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Peugeot 607 V6 HDi | |
Peugeot RCZ R | |
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Accueil Autoweb > Essais routiers > Peugeot > Essai Peugeot RCZ RLibrairie Peugeot Peugeot RCZ R : Essai De puissantes voitures avec un physique insignifiant, ça existe. Et puis il y a l’inverse, de purs chefs d’oeuvre mais sans moteurs. Des voitures sans moteur, c’est presque une spécialité française d’ailleurs. Mais la Peugeot RCZ R a marié ramage et plumage. A la rédaction, on aime bien les gros moteurs, disons… généreux. Donc le 1600 de la Peugeot RCZ, même turbo, ça ne nous a jamais fait rêver, même si l’essai de la version THP 200 chevaux avait été une excellente surprise. Mais Peugeot a ressorti ses griffes avec un RCZ très prometteur: 270 chevaux, ce qui en fait la Peugeot de série la plus puissante de l’histoire. En utilisant le même moteur 1600 THP ! 270 chevaux pour un 1600, on a donc près de 170 chevaux au litre. C’est pas loin d’être un record pour une voiture de série ! Restait à voir si dans la vraie vie la Peugeot RCZ R est aussi terrible qu’elle semble le promettre. Jetez vous dedans avec nous mais... attention la tête ! La Peugeot RCZ est toujours aussi belle, malgré les années. Et il n’y a qu’à voir les réactions durant notre essai pour s’en convaincre. Entre celles et ceux (mais surtout celles) qui nous disaient que c’était leur voiture préférée, ou même ce biker qui nous a couru après dans la rue en hurlant, juste pour savoir quelle était cette belle auto, nous avons vraiment fait l’unanimité. Anecdote en passant: beaucoup pensent que c’est un coupé-cabriolet ! Du côté du look, la version R change peu de choses et c’est tant mieux: un solide aileron fixe à l’arrière, et deux simples sorties d’échappement de part et d’autre d’un pseudo extracteur au lieu d’une seule sortie double à gauche. On note également sur cet exemplaire un toit façon carbone aux arches noires et… cette splendide couleur rouge Érythrée. Sincèrement ? Nous sommes totalement sous l’emprise de son charme. Ca continue à l’intérieur, où règne une très agréable ambiance. La finition est bonne, et tant les sièges baquet (mi-Alcantara mi-cuir Nappa) que le tableau de bord revêtu de cuir noir à surpiqûres rouges flattent le regard. La RCZ est en revanche développée sur la base "PF2" de la précédente Peugeot 308 et cela se sent par quelques détails. Et puis on a une instrumentation limitée plus limitée que par le passé: la température d’huile a disparue, et c'est pourtant un truc dont disposait la moindre 206 XS… La Peugeot RCZ R dispose de phares au Xénon directionnels. Cet équipement n’est pas une nouveauté mais c’est un plaisir à l’usage, car de nuit ça… permet de rouler un peu plus vite ! Il n’y a pas de rétroviseur intérieur photochrome par contre, et on s’étonne aussi de l’absence de quelques équipements modernes, comme un accès mains libres ou un système gérant le streaming Bluetooth audio (traduction: pouvoir écouter sans l’aide d’un câble la musique de son téléphone). Le GPS baptisé WIP Nav Plus fait en effet encore partie de l’ancienne école, et cela se voit à son interface et ses éléments graphiques. Mais pas seulement: il est radio-informé mais il vaut mieux refuser ses fréquentes propositions de contournements. Il a le bon goût d’intégrer une carte des radars, pendant que Renault intègre carrément à son système R-Link un Coyote. Mais c’est mieux que rien… …car le moteur n’amuse pas la galerie. Manifestement les 270 chevaux y sont bien, et les 33.7 mkg constants entre 1900 et 5500 tr/min, y sont encore plus. Le moteur permet de rouler à bas régime sans souci, très bas régime même. Mais si vous insistez un peu plus le turbo -manifestement très gros- poussera très très fort. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas trouvé un moteur turbo au caractère aussi tranché ! En bon moteur turbo, ça ne monte pas forcément haut dans les tours, mais par contre ça pousse velu… Jamais on n'a l'impression d'être entrainé par un petit 1600 ! Nous sommes totalement sous l’emprise de son charme. Les performances sont détonnantes, avec une vitesse maximale bridée à 250 km/h. Sauf erreur, c’est la première Peugeot de série à atteindre cette vitesse. Les 100 km/h sont atteints en 6.2 secondes et la barre du kilomètre est franchie en moins de 26 secondes. Pour tout vous dire, ça ne reflète pas tout à fait la santé éblouissante de ce moteur. Mais il s’agit là d’une traction et un le démarrage propre (sans patinage) est difficile, malgré les gros pneus et le différentiel Torsen. Et heureusement que le Torsen est là, car il participe de manière manifeste au plaisir de conduite. Chaque accélération soutenue met fortement à contribution les roues avant (malgré des grosses roulettes chaussées en 235/40 YR19, des Goodyear Eagle F1 Asymmetric), et met à contribution le différentiel Torsen. Vous le saurez tout de suite, car la direction se durcit alors fortement. En conduite sportive, on aura donc impérativement les deux mains sur le volant car le train avant embarque le RCZ, dès que la route est irrégulière ou en dévers. Virile, le coupé RCZ R. En échange, le Torsen autorise des vitesses de passage assez bluffantes en courbe. Car arrivé à la limite d’adhérence, le RCZ fait comme à peu près toutes les autos et sous-vire: il suffit alors d’accélérer avec conviction pour que le Torsen plante ses griffes et tire littéralement cette lionne à l’intérieur du virage. Et on passe plus fort ! Pendant ce temps, on a une direction dure comme du bois, mais précise comme un scalpel et aucun roulis, aucune inertie… Il parait d'ailleurs que la R est 17 kg plus légère que la THP 200. Bref, ne changez rien: sur les routes de notre essai, on a rarement eu un tel grip… Une Peugeot, c’est quand même un sacré châssis ! (on va parler 2 minutes de moi, chers lecteurs: à titre personnel je roule au quotidien avec une A3 3.2 Quattro, et bien c’est une fourgonnette à côté !) On pourrait vous dire que la voiture passe à côté de quelques petits éléments de voitures modernes: on n’a pas de Stop and Start, mais on n’a pas non plus de boite séquentielle. Vous savez quoi ? Dans la pratique non seulement on s’en passe, mais en plus on y prend goût: passer soi-même les rapports, avec ce pommeau de vitesse qui tombe bien en main et avec cette boite très ferme, en remettant vite la main au volant car le Torsen impose de conduire à deux mains… Si on veut rouler vite c’est un poil physique et tout se mérite. C’est ça le plaisir de conduite. On aime. Beaucoup. Rouler en Peugeot RCZ tous les jours c’est possible. Radars avant et arrière pour cerner des contours invisibles de l’intérieur, très bon niveau d’équipement, assez grand coffre, il y a même une banquette rabattable ! En prime, les émissions de CO2 (et la consommation moyenne) sont raisonnable pour pareille auto. Il faudra juste composer avec une suspension assez ferme, et à des roues en 19 pouces qui le sont tout autant. Rançon de la tenue de route... Peugeot avait osé une très belle voiture, et la R lui ajoute une mécanique et un châssis parfaitement à la hauteur. Il n’y a pas beaucoup de défaut. A son volant on est fier de rouler français… et ravi de rouler très très vite ! On aurait bien salué la marque d'un coup de chapeau, si la marque n'arrêtait pas déjà sa commercialisation, un an après son lancement. Pour une fois qu'une française faisait autant vibrer... Texte Manu Bordonado
Peugeot RCZ R : Fiche technique
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