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Accueil Autoweb > Essais routiers > Abarth > Essai Abarth Grande Punto EssesseLibrairie Abarth Abarth Grande Punto Essesse : Essai C'est une petite italienne dotée d'un modeste 4 cylindres turbocompressée qui essaye de nous charmer aujourd'hui : l'Abarth Grande Punto Esseesse. Le préparateur italien, devenu aujourd'hui un constructeur à part entière, est un mythe que nous apprécions de voir revivre sous le giron du Groupe Fiat. Les plus belles pages de la firme, créée en 1949 par Karl Abarth, se sont écrites avec des Fiat préparées pour la compétition. C'est donc sans surprise que nous retrouvons des petites Fiat vitaminées dans la gamme Abarth...
Après une prise en main rapide mais convaincante de l'Abarth 500 Esseesse et un tour de piste à bord de l'Abarth 500 Assetto Corse, nous nous réjouissons à l'idée de nous nous attarder plus longuement au volant de cette tentante Grande Punto équipée du kit Esseesse. Sans surprise, nous retrouvons les lignes gracieuses de la petite polyvalente italienne avec ses feux arrière verticaux et sa magnifique face avant s'inspirant de la Maserati 3200 GT. Mais en troquant son blason Fiat pour celui frappé du scorpion, la Grande Punto s'est encanaillée et a pris un look résolument sportif. Avec ses feux arrière dont les clignotants sont teintés de gris, ses jantes 18'' spécifiques (blanches ou titanium) chaussées d'excellent Pirelli P Zero Nero, sa double sortie d'échappement, son becquet arrière ainsi que ses boucliers proéminents, la belle italienne ne manquera pas de combler les amateurs de personnalisation. L'Abarth Grande Punto n'est pas du genre discrète et va même jusqu'à proposer une série de stickers et des coques de rétroviseurs peintes en rouge. Même dans sa livrée noire uniforme, elle se distingue d'un simple coup d'œil. Et à en juger par les têtes qui se retournent sur son passage, elle ne laisse pas indifférent. A bord, nous retrouvons la planche de bord de la Fiat Grande Punto avec plus ou moins de bonheur. Les efforts de présentation sur ce modèle sportif sont louables et offrent un peu de cachet à l'habitacle de cette italienne. Ainsi, cette version sportive se dote de sublimes sièges baquet (en cuir sur notre version d'essai) au maintien terriblement efficace. La planche de bord peut également s'habiller de cette noble peau aux surpiqures rouges. On retrouve cette matière de série sur le volant, le pommeau de levier de vitesse et la poignée de frein à main. Malgré cela, la finition reste assez sommaire. La faute en revient à l'usage massif de plastiques durs. Par ailleurs, le style de la planche de bord peut également prêter à la discussion... Nous nous garderons de trancher ce débat mais nous émettons quelques réserves sur les imitations carbone ornant la console centrale. La Grande Punto est réputée pour être habitable et en devenant Abarth, la citadine polyvalente n'a bien sur rien perdu de son hospitalité. Bien au contraire, 4 passagers y trouvent leurs aises, et même lorsque cette dernière se dote du fort sympathique toit ouvrant en verre Skydome, la garde au toit demeure satisfaisante à l'avant comme à l'arrière. De son côté, le coffre offre une belle contenance grâce à sa profondeur appréciable. Pour autant, l'Abarth n'entend pas jouer les déménageurs comme en atteste le haut seuil de chargement ainsi que l'absence de banquette arrière fractionnable. L'esprit pratique n'est pas la priorité de cette version sportive plutôt orientée vers le plaisir de conduire… Bien calé dans son siège baquet, le pilote profite de la bonne ergonomie générale pour trouver une bonne position de conduite… pour une Punto. Car comme sur les précédentes générations l'assise est un tantinet surélevée, ce qui pourra dérouter les habitués de sportives ou de berlines germaniques. A force de nous faire de l'œil, la petite italienne nous a séduit et nous passons donc aux préliminaires. Les premiers kilomètres que nous parcourons à une allure paisible mettent en évidence une auto relativement silencieuse et agréable à conduire. Les commandes font preuves de beaucoup de douceur et la direction, quoique dépourvue de la fonction City, se montre légère. Cette dernière peut cependant dérouter par son ressenti artificiel. Le petit 1.4 T-Jet a vu sa puissance passer de 155 ch à 180 ch grâce à une reprogrammation de sa gestion électronique et au remplacement de son turbo IHI par un Garrett soufflant à 1.3 bar. La mécanique reprend dès les plus bas régimes avec une docilité qui rend cette Abarth Grande Punto Esseesse utilisable au quotidien. Si les sièges et surtout les suspensions ne faisaient pas preuve d'une si grande fermeté, nous oublierions presque que notre mouture est une sportive. D'un confort relatif, notre ravissante italienne reste généralement vivable, sauf lorsque la chaussée est détériorée et sur les routes pavées où elle vous fera profiter de la moindre imperfection. Les nids de poules seront un véritable supplice pour vos vertèbres, même à très faible allure, mais en tout état de cause les suspensions de la Grande Punto Esseesse travaillent mieux que celles de la 500 Esseesse qui tressautaient à la moindre irrégularité. A l'usage, nous ne pouvons nous empêcher de pester contre les épais montants de pare-brise qui gênent la vision. Et cela ne s'arrangera pas vraiment en conduite dynamique, où le regard doit impérativement se porter dans la direction que l'on veut donner à la voiture… Les préliminaires se déroulant globalement bien, nous attaquons les choses sérieuses. Avant de nous offrir un voyage pour le nirvana, nous prenons nos précautions en appuyant sur le bouton Sport Boost situé sur la console centrale. La voiture nous montre alors une autre facette de sa personnalité, comme si elle avait été piquée par… un scorpion. Son comportement change littéralement, laissant ainsi entrevoir les prémices d'un plaisir intense ! La direction se fait plus ferme et se montre surtout plus précise. Elle permet de placer la voiture avec précision mais son feeling demeure artificiel et s 'accompagne d'un flou autour du point zéro qui nuit à la précision de conduite. Le moteur change également de facette et devient beaucoup plus chatouilleux à l'accélérateur. Le petit 1.4 distille de bonnes sensations, même s'il est peu fringant à l'approche de la zone rouge. Policé à bas régime, il propose une poussée brutale à partir de 2500 tr/min, régime où le turbo entre en action. La puissance et le couple semblent arriver d'un seul coup, au point de vous scotcher dans les baquets. La belle santé de la mécanique s'accompagne, pour plus de bonheur, d'une agréable sonorité à l'échappement. Plaisante à manier, cette version Esseesse fait également honneur à son blason en affichant des performances flatteuses. La politique de la marque visant à privilégier les sensations, notamment en accélération, il n'y a donc rien de surprenant à voir la Grande Punto Esseesse revendiquer un 0 à 100 km/h en seulement 7.5" et un 1000m départ arrêté en 28.4". La vitesse de pointe, qui stagne à 217 km/h comme une 207 RC, n'est cependant pas impressionnante pour un engin de 180 ch. Les reprises ne sont pas en reste, ce petit 1.4 turbo pouvant compter sur un couple allant jusqu'à 27,5 mkg avec l'overboost. Dès lors que l'aiguille du compte-tours flirte avec les 3000 tr/min, tout rétrogradage devient superflu. Même à 80 km/h en 6°, le 1.4 turbo reprend confortablement. Ainsi, 8,7 secondes lui suffisent à passer de 80 à 120 km/h sur le 6° rapport. Il convient de saluer l'étagement de la boîte de vitesses, qui est au demeurant fort agréable à utiliser. En effet la sixième vitesse n'étouffe en rien le moteur, qui garde ainsi une belle allonge. En conduisant le couteau entre les dents, il est forcément tentant de jouer du levier de vitesse afin d'obtenir un supplément de jouissance. Et le moins que nous puissions dire, c'est que c'est efficace. Sur les rapports intermédiaires, les reprises sont foudroyantes (80 à 120 km/h en 4.6" secondes sur le 4ème rapport) et génèrent une montée d'adrénaline lorsque le couple déboule brutalement sur le train avant ! Relativement vivable, la Grande Punto n'en demeure pas moins efficace. Rabaissées de 15 mm à l'avant et 20mm à l'arrière, la coquette italienne dispose de suspensions qui contiennent assez bien le roulis et les mouvements de caisse. Le châssis se montre sain et la voiture prévenante dans ses réactions, à condition de doser la pédale de droite. Si elle est bousculée plus que de raison, la coquine aura tôt fait d'avouer quelques limites. La santé de la mécanique malmène le train avant aussi bien lors d'un départ arrêté que lors d'une forte relance. Certes, la motricité est acceptable y compris sur chaussé humide: merci l'anti-patinage. Mais, le degré d'excitation de notre charmante transalpine est tel , qu'outre des remontées de couple dans la direction, elle ne pourra s'empêcher de chercher son chemin avant de partir en sous-virage. Mais lorsque le trop-plein de couple ne lui fait pas perdre le cap, le train avant se montre vif et incisif. Avec cette préférence marquée pour le sous virage, l'Abarth Grande Punto Esseesse se veut donc rassurante. Le train arrière fait d'ailleurs preuve d'une grande sagesse et affiche une stabilité qui tranche avec le caractère si joueur de l'Abarth 500 Esseesse. Dans la Grande Punto Esseesse, le train arrière ne daignera glisser que s'il est violenté. Mais pour obtenir ce résultat, il faudra manier l'auto avec beaucoup de doigté, sachant que le train avant risque de rendre les armes bien avant… Certes, en usage sportif le comportement routier de la Grande Punto Esseesse est loin d'être une référence. Il ne peut rivaliser avec celui d'une Clio Renault Sport ou d'une Peugeot 207 RC sur un parcours sinueux. Cependant, l'Abarth Grande Punto Esseesse demeure une auto saine et sécuritaire qui n'a plus rien à voir avec une Fiat Uno Turbo ie. La Grande Punto est d'ailleurs dotée d'un ESP (non déconnectable) qui semble assez permissif. Reste que nous aurions clairement préféré une auto plus efficace et surtout plus mobile du popotin. D'autant plus lorsque l'on parle d'une sportive comme cette Abarth… Au chapitre des reproches, nous ajouterons un regret concernant la sensibilité de l'ABS et de l'aide au freinage d'urgence (AFU) qui allume les warning à chaque fois que l'on tape dans les freins ! Passé ce désagrément, le système de freinage de notre mouture du jour ne mérite que des éloges. Dotée de disques percés et de plaquettes hautes performances montées sur des étriers Brembo à deux pistons, la Abarth Grande Punto Esseesse offre un mordant appréciable et une endurance intéressante. Belle et plaisante à manier, la Abarth Grande Punto distille un plaisir de conduite intense et offre une bonne polyvalence. Affichée à un tarif abordable et sans malus, c'est une digne descendante des Uno Turbo ie et Punto GT. Il ne lui manque qu'un châssis et des trains roulants plus affutés afin de devenir jouissive. Reste qu'à l'heure où de nombreuses petites sportives comme la Seat Ibiza Cupra offrent des sensations complètement gommées, le caractère sauvageon de cette Abarth est une sorte de bouffée d'oxygène… Malgré ses défauts, l'italienne est terriblement attachante et nous sommes sous le charme ! Texte & photos: Hatem Ben Ayed
Abarth Grande Punto Essesse : Fiche technique
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