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Accueil Autoweb > Essais routiers > Mercedes_Benz > Essai Mercedes Benz R280 CDILibrairie Mercedes Benz Mercedes Benz R280 CDI : Essai Mercedes souhaite, c'est un fait, percer dans le segment des monospaces. Après un Classe V puis un Viano trop typés fourgonnettes aux yeux de la clientèle, le constructeur souabe a donc lancé en 2005 un modèle très haut de gamme : le Classe R. Difficile de trouver dans les gammes des constructeurs un concurrent au Mercedes Classe R. Ce monospace se trouve en effet dans une gamme de prix et de motorisations inconnues par ailleurs. En fait, ce véhicule est une alternative à l'achat d'une berline haut de gamme mais surtout une offre alternative à un SUV. C'est pourquoi le Classe R dérive mécaniquement du ML, dont il reprenait systématiquement au départ la transmission intégrale 4Matic. Malheureusement, la mayonnaise n'a pas pris et le Classe R est resté relativement rare sur nos routes. Le look qui ne plait pas à tous, le positionnement de l'engin et le tarif sont autant de raisons qui peuvent expliquer sa faible diffusion. C'est pourquoi Mercedes-Benz a décidé de réagir en abaissant le prix du ticket d'entrée à la gamme Classe R. En le rendant disponible en 280 CDI tout d'abord, et en proposant en une version 5 places à seulement deux roues motrices : la version qui nous occupe aujourd'hui. La ligne du Mercedes Classe R dérive directement de celle du prototype Grand Sport Tourer, qui avait fait le tour de tous les salons automobiles à son époque. Comme son nom l'indique, le véhicule évoque immédiatement le grand tourisme. Jamais monospace n'avait eu ligne aussi (aéro)dynamique. Les faces avant et arrière en revanche font moins l'unanimité. La face arrière peut en effet apparaître un peu lourde, tandis que les optiques avant sont un peu plus petites que sur d'autres modèles de la gamme tout en ayant à « meubler » un espace plus important. Pour corriger le tir, Mercedes équipe maintenant d'office son Classe R d'un spoiler avant AMG et de jantes 18 pouces. A l'intérieur aussi cela change du monospace traditionnel. En dépit de dimensions proches de celles d'un Renault Grand Espace, il ne faudra en aucun cas y espérer trouver la même habitabilité, notamment au niveau de la garde au toit. On y est placé assez allongé et plus près du sol que dans un autre monospace (c'est le côté sportif), un sentiment très agréable aux places avant mais qui l'est moins au fur et à mesure que l'on recule dans l'habitacle, pour ne plus l'être du tout aux sièges du second rang. Côté modularité aussi, aucun rapport avec un Espace. Cependant, tous les sièges se rabattent et libèrent le plus grand coffre de toute la gamme des Mercedes, Viano excepté bien entendu… Tout comme le Renault Espace, une version du Classe R à empattement long existe. L'instrumentation va au plus simple : tachymètre, compte-tours, jauge de carburant et horloge, l'ordinateur de bord complétant tout ceci. Aucune trace en revanche de la moindre information sur la température du moteur, ce qui n'est pas excusable. La place manquait t'elle dans le Classe R, ou est-ce par économie que le constructeur nous prive de cette information pourtant essentielle ? Le frein de parking se trouve comme de tradition chez Mercedes sous le tableau de bord, s'active via une petite pédale à gauche et se retire via une tirette à main. Tout bénéfice pour les espaces de rangements entre les sièges avant, d'autant que le levier de vitesses ne s'y trouve pas non plus : la boîte automatique est imposée sur toute la gamme Classe R et se commande via un petit commodo à droite du volant, là où l'on trouve les essuie-glaces sur n'importe quelle automobile au monde… Sauf chez Mercedes qui place ceci sur le commodo de gauche, avec les clignotants. Tout ceci ne dépaysera donc pas la clientèle de la marque, mais promet quelques erreurs au profane… Enfin, un mot sur l'équipement. Les Mercedes ne sont plus dépouillées comme elles l'étaient il y a quelques années. Tout y est ou presque, seul le GPS et le cuir pouvant manquer à l'appel. Pour le superflu, presque tout est possible dans le catalogue des options. Contre un certain prix. Le ronronnement élégant qui suit le premier coup de clef ne trompe pas : nous sommes en présence d'un 6 cylindres diesel. Contrairement à ce que son matricule laisse croire, le R280 CDI n'est pas doté d'un moteur 2.8 litres mais d'un 3 litres : celui qui motorise également le R320 CDI avec d'autres réglages. Il développe ici quelques 190 chevaux et un couple de 44.9 mkg à seulement 1400 tr/min. Pour faire le lien jusqu'aux roues arrière, le R280 CDI s'en remet à ce qui fait partie des références en la matière : la boîte 7G-Tronic qui comme son nom l'indique compte 7 rapports. Sur la route, le Mercedes R280 CDI est un compagnon des plus agréables. Il se conduit très facilement et n'offre jamais cette impression de lourdeur qui caractérise les grands monospaces diesel. Il est vrai que le 3 litres motorise très efficacement ce monospace : l'insonorisation est excellente, et son couple lui permet de ne jamais forcer. De plus la boîte automatique se fait oublier tout en étant très intuitive : elle sait passer les rapports au bon moment, que ce soit au freinage (rétrogradage, frein moteur) ou à l'accélération, où elle est capable en cas de forte sollicitation de descendre plusieurs rapports en même temps. Nous serons moins élogieux en revanche sur la commande manuelle de la boîte : les touches sont cachées derrière le volant. Elles sont introuvables dès lors que le véhicule n'est pas en ligne. Elles ne remplacent donc pas deux bonnes palettes au volant. Avec 190 chevaux pour une masse homologuée à 2220 kg, les performances sont intéressantes et laissent derrière la concurrence, qui se résume en réalité au seul Renault Grand Espace 3.0dCi. La vitesse de pointe est annoncée à 210 km/h tandis que les 100 km/h sont atteints en 9.7 secondes. Dans ces exercices, la sonorité du V6 24 soupapes devient rugueuse et typiquement diesel, ce qui tranche avec sa sonorité en conduite usuelle : très discrète et très agréable. Privé de sa transmission 4Matic, le R280 CDI redevient une propulsion, une transmission traditionnelle chez Mercedes et parfaitement maîtrisée. Le Classe R ne fait pas exception à la règle et sa tenue de route fait partie de ses qualités marquantes. Durant notre essai, il est vrai réalisé sur sol sec, la motricité n'a jamais été prise en défaut. La prise de roulis est minime, l'inertie également, et on se surprend vite à rouler à allure soutenue, un rythme auquel bien d'autres monospaces jetteront l'éponge. Là aussi le terme de Grand Sport Tourer n'est pas usurpé. Bien entendu, l'ESP est de la partie : Mercedes est la marque qui en a démocratisé l'usage… Il n'a jamais eu à intervenir durant cet essai. Le Mercedes R280 CDI n'est pas un monospace comme les autres : son prix et ses prestations le placent largement au dessus du lot. Cela dit, il n'est pas en mesure de satisfaire au « transport de troupe » et n'est donc qu'une alternative plus routière à un SUV, sans en avoir l'image aventurière qui plait tant à la clientèle. Son astucieux positionnement risque donc d'être son principal défaut.
Mercedes Benz R280 CDI : Fiche technique
Mercedes Benz W251: voir aussi... Site officiel du constructeur : Mercedes Benz Les fiches techniques des concurrentes : Ford S Max II 2,2 TDCi Renault Espace 4 (W81) 2.0dCi 175 Renault Espace 4 (W81) 3.0dCi Renault Grand Espace 4 (W81) 3.0dCi Volkswagen Multivan 2.0 BiTDI 180 Aucun avis posté sur Mercedes Benz R280 CDI |