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Alpine A110 1600 SX (1976-1977) | |
Alpine A110 1600 SI (1973-1975) | |
Alpine A110 1600 SC (1973-1975) | |
Alpine A110 V85 (1972-1975) | |
Alpine A110 1300 G (1967-1971) |
Accueil Autoweb > Essais routiers > Alpine > Essai Alpine A110 1600SLibrairie Alpine Alpine A110 1600S : Essai Lorsqu'un ex-concessionnaire Renault et pilote à ses heures perdues fonda Alpine, il rêvait de créer une voiture économique, fiable (ce qui explique l'utilisation de pièces Renault) et performante. Le début de cette formidable aventure débuta avec l'Alpine A106, qui dérivait de la Renault 1062, autrement dit la 4cv. Si les sensations sportives offertes par cette A106 étaient appréciables, on était encore loin de ce qu'aurait voulu le créateur de la firme dieppoise. La A106 arrivant vite à ses limites techniques, il était logique que cette dernière céde sa place à l'A108, puis à l'A110, toutes deux plus connues sous le nom mythique de Berlinette Alpine. La berlinette Alpine, présentée à l'occasion du Salon de Paris en 1962, doit sa ligne au designer italien Michelotti. Elle a été modifiée et équilibrée à Dieppe, mais celle-ci n'était que partiellement nouvelle ne différant de la A108 que par son arrière redessiné afin de recevoir de plus gros moteur comme le 1300 cm3 de la Renault 8 Gordini. La ligne de l'A110 n'évolua que très peu au cours de sa carrière. Ainsi lorsqu'est apparue la 1600 S en 1970, seule la face avant avait légèrement évoluée, en adoptant deux paires de feux longues portées, bien utiles en compétition de nuit, lorsque l'on sait que les belles bleues écumaient (et continuent de le faire) les rallyes de France et d'Europe. A bord de l'Alpine A110 1600S, on retrouve un habitacle identique aux autres Berlinette, à savoir étroit, inconfortable et mal fini. Quant à la visibilité, elle demeure très limitée. Mais qu'importe : l'essentiel est ailleurs, comme le démontre l'ergonomie pensée avant toute chose pour le pilotage. Le coffre ? Oubliez-le ! En effet, le compartiment arrière accueille le moteur, tandis que l'avant fait place au radiateur et à un réservoir d'essence supplémentaire. Pourtant, à la vue de ce coupé, rien ne laisse présager qu'il dispose d'un tempérament de feu. Cette Alpine A110 1600S, bâtie sur un châssis-poutre noyé dans le polyester de la caisse, dérive étroitement de la Renault 8 à qui elle emprunte les suspensions, les 4 freins à disques, les trains roulants, les feux arrière, ainsi que le concept du "tout à l'arrière". Cependant, cette Alpine a reçu quelques aménagements qui lui sont spécifiques. Le train avant demeure suspendu par des amortisseurs télescopiques de Renault 8 Gordini et des triangles suspendus, tandis qu'à l'arrière se trouve un demi-arbre oscillant équipé de 4 amortisseurs télescopiques et de deux ressorts hélicoïdaux. Le moteur et la boîte à 5 rapports de cette Alpine A110 1600S proviennent de la Renault 16 TS et sont maintenus comme la carrosserie par un treillis tubulaire. La mécanique d'une cylindrée de 1565 cm3 (1605 cm3 à partir de 1973) développe la bagatelle de 125 ch à 6000 tr/min et un couple maximum de 14,7 mkg à 5000 tr/min. A première vue il n'y a rien d'exceptionnel : il ne s'agit là que d'un quatre cylindres Renault, sauf que la Berlinette ne pèse que 715 kg, soit un rapport poids/puissance de 5,72 kg/ch. Avec une vitesse maximale de 205 km/h et un 1000 m départ arrêté en 29''4, les performances offertes par la belle Dieppoise demeurent aujourd'hui encore impressionnantes, d'autant plus que les sensations ne sont pas aseptisées ! Sportive pure et dure, la Berlinette n'épargne rien à ses deux occupants, pas même les bruits et les odeurs de la mécanique. Pas vraiment taillée pour l'autoroute où son train arrière demi-oscillant manque de stabilité en ligne droite, l'A110 1600S n'exprime son talent que sur routes sinueuses, à condition toutefois de savoir piloter. La Berlinette vole de virage en virage à des vitesses folles. Sa directe et précise direction à crémaillère permet de placer idéalement la voiture en virage, et le train arrière, au carrossage ouvert à 3°, permet d'opérer de belles glissades afin de suivre le train avant. Si le châssis affûté permet une bonne tenue de route, il faut néanmoins avoir de sérieuses notions de pilotage, le pont autobloquant n'étant qu'une option, et la voiture étant d'un naturel survireur, surtout sur route mouillée. Le freinage de cette Alpine est à l'instar de la Renault 8 confié à 4 freins à disques ce qui est gage d'un freinage puissant, mordant et endurant. Comme nous l'avons déjà évoqué, les Alpine A110 ont écumé les différents rallyes du monde, et une voiture avec tant de talents ne pouvait avoir un palmarès vierge. La légende veut qu'il n'y ait pas un rallye qui ait échappé à cette Berlinette, nous nous contenterons pour notre part de souligner que la petite dieppoise a remporté le Monte Carlo en 1971. Bien qu'étant un véhicule de rallye homologué pour la route, l'Alpine A110 1600S se montre relativement facile à entretenir, d'autant plus que l'électronique a oublié de s'inviter à bord de la Berlinette. Les pièces mécaniques issues de chez Renault sont relativement fiables, à l'exception de la boîte de vitesse sujette aux fuites et dont les synchros sont réputés fragiles. Cette boîte de vitesses manque de surcroît de précision. Il est bon de noter qu'une rénovation de la boîte peut dépasser les 2000 €… A méditer avant d'acheter une 1600S avec une boîte de vitesse fatiguée. Pour le moteur, bien que pointu et poussé, ce dernier se montre fiable à condition d'être méticuleusement entretenu. Les vidanges devront être faites tous les 3000 km et la carburation réglée tous les 7000 km ! Outre l'entretien, il faudrait en principe vérifier lors de l'achat l'absence de corrosion. En effet, si la carrosserie en polyester est épargnée par la rouille (encore que la caisse peut se craqueler avec le temps…), le châssis peut se montrer sensible à la corrosion. Cependant, celui ci étant noyé dans le polyester, il n'est pas simple d'en vérifier l'état ! Belle, performante et terriblement efficace, l'Alpine A110 1600S est une sportive pure et dure comme on n'en fait hélas plus. Cette belle machine a permis à de jeunes pilotes comme Jean Ragnotti de trouver une machine à la mesure de leurs talents, et elle est très prisée sur le marché des automobiles de collection. Une Alpine A110 1600S peut se négocier à plus de 50 000 euro, mais la côte peut aussi s'envoler pour des voitures ayant un palmarès. Cependant, pour un prix qui n'est finalement pas aussi élevé que cela, vous avez entre les mains une automobile de compétition et d'exception. Texte: Hatem Ben Ayed Réagissez à l'essai de l'Alpine A110 1600S sur le forum
Alpine A110 1600S : Fiche technique
Alpine A110: voir aussi... Site officiel du constructeur : Alpine Les fiches techniques des concurrentes : Lotus Europa Spécial Lotus Seven Serie III CFR Lotus Seven Serie III Twin Cam Lotus Seven Serie IV Twin Cam Porsche 911 L Porsche 911 T 2.2 Porsche 911 T 2.4 Aucun avis posté sur Alpine A110 1600S |