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Accueil Autoweb > Essais routiers > Mercedes_Benz > Essai Mercedes Benz B F-CellLibrairie Mercedes Benz Mercedes Benz B F-Cell : Essai Il est certain qu’à l’avenir les stocks de pétrole n’iront pas en augmentant, et chaque constructeur y va de sa formule alternative. Selon le groupe Daimler, l'une des réponses pourrait être… l’hydrogène. Si l’on oublie le pétrole, on oublie l’essence, le diesel, l’hybride mais aussi le GPL. Reste alors le gaz naturel, mais est-ce bien raisonnable ? Ces stocks ne dureront pas éternellement non plus. Reste alors l’électricité. Oui mais… Pour quelle autonomie, et surtout quel temps de recharge ? Le groupe Daimler fait partie des constructeurs qui croient en la pile à combustible. Le principe ? Un stock d’hydrogène embarqué dans la voiture, du dihydrogène (H2) précisément. En oxydant ce dihydrogène, c'est-à-dire en le faisant réagir avec de l’oxygène (dioxygène, 02), on obtient une molécule d’eau. Cette réaction (rappelez-vous en chimie, 2 H2 + 02 → 2 H20) a le bon goût de produire du courant. Du courant qui pourrait alimenter un moteur électrique, par exemple… Le principe est posé : en faisant le plein de la voiture avec de l’hydrogène, on a donc à disposition une source d’électricité qui alimentera un ou plusieurs moteur(s) électrique(s). La messe est dite ! Au passage, la Mercedes B F-Cell se comporte également comme une voiture hybride : elle recharge des batteries à chaque décélération, lesquelles alimentent le moteur électrique à la réaccélération pour économiser le stock d’hydrogène. Le groupe Daimler planche sur ce procédé depuis environ 20 ans, et la commercialisation n’a jamais été aussi proche : le constructeur parle d’exemplaires au catalogue pour 2015… Pour l’instant, et pour fêter les 125 ans (d’innovation) de la marque, le constructeur a décidé de faire faire le tour du monde en 125 jours à trois prototypes de Classe B ainsi motorisées. Et pour prendre contact, nous avons effectué 150 km à bord de l’un de ces trois précieux exemplaires à l’occasion de leur passage en région parisienne. A priori, il s’agit d’une Mercedes Classe B tout à fait conventionnelle mis à part bien entendu les autocollants et cette couleur qui tranche avec le paysage ou même… le bon goût ! Il y a même un pot d’échappement à l’arrière, contrairement aux véhicules électriques. Et oui, il faut bien que la vapeur d’eau s’échappe ! D’ailleurs en passant, la B F-Cell (pour fuel cell, pile à combustible) ne rejette malheureusement pas QUE de la vapeur d’eau : simplement car l’hydrogène est mélangé à de l’air, composé certes d’oxygène mais surtout de… 80% d’azote, la réaction produisant donc également des oxydes d’azote. Vous suivez toujours, au fond de la classe ? La suite de la visite ne laisse rien paraitre : il s’agit vraiment d’une Classe B identique aux autres ! Mercedes-Benz pense, à raison, que pour que ce type d’auto rencontre le succès il ne faut pas qu’elle éloigne les clients de leurs habitudes. Le coffre de la F-Cell semble identique aux autres versions, tout comme l’habitacle et les commandes. Bon, alors puisqu’on doit savoir conduire ça sans changer nos habitudes… On pique et les clefs et on y va. On met le contact, et… c’est tout ! Frein à main retiré, on choisit la marche avant via une commande de boite automatique en escalier, comme le veut la tradition de la marque. Vraiment, tout est identique à une autre Classe B ! Sauf que là, on échappe au creux d’un petit moteur essence et au ronflement d’un CDI : avec l’électrique, tout est silence est douceur. Pas de bruit de moteur, pas de changement de vitesse, c’est hyper déstressant. Ce qui n’empêche pas l’auto de bien marcher. Du coup, nous sommes tellement à l’aise et tellement déstressés par la conduite que quelque chose nous saute aux yeux : le confort. Enfin… Le manque de confort. En clair, dans ce monde d’onctuosité et de zénitude, nous sommes un peu malmenés par la suspension, certes moins ferme que sur les premières Classe A, mais largement moins confortable que ce qu’une vraie berline à l’étoile devrait offrir. Une Classe B classique, quoi. Bref, il ne faut pas que l'auto éloigne les clients (d’une Classe B) de leurs habitudes : OK, je commence à comprendre ce qu’ils voulaient dire… Blague à part, cette Classe B F-Cell fonctionne. Elle fonctionne même très bien ! C’est aussi agréable à conduire qu’une voiture électrique, et avec ses 100 kW (136 chevaux) et ses 29.6 mkg, elle n’amuse pas la galerie et peut filer relativement vite. Cela, sans l’angoisse de la panne de batterie comme on peut l’avoir sur d’autres autos ! Mercedes-Benz annonce une autonomie de près de 400 km avec un plein d’hydrogène. Nous avons roulé à très bonne allure avec cette auto: effectivement, on n'a pas eu à changer nos habitudes ! Avec cette conduite qu’il faut qualifier de… généreuse, nous avons consommé environ la moitié du plein en 150 km, soit une autonomie légèrement supérieure à 300 km : c’est cohérent ! La Mercedes B F-Cell aussi, elle est sacrément cohérente ! Le produit semble très bien fini, parfaitement au point et prêt à être mis dans toutes les mains. On tient là une voiture complète, avec ses 5 places et son coffre, une autonomie suffisante, ainsi qu’un temps de remplissage normal, et pas 8h à attendre devant une prise de courant. Bon, il faut juste trouver un peu d’hydrogène alors ? Là, ça se corse. On a déjà passé plusieurs stations et figurait-vous qu'il n’y en avait pas ! En fait, seules 200 stations au monde en ont pour l'instant... Mais la filière pourrait rapidement se développer si les besoins s’en faisaient sentir. Linde Group, leader mondial de la production et de l’ingénierie des gaz, se dit prêt à cela. Pour preuve, dans l’immédiat, ce sont eux qui alimenteront nos trois Classe B durant ce tour du monde en 125 jours, grâce à la fois à leur réseau et à une unité d’approvisionnement mobile embarquée dans un Mercedes Sprinter. Notre Classe B a consommé un peu plus de 1 kg de H2 pour parcourir 100 km. Linde annonce que 1 kg d'hydrogène coûtera entre 6 et 15 euros. Ainsi, un plein ne coûterait pas plus cher qu’un plein à base de dérivé de pétrole. De plus, ce prix serait bien moins soumis à fluctuations que les carburants fossiles… Mais comment est fabriqué l’hydrogène, au fait ? A terme, Linde produira de l’hydrogène issu de la biomasse mais pour l’instant, il est principalement produit en réformant du gaz naturel. Heu… On se mord la queue dans ce cas, non ? Sous prétexte de se passer de carburant fossile, on nous a fait essayer au fil des années toutes sortes de petits monstres. Sous réserve de la disponibilité de l’hydrogène, Mercedes-Benz montre peut-être avec la pile à combustible la voie aux autres constructeurs. Après tout, ne le font-ils pas depuis 125 ans ? Texte: Manu Bordonado Réagissez à l'essai de la Mercedes B F-Cell sur le forum
Mercedes Benz B F-Cell : Fiche technique
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