|
Citroen e-C4 X | |
Citroen DS3 PureTech 110 | |
Citroen C5 BlueHDi 150 | |
Citroen DS3 Cabrio THP 156 | |
Citroen C3 VTi 120 Auto |
Citroen C4 X ë Autonomie étendue (2023) | |
Citroen C4 ë Autonomie étendue (2023) | |
Citroen C4 X ë (2023) | |
Citroen C4 ë (2020) | |
Citroen C4 X BlueHDi 130 (2023) |
Accueil Autoweb > Essais routiers > Citroën > Essai Citroën M35Librairie Citroën Citroën M35 : Essai En 1969, Citroën lève le voile sur le projet M35, une bien curieuse Citroën, aujourd'hui très méconnue, et pourtant si innovante, aussi bien par ses solutions techniques que par son procédé de commercialisation. Sous son capot se cache une mini-révolution : le moteur rotatif ! Expliquer son fonctionnement serais trop long ici, mais son histoire est intéressante, peu de gens savent que c'est un ingénieur de Citroën qui l'a inventé dans les années 30, ce n'est que plus tard que Félix Wankel le repensera et lui donnera son nom. Ce moteur devait révolutionner l'automobile par ses qualités : simplicité, légèreté, silence, absence de vibrations En 1963 la marque allemande NSU présente le premier véhicule commercialisé avec tel moteur mais on est encore loin de la grande série, et pour développer un tel moteur il faut disposer d'une meilleure puissance industrielle. Dans ce but, NSU s'allie à Citroën pour créer les sociétés Comobil et Comotor en 1967, qui vont fabriquer le moteur. Alors que NSU présente la Ro80, Citroën traîne des pieds. En 1969 Citroën assemble le premier prototype de M35. Pour étudier ce moteur, la marque prévoit de le faire tester en usage intensif par quelques clients fidèles à la marque. C'est alors que surgit l'idée de proposer le véhicule à la vente afin que n'importe qui puisse devenir testeur automobile. Il s'agit ici de faire tester à grande échelle un prototype par des clients consentants à qui on offre tout l'assistance du réseau. Citroën prévoit 500 exemplaires, et contrairement à ce que pensait la presse hostile à cette idée, les acheteurs se bousculent au delà des espérances. Ils seront sélectionnés sur dossier, devront justifier d'un gros kilométrage annuel, et surtout acheter la voiture au prix fort Intéressons nous à la voiture. Il s'agit en fait d'une Ami 8 très amplement modifiée. En 1970 une M35 coûtait 14 000 francs, soit le prix d'une DSpécial, il fallait donc flatter le client. On adopte donc une carrosserie Coupé assez bizarrement proportionnée, construite par Heuliez. Les modèles de production reçoivent tous une robe grise métallisée avec une inscription " prototype Citroën M35 " suivie d'un numéro sur le flanc. A l'intérieur, l'habitacle se veut luxueux avec d'épais fauteuils en cuir, une présentation plus sportive et un équipement très riche par rapport à l'Ami 8. Détail amusant, le moteur rotatif est tellement silencieux qu'on a installé un témoin sonore de surrégime. Dernière surprise, et de taille, la M35 est équipée d'une suspension hydraulique, version simplifiée de celle de la DS, ce qui constitue une première sur une voiture de ce gabarit. Quant au moteur en lui même, il n'est pas très intéressant : ce monorotor ne développe que 49 ch, pendant que NSU tire 115 ch de son birotor. Il est très lent à monter dans les tours et le couple est absent à bas régime. En fait, il faut toujours accélérer à fond ! Les journaliste de l'époque ne retiendront de positif que son silence de fonctionnement. Malheureusement l'expérience est de courte durée, seuls 267 exemplaires seront produits (on saute quelques numéros, pour arborer un chiffre proche des 500 sur les derniers modèles, tandis que plusieurs ont arborées le numéro 001 à des fins publicitaires). En fait on peut même se demander pourquoi Citroën a sorti une telle voiture alors que la NSU Ro80 avec son moteur birotor au rendement bien plus élevé que celui de la M35 était déjà commercialisée depuis 3 ans et que même les M35 avaient déjà parcourues des millions de kilomètres avant d'être proposées à la vente. Il est d'autant plus déplorable que la marque n'a fait aucun effort publicitaire pour promouvoir cette nouvelle technologie. La marque finira par racheter à prix d'or les véhicules à leurs propriétaires, avant d'en détruire une majorité bien plus tard pour manque de place dans l'usine Il ne faut pas oublier que la M35 n'est pas un produit fini mais bel et bien un prototype de développement, qui donnera naissance à la GS Birotor malheureusement la crise du pétrole passera par là, balayant NSU de la scène automobile et jetant Citroën dans les bras de Peugeot. Aujourd'hui, seul Mazda reste fidèle au moteur rotatif sur des voitures à faible diffusion. La M35 est devenue inconnue pour le profane qui la prend pour une Ami 8 étrange, alors qu'elle fait partie de ces voiture innovantes si chères à Citroën, ce que les collectionneurs de la marque ont bien compris. Yan-Alexandre Damasiewicz
Citroën M35 : Fiche technique
Citroen M35: voir aussi... Site officiel du constructeur : Citroen Les fiches techniques des concurrentes : Renault 8 Major Renault 8 Major Simca 1100 5cv LS Aucun avis posté sur Citroën M35 |