. Enfin, mentionnons pour finir le tour du propriétaire les grosses roues, au dessin très réussi. Le châssis en tubes d'acier pèse environ 140 kg (il a passé l'épreuve du crash-test sans souci), et s'habille d'une bien belle caisse en composites. Les trains avant et arrière arrivent de chez Peugeot, tout comme le moteur et les boites de vitesse (au choix une mécanique 5 ou une automatique 4 rapports). Ledit moteur n'est autre que l'EW10A que l'on trouve notamment sur la Peugeot 407 et qui délivre ici 140 chevaux pour un couple de 20.0 mkg. Largement suffisant quand on connaît le poids de la bête : moins d'une tonne. Une valeur bien rare à notre époque !
Du coup, les performances sont très bonnes. L'EW10A offre pas mal de couple à bas régime et permet de rouler sur un filet de gaz. Durant notre essai dans le Gard, nous avons traversé plusieurs villages en restant en 5ème, à moins de 1000 tr/min, et l'Hemera reprenait de plus belle à chaque fois ! Pour doubler, même chose : on garde le rapport utilisé et le faible poids fait le reste. Les sensations sont là, la sonorité est particulièrement réussie et l'on s'éclate au volant sans attaquer. Ca tombe bien, parce que partir à l'assaut du compte-tours ne passionne pas le moteur. L'EW10A est une évolution du moteur de la 206 S16 et l'on se rappelle en effet que cette dernière était plus connue pour sa rondeur que pour sa rage. Cela n'empêche que la PGO Hemera marche vraiment bien ! Notre petit constructeur gardois annonce 200 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h franchi en 7.0 secondes. Les chiffres de reprise ne sont pas communiqués et nous ne les avons pas mesurés. Mais il est clair que l'Hemera brille dans cet exercice. Le châssis est de la même veine. Le freinage se passe de l'ABS sans que cela ne se sente tant il est bien réglé. La PGO Hemera permet de rouler à bonne allure et même relativement vite sans problème, mais jusqu'à un certain point: elle n'est pas adapté à la grosse attaque. D'une part car la position centrale du moteur offre une très faible inertie polaire en virage. Par conséquent, et dans la mesure où les pneus sont larges, les décrochements en cas d'excès sont assez brutaux et la direction démultipliée ne permet pas un rattrapage aisé. Surtout que la place manque au conducteur pour faire de grands mouvements ! D'autre part car la définition de la voiture, orientée balade, a induit un réglage de suspension souple, très agréable au demeurant mais néfaste à la conduite musclée sur petite route : le châssis est donc à l'image de la voiture, c'est-à-dire créé pour la conduite à bonne allure mais pas pour l'arsouille type rallye. Le toucher de route est cependant excellent, avec une direction précise et légère, et la motricité infaillible. Mais le plaisir de rouler en PGO Hemera ne s'arrête pas là. Oh bien sur, il y a l'excitation de rouler dans une voiture que les autres n'ont pas, mais pas seulement. Le secret qui rend la conduite d'une PGO unique, c'est l'ambiance à bord. Tout d'abord, les ceintures de sécurité qui ne sont pas entre portières et sièges, mais au milieu. Les portières sont trop hautes pour rouler le coude à la portière…Puis la voiture vraiment très basse (attention la tête !), le pare-brise très vertical, et lui aussi très bas. Si vous mesurez plus de 1.85m, passez votre chemin ! Si vous êtes d'une taille moyenne, il vous arrivera à hauteur du front. Voici pour la première fois une voiture où l'on n'a pas besoin de pare-soleil ! D'ailleurs il n'y en avait pas sur le prototype que l'usine a eu la gentillesse de nous prêter. Mais ce n'est pas tout. Les moquettes épaisses se marient à merveille avec les très beaux sièges du même cuir que celui qui garnit le haut du tableau de bord. Lequel est peint de la couleur de la carrosserie… Ca commence à vous plaire ? C'est normal: l'ambiance d'une auto de gentleman driver est là, tout autour de nous. Mais PGO enfonce le clou avec le pédalier alu, le bouton de démarrage, mais aussi et surtout la batterie de 8 cadrans à fonds blancs qui informent parfaitement du fonctionnement de l'auto. Il y a même un faux plafond qui abrite un éclairage tamisé du plus bel effet lorsqu'on ouvre une porte. Alors tant pis s'il n'y a pas de place pour poser quoi que ce soit et qu'il n'y ait pas de boite à gants, et tant pis si les commodos et le pommeau de vitesse sont ceux de la 206 S16, nous on craque complètement. L'équipement est tout à fait correct pour une telle voiture : vitres et rétros électriques, condamnation centralisée, pare-brise chauffant, climatisation, lecteur MP3, cuir à profusion, jantes… Il reste néanmoins quelques options, qui seront surtout là pour vous permettre de personnaliser votre PGO, bien qu'on doute que vous en croisiez une autre identique. Au programme: couleur de cuir spécifique, cuir bicolore, surpiqûres d'une autre teinte, couleur de toit différente… Le tarif nous semble relativement bien placé pour un jouet aussi exclusif. A ce niveau, le prix n'est de toute façon qu'accessoire puisqu'il s'agit d'une seconde ou d'une troisième voiture. La PGO allie le charme d'une ancienne et les aspects pratiques d'une neuve, pour le plus grands plaisir de quelques centaines de passionnés par an… Texte: Manu Bordonado Nous remercions les établissements Thomann-Hanry pour nous avoir laissé l'accès à leur carrière de Vers, le temps de notre séance photo. Ce sont eux qui, entre autres, produisent les pierres du Gard typiques des bâtiments de cette belle région. Thomann-Hanry
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Dans le cadre de son développement, PGO vient d'inaugurer sa première boutique entièrement dédiée à la marque, sur un grand axe menant à Lyon. PGO AUTOMOBILES
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