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Accueil Autoweb > Essais routiers > Lexus > Essai Lexus GS 450hLibrairie Lexus Lexus GS 450h : Essai La marque Lexus est depuis peu concurrencée par Infiniti sur notre marché. L’occasion de revenir sur la toute première marque de prestige japonaise, au volant par exemple d’une Lexus GS450h. Toyota l’a bien compris, pour vendre sur notre marché une voiture au-delà de la barre des 40.000 euro, il faut afficher un label qui impose le prestige, ce qui exclue d’emblée une marque généraliste. Contrairement à d’autres qui avaient cru bon de se payer une marque de prestige (achat de Jaguar par Ford en 1987 par exemple), Toyota a décidé de partir d’une feuille blanche et d’appeler sa marque Lexus, ce qui a le mérite d’annoncer la couleur. GS pour Giugiaro Sedan, berline Giugiaro. Vous l’aurez compris, c’est le designer italien qui a signé le dessin de cette berline également appelée Toyota Aristo. Et Giugiaro, qui n’est pas le premier venu en la matière, a vraiment réussi le design de cette berline de la taille d’une Classe E. Quand on voit les nouveaux phares de cette dernière, on a même l’impression que c’est elle qui s’inspire de la Lexus ! 450h désigne un véhicule dont la propulsion hybride équivaudrait à celle d’un moteur 4.5 litres. Au V8 de 4.6 litres qui équipe sa sœur GS460, la GS450h oppose un pack complet : d’une part un V6 de 3.5 litres qui présente la particularité d’avoir une double injection directe et indirecte pour un total de quelques 296 chevaux, et un moteur électrique de 650 volts offrant jusqu’à 200 chevaux. En énergies combinées, cela permet au conducteur de pouvoir compter sur une puissance maximale de 345 chevaux. On ne regrette donc pas l’absence d’un moteur 4.5 litres… Une personne qui achète une berline de cette taille avec une telle puissance ne cherche pas que le luxe, mais aussi un agrément et des performances de premier plan. Aussi, Lexus a traité sa GS450h comme la puissante berline qu’elle est, notamment en améliorant la rigidité de la caisse, en adoptant une suspension pneumatique variable et, c’est une première pour un véhicule hybride, rien de moins qu’un différentiel autobloquant ! Car avec sa transmission à variation continue (typique d’un véhicule hybride) qui imite une boîte automatique à 6 rapports, la Lexus GS450h pousse fort. C’est même à ce jour la voiture hybride la plus performante, et d’assez loin. La grosse LS600h ne tient pas deux minutes face à elle ! Voyez seulement : vitesse maxi bridée à 250 km/h, 6.1 secondes sur le 0 à 100 km/h, et 25.4 secondes sur le 1000m départ arrêté, soient des temps bien meilleurs qu’une Mercedes C43 AMG, par exemple… Le tout dans le plus grand silence ! Pourtant au volant, on ne s’aperçoit de rien. Vous voyez le côté soyeux d’une voiture disposant d’un variateur en guise de boîte de vitesses ? Vous voyez le côté soyeux d’une voiture hybride ? Le côté soyeux d’une Lexus ? Additionnez tout ceci et vous aurez une idée de la chose. Même en profitant de la fonction séquentielle de la boîte, on ne sent pas grand-chose. Et comme les Lexus mettent un point d’honneur à ne pas faire entendre le moteur… On n’a jamais l’impression d’aller vite. Quel piège à permis !! En conduite usuelle, la Lexus GS450h offre un agrément de conduite inédit. Elle démarre en silence sur l’électrique, le V6 prenant le relais ensuite, mais toujours sans bruit et sans à-coup ! Et avec une incroyable réserve de couple. Du grand art ! La consommation évolue autour des 10 litres, ce qui est très peu pour une auto de cette dimension et de cette puissance et même en cas de conduite sportive, il apparaît peu probable de dépasser les 12 litres. Le capot de la GS450h est en aluminium et n’est que la partie visible du travail effectué pour arriver à une répartition des masses de 50-50% entre l’avant et l’arrière. Mais malgré la présence de la suspension pneumatique AVS, le comportement n’est pas sportif pour un sou et se montre un peu trop pataud. Le contrôle de stabilité VSC est pour sa part trop sérieux et ne laisse pas le conducteur s’amuser. La direction, par ailleurs, ne nous a pas semblé faire remonter beaucoup d’informations. Bref, la Lexus GS450h file vite, adhère bien, mais là non plus l’on ne s’amuse pas. En contrepartie, il faut bien reconnaître que le confort est digne de la réputation de la marque : il fait figure de référence, comme toujours, même avec les roues en 18 pouces qui équipent d’origine la GS450h. Et comme toujours, l’équipement n’est pas en reste. Il est tout simplement en mesure de ridiculiser la première berline allemande qui passe. Démarrage sans clef Smart Key, volant et sièges à réglages électriques, rétroviseurs photochromes, volant et pommeau cuir et bois, caméra de recul, GPS à écran tactile, cuir intégral, toit ouvrant électrique, régulateur de vitesse adaptatif et précollision, compteurs Optitron et… quelques 12 airbags, ce qui ne doit pas être loin d’un record. A noter une curiosité : le compte-tours est remplacé par un indicateur de puissance. Oui oui, comme sur la Bugatti Veyron ! L’habitabilité est tout à fait dans la norme de la catégorie. Par contre… le coffre est hors normes, mais pas dans le bon sens du terme. Entendez par là que sur une telle berline, la norme se trouve au-dessus des 450 litres là où la gamme GS s’en tient à seulement 430. Mais… les ingénieurs ne savaient pas où mettre les batteries, et il n’était pas possible de les cacher sous le plancher, puisque le pont arrière et son différentiel autobloquant y sont logés. Elles ont donc été logées contre la banquette, qui du coup ne risque pas d’être rabattue pour agrandir le coffre, qui se contente ici de… 280 litres. Comme… une Citroën Saxo ou une Porsche Boxster ! Le tarif de la Lexus GS450h est à peine inférieur à celui des BMW 550i, Mercedes E500 et Audi A6 4.2 Quattro. Tout en risquant de perdre de sa valeur beaucoup plus vite. L’économie en consommation risque fort de ne pas rentabiliser la chose. Car la japonaise reste sensiblement plus chère que les Cadillac STS 4.6 et autres Volvo S80 V8. En revanche, il faut bien reconnaître qu’avec des émissions de CO2 réduites à seulement 186 g/km, notre Lexus est absolument sans équivalent actuellement. Cela pourrait peut-être faire la différence en terme de taxes sur les véhicules de société, par exemple. La GS450h est garantie 5 ans ou 100 000 km. C’est un peu décevant. D’une part car il s’agit d’une voiture qui risque d’avoir largement dépassé les 100 000 km lors de son 5ème anniversaire, d’autre part car une bête Vel Satis est garantie 150 000 km, et enfin car la Toyota Prius II, de même technologie, garantissait son système hybride 8 ans. Une Lexus inférieure à une Toyota en terme de service, voilà qui est vraiment dommage… La Lexus GS450h est donc sans doute l’une des voitures hybrides les plus désirables du moment. Dommage que le prix en tienne compte à ce point et qu’elle souffre encore de quelques imperfections, comme le volume dérisoire de son coffre.
Lexus GS 450h : Fiche technique
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