la Mini est né en 1959, pleine période d'expension pour l'automobile
anglaise... Un ingénieur a pour mission de développer la voiture
la plus compacte possible, capable d'emmener 4 personnes à son bord avec
leurs bagages (pourvu qu'ils s'agissent de brosses à dent).
Cet ingénieur,
Sir Alec Issigonis, développera plusieurs prototypes à la fin
des années 50. Le site de production est designé comme étant
le site de Longbridge (à côté d'Oxford) pour les Austin
et Cowley pour les Morris. Le modèle sera vendue sous les deux marques.
Le premier exemplaire n'est autre que le célèbre 621 AOK... Les
étudiants d'Oxford se marre en regardant la bouille, les mécaniciens
de l'atelier d'assemblage la sortent fièrement sur le parking, tout est
beau, et pourtant...
Le modèle possédera plusieurs inventions révolutionnaires
dont un qui est toujours en place 50 ans plus tard... La disposition transversale
du moteur dans la voiture et non longitudinale. Et oui, ça peut paraître
évident aujourd'hui mais à l'époque, c'était une
révolution qui permettait de garder de l'espace pour l'habitacle. Les
concepteurs de la voiture ne se doute pas encore du potentiel qui se cache sous
les 3.05m de la voiture. De la compétition à la ville, des quartiers
pauvres aux plus riches, des plus jeunes aux plus vieux elle a brillé
partout... et ce pendant 40 ans.
8 mai 1959:
La première Mini sort des chaines de production. Elle sera vendue
seulement 419 livres, bien moins chère que ses concurrentes directes
(613 livres pour une Fiat 600, 716 livres pour une Renault Dauphine ou une
Volkswagen Coccinelle). En fait, la BMC (British Motor Corporation, entreprise
qui regroupe nombre de marques automobiles britanniques à l'époque)
perd 30 livres par Mini produite. Une catastrophe ?? Non, car la voiture
se vend comme des petits pains. 20 000 exemplaires vendus en moins de 8
mois...
1964:
Apparition de la suspension Hydrolastic censée améliorée
le confort et la tenue de route déjà surprenante de la Mini.
1967:
Présentation de la Mini Mk II. Elle se différencie de la
Mk I par sa nouvelle calandre (plus de moustache mais un espèce de
rectangle, lunette et feux arrières plus grands). Des versions plus
luxueuses seront développées, et on commence à voir
apparaître des dérivés de la voiture (Riley et Wolseley,
des Mini à 3 volumes). Ainsi la Mini posséde 2 moteurs différents
dans sa gamme: le 850 cm3 (présent depuis sa sortie) et le 998 cm3
deja vu sous le capot des Cooper Mk I (nous reviendrons sur les Cooper par
ailleurs)
1968:
la boite devient totalement synchronisée.
Ce sera une bien triste année, car la BMC devient la BLMC (British
Leyland Motor Corporation) avec à sa tête un successeur de
poids... Un certain Donald Stokes prend la tete de ce groupe, il a pour
mission de redresser l'économie de l'automobile anglaise... Et pourtant,
le pire est à venir. C'est un homme terriblement radin et rigide
(c'est lui même qui se décrit comme tel, nous n'inventons rien...).
Exit donc les services compétitions, les modèles Cooper sont
appelés à disparaitre aussi, mais pas tout de suite, car ce
modèle tire toute la gamme vers le haut...
1969:
Présentation de la Mk III. Plus de charnières de porte apparentes,
poignées d'ouverture de porte interieures, glaces descendantes et
non plus coulissantes, la plaque arrière n'est plus pivotante et
ne permet plus de rouler le coffre ouvert, levier de vitesse droit. Le plus
surprenant est la disparition de la suspension Hydrolastic, afin de revenir
aux suspensions sèches des premiers modèles, l'Hydrolastic
étant trop chère à fabriquer et pas assez fiable pour
durer...
1970:
La marque "Mini" apparait et Morris et Austin sont priés
de continuer sans ce modèle au catalogue
1984:
L'année de la honte pour tous les fans de Mini à travers
le monde... En effet, la version Mk IV de la Mini vient de sortir. Elle
est équipée en roues de 12 pouces (elle utilisait des 10 pouces
depuis 25 ans), le bloc compteur passe derrière le volant sur tous
les modèles (auparavant, seules certaines séries spéciales
n'avaient pas le compteur au centre du tableau de bord), les feux arrières
adoptent des feux de recul, des extensions d'aile sont placées pour
compenser l'élargissement des voies dû aux roues plus grandes,
les sièges avant sont systématiquement éuiqpés
d'appui-têtes, on adopte un freinage assisté... Pour beaucoup
de fan, la Mini n'est plus Mini, mais elle continuera à se vendre
comme des petits pains...
S'en suivra les évolutions pour faire perdurer la gamme Mini.
Au fil du temps, elle adoptera l'injection, des roues en 13 pouces, et
même l'airbag !
1994:
Année à marquer d'une pierre blanche. En effet, le groupe
BMW reprends le groupe Rover (et du coup la marque Mini). A partir de
ce moment, le prix des Mini ne cessera pas d'augmenter. BMW savait que
l'homologation du modèle serait caduque en 1999, et la marque devait
soit tuer la Mini, soit laisser un grand vide... BMW n'eut pas d'autre
intelligence que de faire grimper les prix jusqu'à ce que le modèle
devienne trop chère pour le public, et donc invendable...
1999:
Fin de la production. Ce sont donc des millésimes 2000. 3 séries
spéciales très rares et aujourd'hui recherchées voient
le jour: la 40ème Anniversaire (peinture gris métal, déco
specifique, roues en 13 pouces), la Forever (peinture bleu métal
foncé, drapeau Anglais peint sur le toit, roues en 13 pouces), et
la vraiment très recherchée et chère KnightBridge qui
symbolise la fin de la dernière Mini (peinture couleur or, intérieur
cuir blanc, ronce de noyer, et roues en 13 pouces).