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Accueil Autoweb > Essais routiers > Smart > Essai Smart Fortwo BrabusLibrairie Smart Smart Fortwo Brabus : Essai
La Smart ne sera pas restée l'automobile simple, bon marché et écologique qu'imaginait Nicolas Hayek, le président de Swatch à l'époque du projet. La conception compacte de la Fortwo a imposé certaines complications, et le fait qu'on ne puisse pas reprendre de pièces sur une Mercedes de série en a également augmenté le coût. Les honoraires de Brabus auront apporté la touche finale… Pour se consoler, même si elle n'a jamais été dérivée en version électrique ou hybride, Le City-Coupé est resté tout de même assez écologique, avec des consommations et des rejets de CO2 réduits. Comment transformer en sportive une voiture qui ne l'est pas ? En améliorant pour commencer ses performances. Là, pas de formule miracle, Brabus est resté on ne peut plus classique. La cylindrée a gagnée pratiquement 100 cm3 par augmentation conjointe de l'alésage et de la course. Ce n'est pas rien, cela représente 16% ! Il faut dire que le moteur d'origine n'était pas bien gros… Chez Swatch, la miniaturisation n'était pas un problème ! Bien entendu, pour aller avec ceci, un réglage de turbo aux petits oignons, une gestion électronique revue et en avant Guingamp ! Avec seulement 3 cylindres, 700 cm3 et 2 soupapes par cylindre mais avec l'aide de son vaillant turbo, notre Brabus nous met à disposition 75 chevaux et un couple de 11.2 mkg à 3000 tr/min. Certes, cela faisait bien longtemps que l'on n'avait pas vu une sportive développer aussi peu… Mais c'est oublier deux caractéristiques de la Fortwo : elle est donnée pour moins de 750 kg, et elle dispose d'une boite 6 aux rapports rapprochés. En réalité, pour utiliser un minimum de place, une astucieuse boite de vitesses avait été conçue dès le départ pour la Smart : une boite 3 rapports utilisant alternativement deux rapports de pont différents, soit… 6 rapports, et une commande robotisée indispensable pour gérer tout ceci. Les 4 premiers rapports sont très courts pour dynamiser l'ensemble, tandis que les deux supérieurs sont là pour cruiser sans effort sur autoroute. Une sportive ne se résume pas à quelques chiffres jetés sur une feuille de papier ou affichés sur une page web… Une sportive, c'est avant tout un esprit, des sensations, du caractère, un moteur qui en veut, un châssis qui en redemande… Après le moteur, Brabus a donc continué son tour du propriétaire en s'occupant des liaisons au sol. Et il y avait du travail ! Car rendre sportif et efficace un châssis très court et plus haut que large n'était pas simple. Pour être honnête, on n'a pas bien compris ce que Brabus a touché au châssis de la Fortwo. En tout cas ils n'ont pas pu raffermir encore plus la suspension que ce qu'elle était déjà ! Ils n'ont pas non plus regardé à la dépense pour ce qui est de la monte pneumatique : de toute façon, c'est vous qui réglez la note !! On abandonne les roues de vélo à l'avant pour enfiler du 175/50 R16, tandis qu'à l'arrière on adopte carrément du 205/45 R16. Il s'agit sans doute là de la voiture de 75 chevaux la mieux chaussée de la production !! A noter que malgré cette monte à l'avant, la direction assistée ne nous a pas paru purement indispensable, même si les partisans du moindre effort se jetteront dessus. Avec 75 chevaux et un Cx proche de la cabine téléphonique, il ne faut évidemment pas s'attendre à manger de la Maserati en terme de performances pures. En la matière, les 4 premiers rapports courts sont des alliés de poids mais dont l'effort est malheureusement gâché par la lenteur de la boite à décomposer chaque passage de rapport, due à sa conception originale. Le verdict c'est un peu plus de 12 secondes sur le 0-100 km/h donc un temps accessible à un bon diesel actuel. Pour que la Brabus se distingue du reste de la gamme, la bride a été décalée de 135 à 150 km/h, ce qu'elle peut largement se permettre aux vues la monte pneumatique. En tout cas, les performances chiffrées ne laissent pas deviner les sensations que l'on éprouve aux commandes de cette puce. Chaque accélération est l'occasion de se prendre un bon coup de pied en provenance du turbo, longuement coupée par un passage de rapport, puis réaccélération, etc… Chaque montée en régime du 3 cylindres vous fait profiter d'une sonorité très travaillée et très sympa, et chaque passage de rapport est ponctué par un son dont on oublie l'existence de nos jours : la soupape de décharge du turbocompresseur. Très vite, cette machine fait croire à ses occupants qu'ils roulent beaucoup plus vite qu'en réalité. Cela tombe bien d'ailleurs car le châssis ne vous donnera de toute façon jamais la satisfaction de réussir à « faire un temps ». Tant que la chaussée est plane et adhérente, la Smart permet de faire illusion. Mais si vous haussez le rythme, le sous virage guette et il est bien dur sur cette Fortwo d'y trouver une parade : le châssis a été réglé ainsi pour réussir le test de l'élan sans se mettre sur le toit. Cela dit, ça peut être pire : lorsque la chaussée se dégrade et lorsque notre Brabus, campée sur ses suspensions extra fermes, sautille dans tous les sens. Il y a alors quelques pertes de motricité sur le train moteur. Or, le Trust Plus (l'ESP local) a reçu des consignes très strictes en la matière et applique la tolérance 0. Il faut donc rester parfaitement propre car si vous tiltez la machine, le couple sera coupé pendant une bonne demi seconde… Brabus est également intervenu sur l'intérieur de la pseudo-sportive. C'était bien la moindre des choses vu le tarif qu'osait pratiquer Smart à l'époque ! Bien entendu, le compteur de vitesses a des graduations différentes du reste de la gamme et il est badgé du B du préparateur tout comme la montre et le compte-tours. Le niveau d'équipement reprend le haut de gamme Fortwo, avec la climatisation et les antibrouillards. Cette version y ajoute le pédalier, le pommeau de levier de vitesses et le frein à main aluminium. Les rétroviseurs électriques sont en option, ce qui fait vraiment radin. Mais Mercedes nous a habitué par le passé à encore pire… A part son exclusivité et son look, la Smart Fortwo Brabus n'apporte finalement pas grand-chose par rapport aux autres modèles de la gamme. Mais une Smart Fortwo, mis à part son côté pratique intrinsèque, ne l'achète t'on pas justement pour son exclusivité et son look ?
Smart Fortwo Brabus : Fiche technique
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