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Dino 308 GT4 (1973-1974) | |
Dino 246 GTS (1972-1974) | |
Dino 246 GT (1969-1974) | |
Dino 206 GT (1968-1969) |
Accueil Autoweb > Essais routiers > Dino > Essai Dino 246 GT - GTSLibrairie Dino Dino 246 GT - GTS : Essai Seuls 152 modèles de la Dino 206 GT ont vu le jour, la 246 GT est donc l'aboutissement après le "brouillon". La 246 GT, c'est la cadette de la 206 GT... Quelle différence ? 400 cm3 supplémentaires et un empattement qui gagne 6 petits centimètres, mais aussi nombre d'améliorations techniques favorisant les performances, l'agrément et la fiabilité. Il est de notoriété que le petit 2 litres n'est pas exempt de tout reproche sur ce dernier point. La 246 GT apparait en 1969, année de la prise de contrôle de Ferrari par Fiat (au détriment de Ford qui rêvait de mettre la main sur ce petit constructeur italien qui le défiait en course), aussi les cadences très artisanales sur la 206 deviennent industrielles sur la 246.
Moteur Evolution majeure du V6 par rapport à la 206, le bloc alu est abandonné pour de la fonte afin de permettre l'augmentation de cylindrée car tout le monde demande une puissance supplémentaire. Les 433 cm3 sont gagnés essentiellement par un alésage accru, du coup le V6 devenu un 2.4 litres développe 195 chevaux et un couple de 23 mkg contre respectivement 180 ch et 20 mkg pour la 206 GT. Les régimes de rotation sont légèrement moindres, fini le rupteur au delà de 8000 tours. Bizarrement, le même bloc monté dans les Fiat est annoncé pour 180 chevaux ! 80 chevaux au litre tout de même : un rendement que lui envierait bien des modernes. Pour information la version US perd 15 chevaux et gagne une grosse poignée de kg liée à l'adoption du système anti pollution cher aux californiens. Ce moteur connaîtra des véhicules bien différents comme les spyder et coupé Fiat plus bourgeois que sportif mais aussi la terrible Lancia Stratos pour laquelle ce V6 lui permettra de décrocher à plusieurs reprises la couronne du championnat du monde des rallyes. Evolutions On l'a vu il y en encore pléthore de modifications, un empattement allongé bénéfique pour la tenue en grande courbe, une carrosserie qui abandonne l'aluminium pour de l'acier bien plus commun (le poids s'en ressent pour prendre 150 kgs d'embonpoint), un réservoir à la contenance augmentée. Jusqu'en 74, date de sortie de ce modèle du catalogue, des évolutions touchant aussi bien les freins que les rapports de boite ou l'aménagement intérieur apparaitront.
La 246 GT, c'est un peu l'apothéose de la série, de la marque : une ligne à tomber par terre; on peut tourner autour dans tous les sens et continuer indéfiniment à apprécier les lignes, galbes, rondeurs magiques imaginées par Pininfarina (dessin d'Aldo Brovaronne): 1.70m de large, 1.13m de haut, la perfection faite berlinette. Aujourd'hui cette auto a toujours le même pouvoir de fascination et les collectionneurs ne s'y trompent pas, même avec un badge Dino elle côte bien plus que nombre de Ferrari : comptez bien 60 000 euros pour un exemplaire en très bon état, mieux qu'une Testarossa ! N'oublions pas que c'est la première "Ferrari" à moteur central, concept qu'Enzo refusait à ses propres pur sangs. A l'intérieur c'est une Daytona en réduction : même tableau de bord, même style mais position ultra basse, 2 énormes ailes avant pour mieux viser la route, volant à plat à l'italienne et traditionnelle grille alu permettant les savoureux "klong" des changements de rapport à la volée, une fois la boîte chaude. La batterie de 3 Weber double corps au coeur du V est bien là pour contribuer à faire chanter merveilleusement ce moteur magique. Quiconque ayant déjà entendu une 246 GT sait de quoi je parle... faudra penser à joindre un fichier .mp3 à l'occasion ! Une fois toutes les températures OK, le chant déjà sympathique aux régimes usuels se transforme en symphonie mécanique .. et oui, on tutoye les 8000 tours ! Côté comportement, c'est le grand sport tout en efficacité mais la 246 GT sait aussi être accessible; facile car très neutre elle permet de passer très vite dans les courbes rapides : merci le moteur central ! L'allégresse prodiguée par le moteur conduit inéxorablement à relancer tous les rapports pour profiter de la mélodie et de performances très modernes : 27.5" au 1000m et 240 km/h en pointe. Les rivales de l'époque (911 2.4 S, Lamborghini Uracco) ne font pas mieux. Ferrari peut être fier de sa "petite"gamme. La 246 GTS introduite en 1972 correspond plus à un targa, premier d'une longue lignée de GTS dans la gamme inférieur de Ferrari. Aucune différence technique ne la caractérise du 246GT (ci-dessous un modèle US). Pour moi la Dino 246, c'est quasiment la perfection : une ligne telle qu'on se dit qu'elle ne pouvait être autrement... on envie le designer d'avoir inventé ce dessin, on envie le propriétaire de pouvoir profiter d'une telle "gueule" à tout moment et puis il y a aussi ce V6 qui doit tant à la compétition et procure d'intenses frissons. Et puis La 246 GT c'est aussi regarder inlassablement les épisodes des Persuaders pour admirer les promenades de Tony Curtis à son volant et profiter des quelques glissades de la Dino. LM.
Dino 246 GT - GTS : Fiche technique
Dino 246: voir aussi... Site officiel du constructeur : Dino Les fiches techniques des concurrentes : Chevrolet Corvette C3 350ci Porsche 911 S 2.2 Aucun avis posté sur Dino 246 GT - GTS |